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24 janvier 2015 6 24 /01 /janvier /2015 11:37

Voyons d’abord ce que mot recouvre. Pour cela faisons appel aux dictionnaires. Le Petit Robert donne comme définition : «Désir indécent et mesquin de gagner de l'argent, de faire argent de tout ». Pour Le Petit Larousse c’est le : « désir immodéré des richesses

Il semble que notre monde soit devenu cupide. Le Veau d’or, que Moïse dénonçait nous dit-on, semble toujours debout et surtout adoré par bien des gens. On n’a plus que le mot argent en bouche. Tout le monde veut gagner de l’argent, faire du fric comme on dit vulgairement, et si possible beaucoup et vite. C’est vrai qu’il en faut pour vivre dans ce monde consumériste et tentateur. Mais pourquoi en faire une fin en soi ? Pourquoi favoriser l’acquisition d’argent grâce à des jeux : loto, PMU, grattage, pronostics… ? Parce qu’en succombant à cet attrait l’individu s’enrichit parfois, mais ce sont surtout les créateurs de ces jeux qui en gagnent toujours et beaucoup ! Pourquoi également développer les moyens de distractions et les loisirs, par exemple en faisant jouer et en diffusant chaque jour des matchs de football ou autres sports, ou des feuilletons, le plus souvent débiles ou violents ? Parce que c’est un moyen d’une part de faire de l’argent et d’autre part de détourner le peuple de ses problèmes et de l’empêcher de poser des questions dérangeantes ! Le panem et circences (du pain et des jeux du cirque), imaginé par les dirigeants romains pour avoir la paix, est toujours valable !

La cupidité est surtout flagrante chez la plupart des grands dirigeants, qu’ils soient financiers, banquiers, industriels, grands commerçants ou politiciens ! Ils ont perdu toute notion de morale et d’éthique. Leur objectif est toujours de gagner plus d’argent. Ils se votent des rémunérations mirobolantes, l’attribution d’actions gratuites, des indemnités de tout genre, des stock options, des bonus, des parachutes dorés, des retraites chapeau… ! C’est vrai que l’argent a toujours été un moyen de domination du peuple ! C’est pourquoi le peuple est depuis des milliers d’années l’esclave de ce système économique basé sur la cupidité !

Tous ces dirigeants cupides ont pour ce faire totalement détourné le rôle de l’argent. En effet, au début celui-ci n’a été créé d’une part que pour faciliter les échanges, et d’autre part comme représentation de la valeur de l’ensemble des richesses que renferme notre Terre, ce qu’il n’est plus ! Or tous ces dirigeants en ont fait une marchandise qu’ils rendent rare pour soi-disant lui préserver sa valeur, – rare pour les employés et administrés mais pas pour eux ! – argent dont en plus ils spéculent pour encore augmenter leur richesse et mieux dominer le monde. C’est ainsi qu’est née la mondialisation, cette exploitation du monde par l’oligarchie financière et bancaire, maître de tous les marchés !

Alors si vous n’acceptez plus d’être exploité, réagissez en diffusant la pétition jointe !

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4 janvier 2015 7 04 /01 /janvier /2015 11:36

En France, notre président Hollande et le gouvernement socialiste nous serinent avec ce terme de changement. Mais ils ne font que des réformettes en restant toujours dans le même cadre économique archaïque qu’ils pensent être conforme à notre temps présent. Comme Maurice Allais, notre prix Nobel d’économie (1988), le disait en 1998 ("La crise mondiale d’aujourd’hui", Clément Juglar) : « combien de croyances se sont révélées fausses ultérieurement ! […] En fait, plus les idées dominantes sont répandues, plus elles se trouvent, en quelque sorte, enracinées dans la psychologie des hommes. Si erronées qu'elles puissent être, elles finissent par acquérir, par leur simple et incessante répétition, le caractère de vérités établies qu'on ne saurait mettre en doute sans s'opposer à l'ostracisme actif de groupes de pression de toutes sortes. » C’est ainsi qu’on n’imagine pas changer un système qui date de plus de trois millénaires, de l’époque d’Hammourabi, système complètement dépassé qui montre sa nocivité tous les jours et ceci à l’échelle mondiale !

