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16 décembre 2008 2 16 /12 /décembre /2008 15:03

                     La vraie nature de la valeur

  Mais est‑il besoin d'un étalon monétaire matériel, ne fut‑il, comme le franc, que de 2 milligrammes 545 d'or? NON, pour une raison capitale, que l’on peut énoncer ainsi :
  L'essence même de l’opération que l’on nomme évaluation, c'est‑à-dire la fixation d'une valeur :
c'est d'apparier le concept d'une chose avec celui d'un nombre de la suite des nombres naturels.
  En d'autres termes, la valeur économique est une grandeur abstraite, d'une tout autre nature que les grandeurs physiques, et elle est simplement une
correspondance numérique exprimée par un nombre.
  Ici, en fait, il n'y a plus d'étalon au sens physique du mot,
à moins que l’on admette que "l'étalon" de valeur est le nombre UN, lequel forme tous les nombres de la suite naturelle, assurément l’étalon le plus fixe et le plus invariable qui soit sur la terre entière. C'est cette suite naturelle des nombres qui sert à l’étalonnage des valeurs par appariement, et qui sert d'échelle naturelle de comparaison.
  Lorsque, avant de les échanger et pour en estimer la valeur, l’on compare une marchandise (en fait un objet économique quelconque, bien ou service) à une autre, fut‑elle de l’or ‑ la comparaison ou rapport des deux est égal au rapport de deux nombres.
  Il faut donc tout
d'abord que le concept de chacune des deux marchandises soit associé, apparié, respectivement avec un nombre de la suite des nombres naturels.
  Considérant ensuite la deuxième marchandise comme l’unité ‑ c'est‑à-dire le nombre UN, ‑ c'est le rapport de ces deux nombres qui est la valeur de la première.
  Telle est la vérité sur la nature de la valeur.
  La notion de valeur ainsi définie est absolument fondamentale.
  L'évolution intellectuelle et les progrès de l’humanité sont liés à la. notion de nombre et à son évolution depuis I'aurore de la pensée humaine. II n'est pas douteux que la signification initiale, originale et intuitive, du nombre, était celle d’une propriété physique attribuée expérimentalement aux objets. Elle s'est, depuis, en quelque sorte sublimée.
  Quant à l’appariement, qui est un cas d'interdépendance, il constitue une technique simple, qui domine toutes les sciences humaines et est ainsi une donnée absolument fondamentale de la science.
  Ces notions, familières aux mathématiciens et aux logiciens, sont malheureusement étrangères aux économistes; et ceci explique l’évidente faillite actuelle de l’économie dans I'application des principes erronés de cette fausse science.
  L'économie ne deviendra une science véritable et conforme à la pensée logique, que le jour ou elle sera ramenée, comme les autres sciences humaines, à des questions de nombres, et sera, de la somme, arithmétisée.

 
 
 


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