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18 décembre 2009 5 18 /12 /décembre /2009 11:12
           D’après une étude récente de l’association Emmaüs, il existerait en France plus de 3,5 millions de gens, dont 600.000 enfants, pas ou très mal logés, et près de 10 millions vivant dans des conditions sanitaires déplorables. Mais surtout dans le monde n’existe-t-il pas des centaines de millions de gens qui n'ont pas de toit pour s'abriter, eux et leur famille, contre les intempéries et surtout le froid ? Selon l'organisation UN-Habitat des Nations Unies, dans le monde le nombre de gens habitant en bidonvilles est estimé à environ 2 milliards soit un tiers de la population mondiale !

            C'est là un scandale quand on sait qu'il existe sur Terre tous les matériaux (pierres, argile, briques, ciment, plâtre, bois et même paille, etc., soit du capital naturel), tous les matériels (échafaudages, grues, bétonnières, truelles, etc., soit du capital technologique dû au progrès scientifique qu’a su créer l’intelligence humaine), et la main d'œuvre (maçons, charpentiers, couvreurs, plâtriers, peintres, plombiers, électriciens, etc., soit du capital humain), pour construire des logements. La seule chose qui manque c'est, nous dit-on, l'argent, la "marchandise par excellence" ! Mais quelle aberration ! Notre monde marche sur la tête ! L’argent n’est en effet qu’un moyen d’échange et que la représentation de la valeur des richesses réelles, biens et services, offertes à l’échange.

Dans les temps présents ce scandale n'est-il pas dû à un refus de la part des investisseurs et des banques d'entreprendre des projets pour lesquels ils ne recevraient pas un rendement suffisant puisque cette "couche de la société" (pauvres et "démunis") n'a pas les moyens de "payer" le prix d'un habitat – même le plus élémentairement digne d'être conçu comme habitable – qui peut être construit par une entreprise ? On rejoint là la crise des "subprimes" ! C’est pourquoi c’est aux Etats seuls de contrôler et d’ouvrir les crédits pour construire tous ces logements. Cela permettrait également de réduire le chômage et la misère, les populations locales (capital humain) pouvant s’investir dans ces constructions en se formant sur le tas (apprentissage) aux différents métiers.

Le vote de la loi du droit au logement opposable (loi DALO), créée par la droite, ne pourra être suivie d'effets que si on ouvre ces crédits sans intérêt, crédits émis et contrôlés par l'Etat, pour la construction des 900.000 logements qu’on nous dit nécessaires en France ! Ces crédits permettraient le transfert de ressources "potentielles", "dormantes", inexploitées (capitaux naturel, technologique et humain déjà mentionnés), en richesses "cinétiques", "dynamiques", "vivantes", elles-mêmes créatrices de richesses puisque ces crédits permettraient de créer des biens absolument nécessaires à l'humanité et ainsi de sauver des vies humaines, la valeur de ces biens représentant justement le montant des crédits originaux ! Mais ceci ne peut se faire qu’avec un Etat qui fonctionne déjà dans un autre système économique, celui du "Crédit social". Pour ce qui est des systèmes qui soit se sont effondrés (communisme), soit sont devenus corrompus (capitalisme), il faut prendre les choses par "la queue" : il ne s'agit pas de travailler plus pour gagner plus (toujours cet appât d’argent !), il faut travailler pour tout simplement gagner sa vie.

            Voilà donc le problème que nos Etats ne veulent pas résoudre. Or n’est-il pas envisageable que tout ce capital "dormant" qui existe à si grande échelle peut représenter des biens négociables qui sont une richesse dormante exploitable par cette couche de "démunis". On peut dire que c'est en réalité le manque d'imagination des investisseurs à savoir exploiter une telle richesse. Les capitaux financiers (crédits) pourraient être si facilement mis à la disposition de l’humanité pour exploiter les ressources naturelles de manière socialement et humainement responsable, respectant l'environnement et favorisant le développement de nouveaux systèmes de constructions plus solides et salubres et moins consommatrices d’énergie, qui mettent un maximum de gens au travail assurant une source de revenus qu'ils utiliseraient pour faire évoluer l'économie locale. Ceci devient le "Crédit social" qui animerait les échanges et permettrait de verser à chaque membre de l’humanité un "dividende social" ou "humain". On développerait les ressources de l’humanité au lieu de saccager les ressources naturelles par la pollution qu’engendrent ces bidonvilles.

Permettons aussi à chacun d'accéder à la propriété privée en leur accordant des crédits sans intérêt !  Les gens versent généralement un loyer à un propriétaire, qui peut être l’Etat (HLM), pour se loger. Cet argent est en quelque sorte "perdu" par le locataire. La somme versée en loyer ne pourrait-elle pas être utilisée à rembourser un prêt ? Les gens sans ressources financières, ceux qu’on appelle les "démunis", pourraient contribuer eux-mêmes à la construction de leur logement, comme ils l’ont fait au début de l’humanité et le font encore dans un grand nombre de pays. Le temps consacré à cette tâche correspond à une mise de fond, les heures travaillées représentant une richesse. L’Etat ne pourrait-il pas promouvoir la construction de ces logements sains, solides et économiques en énergie, destinés à ces "démunis", en s’appuyant justement sur ces gens et en leurs payant les heures de travail afin qu’ils puissent subvenir à leurs besoins vitaux ? Une fois ces logements terminés ces "démunis" les occuperaient et ne verseraient que la part du coût des matériaux à titre de leur remboursement.

Ceci implique bien évidemment un changement total et radical de notre système économique. Mais qu'attend-on pour le faire ? Une révolution ? Elle serait la cause de nombreux morts et n’apporterait certainement pas la solution à la misère !

 

 

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