Or, compte tenu de l’état actuel du monde, un vrai changement, en profondeur et dans bien des domaines, s’impose de façon urgente. Le premier changement est dans le système économique actuel. N’ouvrirait-il pas la voie à d’autres changements, en particulier celui de nos comportements ?

En effet, raisonnons un peu, ceci sans parti pris ni dogmatisme !

Si on est responsable et humaniste :

  • Comment peut-on admettre de nos jours, en toute connaissance de causes, que dans le monde des millions de gens meurent chaque année de faim, de manque d’eau potable ou de soins ?
  • Comment peut-on admettre qu’il y ait des millions de personnes vivant dans la précarité ou la misère, parfois sans logis, même dans nos pays dits modernes et civilisés ?
  • Comment peut-on admettre qu’il y ait plus d’un milliard de gens analphabètes ou illettrés, sans instruction, formation et éducation ? Là est le terreau de l’obscurantisme et du fanatisme conduisant à la violence ! Danton disait avec raison que « l’éducation est après le pain ce que le peuple a le plus besoin ». Aidons les donc en ouvrant les crédits pour développer chez eux d’abord l’instruction laïque et la formation, ensuite la recherche d’eau et le développement de l’agriculture et des infrastructures !
  • Comment peut-on admettre cette immigration massive des gens due essentiellement à cette misère ? Cette "immigration de peuplement" mais aussi de "conquête" sournoise, pour le moment pacifique, de nos pays va inexorablement conduire à des conflits, les nouveaux immigrants n’ayant pas les mêmes idéologies politiques et religieuses que les nôtres !
  • Comment peut-on admettre que des passeurs abjects s’enrichissent en profitant de la détresse de ces personnes qui, souvent au risque de leur vie, souhaitent trouver dans nos pays occidentaux des moyens de vivre décemment alors qu’ils retrouvent souvent chez nous des conditions déplorables ? Aussi, aidons les en développant chez eux toute l’infrastructure nécessaire à une vie décente et pacifique !
  • Comment peut-on admettre qu’on trouve toujours de l’argent pour faire des guerres qui tuent des millions de gens et détruisent des richesses, mais jamais assez pour éradiquer la misère et venir en aide à tous ces malheureux et les sauver de la mort ? Créons cet argent, ouvrons les crédits !
  • Comment peut-on admettre cette course au profit, concrétisée par cette exploitation éhontée des populations du Tiers Monde et celle d’enfants par des multinationales cupides, et par certains industriels et commerçants eux-mêmes parfois tributaires de l’oligarchie financière et bancaire qui nous exploite tous pour le seul profit de ses actionnaires (4% de la population mondiale) et dirigeants (quelques milliers de par le monde), au travers des salaires imposés et des prix pratiqués ?
  • Comment peut-on admettre que le développement des richesses se fasse au détriment de la nature, conduise d’une part à la disparition d’espèces animales suite au braconnage et au développement des villes (urbanisation, supermarchés, industrialisation de l’agriculture…), et d’autre part à la pollution de nos terres, rivières, mers, océans par tous ces pesticides, engrais chimiques et déchets de toute sorte, et à la pollution de l’air ? Tout cela pour faire du profit !
  • Comment peut-on admettre que le monde soit contrôlé politiquement, médiatiquement et moralement par cette oligarchie financière et bancaire qui étend maintenant son pouvoir au monde entier grâce à la mondialisation qu’elle a réussi à imposer ? Arrêtons le développement de cette hypocrisie et de cette cupidité !
  • Comment peut-on admettre que les membres de cette oligarchie, mais aussi nos politiciens (ministres, députés, sénateurs…) et certains dirigeants, s’enrichissent à nos dépens, même en temps de crise, alors que l’immense majorité de la population mondiale s’appauvrit ou vit dans la misère ? Un peu de décence, de morale et d’éthique s’il vous plait !
  • Comment peut-on admettre que le chômage augmente en France, mais aussi dans de très nombreux pays du monde, entraînant les chômeurs à la précarité sinon à la misère, alors qu’il y a tant à faire pour venir en aide à nos concitoyens et aux peuples vivant dans la pauvreté et l’ignorance ? Par manque d’argent ou de crédit nous dit-on. Mais qu’on le crée ! De multiples mouvements et associations, fort louables, agissent en faisant appel à la charité et à la générosité de la population, et au bénévolat. Bravo ! Mais les dirigeants de nos États se déchargeraient-ils de leur responsabilité sur eux ? Si c’était cela, ce serait un scandale ! C’est pourtant à ces dirigeants qu’incombe l’obligation de bien administrer nos pays en venant en aide à tous ces gens par une meilleure répartition des richesses ! Ce sont ces États qui détenaient le contrôle du crédit ! Pourquoi l’ont-ils cédé aux banques ? Pour qu’elles s’enrichissent à nos dépens en nous maintenant esclaves de l’argent ?
  • Comment peut-on admettre qu’une entreprise soit tributaire des fluctuations du cours de la monnaie ? Qu’elle soit obligée de fermer parce qu’elle n’a plus droit au crédit pour se rénover et se développer ? Ou encore qu’elle tombe entre les mains d’une multinationale ou d’un pays étranger (États-Unis, Qatar, Arabie, Chine…) qui nous exploite pour mieux nous dominer et nous imposer sa vision du monde ?
  • Comment peut-on admettre que les tracasseries administratives et le changement permanent des règles pénalisent les entreprises, mais aussi les particuliers ?
  • Comment peut-on admettre d’être l’esclave, le plus souvent inconscient, du système économique actuel contrôlé par cette oligarchie financière et bancaire ?

