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9 novembre 2009 1 09 /11 /novembre /2009 11:40
  Ce mot, d'origine grecque ("energeia"), signifie "force en action". C'est la “propriété d'un système physique capable de produire du travail” (Le Petit Robert). L’énergie est à l'origine de l'Univers et elle le contrôle. Elle peut prendre toutes les formes : potentielle, cinétique, mécanique, calorifique, chimique, moléculaire, atomique, nucléaire, électrique, hydraulique, hydrolienne, solaire, thermique, éolienne, cérébrale, etc., et est au cœur de toutes les transformations.
    Les sources énergétiques ont évolué avec le temps. En dehors du travail de l'homme et des animaux, jusqu'au XVIIIe siècle le bois constituait la source principale d'énergie. Avec la révolution industrielle du début du XIXe siècle, sont apparus successivement le charbon ou la houille, puis le pétrole, le gaz et la "houille blanche" (énergie hydraulique des barrages) à la fin du XIXe siècle, le nucléaire au milieu du XXe siècle, et enfin, depuis quelques années, les énergies dites renouvelables et propres : solaire, éolienne, géothermique, marémotrice, etc.
    En ce qui concerne l'énergie nucléaire, certains écologistes et surtout Greenpeace sont contre cette source d'énergie. Ils jouent sur la peur des gens suite à l'accident de Tchernobyl, peur qu'ils entretiennent d'ailleurs. Cet accident a fait beaucoup moins de morts que l'exploitation (coups de grisou dans les mines) et la combustion du charbon et même celles du pétrole et du gaz. Les centrales nucléaires sont super surveillées justement pour éviter de tels accidents. De plus c'est une énergie qui n'émet pas un gramme de gaz carbonique. Par ailleurs, on sait en traiter les déchets et on peut même les stocker, après vitrification, dans des galeries souterraines creusées dans des massifs soit granitiques, soit argileux, soit salifères, protégeant ces déchets de toute fuite de produits radioactifs qui serait due à des circulations d'eau. Quant à l'uranium, au radon et au rayonnement que ces éléments émettent, les écologistes devraient savoir que le granite, les schistes et ardoises, et même les briques et tuiles issues des argiles sont riches en thorium et en uranium et donc en leurs dérivés de désintégration, dont le radon, et en potassium, tous éléments émetteurs de rayons gamma. Veulent-ils détruire toutes les maisons construites avec ces matériaux parce qu'elles soumettent leurs habitants à ces risques ?
    En ce qui concerne le pétrole, dans le bulletin de Pétrole et Gaz Informations, n° 1770, mai-juin 2004, Alain Perrodon estimait que les hydrocarbures assuraient environ 85% de la consommation mondiale d'énergie. C'est sans doute pourquoi tous les médias* nous incitent à économiser l'énergie, cette source d'énergie n'étant pas inépuisable. Certes, il ne faut pas la gaspiller et pour cela il faut changer notre comportement. Isolons donc mieux nos maisons et bureaux, changeons nos lampes, utilisons moins notre voiture, transportons les marchandises par les voies fluviales ou ferroviaires plutôt que par nos camions, etc., et surtout développons au plus vite les autres sources d'énergie.