Bien évidemment si on est responsable et humaniste on ne peut pas admettre tous ces dérèglements. Aussi est-il temps de réfléchir et surtout d’agir en abandonnant le système économique actuel qui nous a plongé dans une crise socio-économique, morale et éthique mondiale. Ce changement passe donc par une réforme économique en profondeur. Elle s’impose car une révolution sanglante peut éclater, ce qui ne saurait tarder vu le mécontentement grandissant des populations mondiales.

Pour clarifier les propos qui suivent je crois utile de rappeler la signification du terme économie.

Pour Le Petit Robert, l’économie est : la « Science qui a pour objet la connaissance des phénomènes concernant la production, la distribution et la consommation des ressources, des biens matériels dans la société humaine. » Pour Le Petit Larousse, elle est : « l’ensemble des activités d’une collectivité relatives à la production, la distribution et la consommation des richesses. »

Rappelons qu’étymologiquement le mot économie vient du grec "oikonomia" qui veut dire "administration des affaires d’une maison", "éco" venant de "oikos" se traduisant par "maison". C'est donc bien "l'administration ou le gouvernement de la maison" qui, dans les sociétés primitives, constituait l'agglomération habitée par les membres d'une même famille ou d’un clan.

En généralisant le terme "maison", ne peut-on pas considérer une Nation, et même tous les pays du monde, comme constituant une "hyper maison", notre Terre, et donc les humains qui l’occupent et y vivent comme les membres d'une "hyper famille", l'humanité ? Chaque individu, dès sa naissance, n'est-il pas membre de la communauté humaine, de cette "hyper famille" ? Cette "hyper famille" produit en permanence et de plus en plus de richesses et de biens tout en utilisant de moins en moins de personnes ! Comme chaque membre de l’humanité contribue, de sa naissance à sa mort, à l’activité économique du fait de sa consommation, favorisant ainsi la production et la création de richesses, – même si c’est indirectement durant une partie de sa vie –, n’est-il pas un actionnaire de cette "hyper entreprise" que constitue l’activité de la Nation et plus généralement du monde ? A ce titre ne devrait-il pas recevoir une "action" et sa part des biens réalisés par cette "hyper entreprise" ? N’a-t-il pas le droit d’en profiter ? Il devrait bénéficier des "dividendes" créés par cette "hyper entreprise" dont le capital est constitué par le patrimoine et toutes les ressources et les richesses, tant publiques que privées, tant scientifiques que philosophiques, artistiques et culturelles, existant sur notre Terre, que nous ont transmis nos aïeux et qui est le bien de l’humanité toute entière. C’est sans doute pour cette raison que Louis Even disait que nous sommes tous "capitalistes" !