    Mais, si on réfléchit un tant soit peu, dire à la radio ou à la télévision qu'il faut économiser l'énergie me semble réducteur et même totalement stupide ! En effet, l'énergie sur notre Terre est pratiquement infinie - du moins tant que le Soleil (énergie solaire, photovoltaïque et calorifique) et notre Terre (énergie géothermique de basse et haute température, terrestre ou océanique, énergie marémotrice, énergies éolienne et hydrolienne…) existent -. Ce n'est donc pas l'énergie - comme certains le préconisent - mais certains produits dont on tire cette énergie (pétrole, gaz naturel, charbon, uranium, bois, végétaux comestibles...) qu'il faut économiser. Ne vient-on pas d'inaugurer l'une de ces installations géothermiques productrice d'électricité à Soultz-sous-Forêts grâce à un forage à 5.000 mètres dans un granite fracturé, produisant une eau à 200°C ? N'existent-t-il pas déjà plusieurs installations fournissant de l'eau chaude servant au chauffage de plusieurs milliers d'habitations ? N'utilise-t-on pas cette énergie géothermique pour chauffer les 100.000 mètres carrés de la Maison de la Radio à Paris et ce depuis 1963 sans perte d'efficacité ? N'existe-t-il pas en Guadeloupe la centrale électrique de Bouillante près du volcan de la Soufrière ? En Islande, la centrale géothermique de Nesjavellir ? Au Kenya, n'a-t-on pas construit trois centrales de 45 MW, 65 MW et 48 MW ? En Californie, une quinzaine de centrales électriques produisent environ 570 mégawatts électriques. Sans parler du développement des panneaux solaires dans cet état. Alors, qu'attend-on pour développer ces nouvelles centrales ? L'argent ? Mais ce n'est qu'une ouverture de crédit qui rapportera dans l'avenir énormément de richesses et préservera notre monde de la pollution et du réchauffement !   
    Développons donc au plus vite les autres sources d'énergie qui, plus est, sont non polluantes et surtout les petites installations plus autonomes ! Et enterrons nos lignes électriques ! Nous éviterons ainsi d'avoir plusieurs millions de foyers sans électricité pendant plusieurs jours lors d’un cataclysme ! Ouvrons sans délai les crédits nécessaires à leur développement. Ce coût ne correspond finalement qu'à un transfert de richesse, d'une ressource ou richesse "dormante" ou "potentielle" en une richesse "cinétique", "dynamique", "vivante", "utile" à l'humanité. C'est en cela qu'on préservera notre Terre en réduisant l'effet de serre !
    Et maintenant les "Verts" nous parlent de bioénergie ! Ils devraient réfléchir à deux fois avant de la développer. Telle que pratiquée actuellement dans certains pays (Etats-Unis, Brésil…) elle ne peut que conduire à la famine car on utilise des produits alimentaires (maïs, soja, etc.) nécessaires aux hommes et aux animaux pour faire du carburant de substitution au pétrole ! Et en plus on en spécule ! C'est là une aberration ! La seule énergie d'origine biologique que l'on peut développer c'est celle à partir des algues et des déchets végétaux dont la décomposition ou le traitement peut fournir du gaz et même de l'éthanol et de surcroît de l'engrais végétal.
    Sur un plan plus philosophique, le principe de la conservation de l'énergie, exprimée sous la forme bien connue "rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme", ne permettrait-il pas de dire que l'énergie, de ce fait, serait la meilleure illustration de l'éternité et même du divin au sens transcendantal ? En effet, la force et l'énergie sont partout. Ne sommes nous pas nous-mêmes une parcelle de cette énergie ? Ne possédons-nous pas cette énergie pensante et créatrice grâce à notre cerveau qui est constitué de milliards de neurones et de glies, de connexions entre eux, et à tous les échanges énergétiques en son sein ? Ne commande-t-elle pas toutes nos actions ? Grâce à l'évolution, le cerveau humain s'est développé. Et par comparaison à la réaction nucléaire qui ne peut se développer que si on a atteint la masse critique, ne peut-on pas penser que notre nombre de neurones et de leurs connexions a, au fil des millénaires, atteint enfin le nombre critique facilitant le développement de ce qu'on peut considérer comme l'énergie pensante et créatrice ? C'est la mise en œuvre de cette énergie qui a permis les progrès de l'humanité. Cette énergie pensante, ou "humaine" comme la qualifiait Teilhard de Chardin, n'est-elle pas la forme la plus noble de l'énergie, celle qui peut contrôler et développer toutes les autres formes d'énergie ? N'est-ce pas par référence inconsciente à cela que certains penseurs de l'Antiquité ont pu dire que "Dieu nous a fait à son image" et qu'on a pu dire de Jésus qu'il était "le fils de l’homme" ou "le fils de Dieu" ?
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