Pour fixer les idées, voyons aussi la définition du terme administration. Toujours selon Le Petit Robert c’est « l’action ou la manière de gérer », mais aussi la « fonction consistant à assurer l'application des lois et la marche des services publics conformément aux directives gouvernementales. »

L'économie signifiait donc l'ensemble des règles et lois qui, quoiqu'à l'origine non écrites, régissaient d’une part la production, la distribution et la consommation de cette production, d’autre part la bonne marche de la collectivité en assurant à tous l’accès aux ressources vitales, et en faisant respecter par tous l'ordre, la paix, la morale, et l’éthique.

Aussi je lance la pétition suivante pour qu’on abandonne le système économique actuel, basé fondamentalement sur l’exploitation des gens, sur la cupidité et la spéculation pratiquée sur tous les marchés, au profit d’un nouveau système économique s’appuyant sur une morale, sur une éthique et sur des concepts scientifiques, en particulier sur les points énumérés ci-après.

- Sur la vraie nature de la valeur, qui n’est qu’un nombre comme l’a écrit Albert Jacquard « la valeur qu’évoque l’économiste [...] est un nombre permettant de classer tous les biens et tous les services, sur une échelle unidimensionnelle » (“Mon utopie”, Stock). Ce nombre est le résultat d’un rapport, celui de l’objet à évaluer à l’étalon choisi ! Rappelons que A:B=C s’écrit aussi A=CxB. En prenant le cas de l’évaluation d’un produit on aura donc produit/étalon euro = 10 (par exemple), ce qui peut s’écrire : produit = 10x1euro, ou 10 fois un euro, ce qu’on simplifie en disant 10 euros, comme on simplifie par exemple toute mesure en disant 5 mètres à la place de 5 fois 1 mètre, 12 kilos au lieu de 12 fois 1 kilo… Le même produit évalué en dollars donnera 12,5 dollars, en supposant que la parité euro/dollar – qui se traduit par un rapport – est de 1,25.

- Sur la nécessité d’avoir un étalon fixe comme en toute science. Par exemple personne n’admettrait que le mètre étalon change de longueur, que le kilogramme change de masse ou que le litre change de volume, ceci constamment. Pourquoi alors admet-on que le dollar, la livre sterling, l'euro, le yen, le yuan… changent de valeur à la minute et que ces monnaies fassent de plus l’objet de spéculations sur le marché des changes ? Le maintien d’une parité fixe entre monnaies était le premier objectif du FMI (accords de Bretton Woods de 1944). Pourquoi l’a-t-on supprimé en 1976 (accords de la Jamaïque) ? Personne n’admettrait que le rapport mètre/pied anglais, kilogramme/pound ou litre/gallon change à la minute ? Alors pourquoi l’admet-on pour les monnaies ? Pour favoriser la spéculation des financiers et banquiers ? Pourquoi n’instaurerait-on pas un étalon monétaire universel ? Les pays du monde se sont bien entendus pour établir un système international d’unités (SI). Faisons de même en économie. Cela éviterait la spéculation sur les monnaies !

- Sur le rôle de la monnaie, ou de l’argent, qui n’est qu’un moyen d’échange remplaçant le troc. Mais son rôle est également de représenter la valeur de l’ensemble des richesses que notre Terre renferme et que l’activité et l’ingéniosité humaine ont su créer et développer depuis l’apparition de l’Homme sur terre, patrimoine et richesses qui sont considérables et la propriété de tous. Cette représentation est totalement faussée par le système actuel qui a fait de la monnaie la "marchandise par excellence" dont en plus il spécule et qu’il rend rare pour soi-disant lui préserver sa valeur ! Mais quelle bêtise ! A l’origine la monnaie (cauri, caillou, plume…) ne servait qu’à compter et représenter la valeur du produit objet de l’échange, valeur sur laquelle les échangeurs finissaient par s’entendre, cette valeur étant représentée par un nombre, celui du nombre de cauri, caillou… ! L’argent, quelle que soit sa forme (monnaie, crédit…), devrait donc représenter l’ensemble des richesses réelles existant sur notre Terre, richesses qui sont considérables ! (Cf. l’article Monnaie)

- Sur le crédit qui actuellement représente plus de 95% de l’argent en circulation. Or tout crédit, ou argent investi, permet la transformation de ressources bien réelles, "potentielles", "dormantes", en richesses "dynamiques", "actives", "vivantes", utiles à l’humanité, créatrices elles-mêmes de richesses. Il permet ainsi un transfert et un développement de richesses ! Or, actuellement ce crédit est maintenu rare. Pourquoi ?

- Sur ce crédit qui devrait être sans intérêt et sous le seul contrôle des États et non des banques qui nous exploitent pour leur seul profit. William Lyon Mackenzie King, premier ministre du Canada de 1921 à 1930 puis de 1935 à 1948 ne disait-il pas: « Jusqu’à ce que le contrôle de l’émission des devises et du crédit soit restauré au gouvernement comme sa responsabilité la plus évidente et sacrée, toute référence à la souveraineté du parlement ou de la démocratie est inutile et futile. [...] Une fois qu’une nation s’est séparée du contrôle de son crédit, les gens qui font les lois importent peu. [...] Les usuriers, une fois au pouvoir, détruiront la nation.» N’avait-il pas totalement raison ? N’est-ce pas ce à quoi on assiste ? Si, naturellement mais personne ne veut tenir compte de ces propos. En ce qui concerne les dépenses étatiques, elles correspondent le plus souvent à une somme d’argent, ou à une ouverture de crédit. Elles représentent d’une part la valeur des ressources "dormantes", qui sont la propriété du peuple, ressources qu’on décide d’exploiter, d’autre part les salaires des employés, mais aussi les dividendes versés aux actionnaires et les intérêts versés aux banques. La somme investie ou le crédit, portée dans la colonne PASSIF de la comptabilité nationale, devrait être annulée à la fin de la réalisation de l'ouvrage ou du service rendu pour le bien de la collectivité, et la valeur de ces derniers devrait être portée à l'ACTIF de la Nation. En effet, on comptabilise toujours ce que ça coûte mais on oublie de considérer que ces biens créés ou services rendus, même s’ils ne font pas l’objet de marché, ont une valeur, représentée justement par leur coût ! De plus on ne calcule jamais ce que cela peut d’une part rapporter à plus ou moins longue échéance, bien que l'on parle de la "valeur ajoutée" – et qu'en plus on la taxe (TVA) ! –, d’autre part éviter de dépenser en réparations ou soins !

- Sur donc la nécessité absolue d’établir une comptabilité équilibrée. La dette actuelle des États est partiellement due à cela. Mais de plus elle est totalement arbitraire et n’existe qu’envers l’oligarchie bancaire et financière qui crée l’argent ou le crédit du néant, comme les économistes Ralph G. Hawtrey, Reginald McKenna, Henry D. Macleod, John Maynard Keynes et John K. Galbraith l’avouaient eux-mêmes (cf. l’article Dette). D’où cet argent dette que dénonçait Maurice Allais, notre prix Nobel de l’économie en 1988. Les États n’ont-t-ils pas cédé aux banques le monopole du crédit ? Si, sachez le ! Ceci a commencé par la création en 1694 de La Banque d’Angleterre (« la vieille dame de Threadneedle Street ») par un groupe d'artisans (orfèvres entre autres), parlementaires et marchands qui ont obtenu du roi Guillaume III le droit de battre monnaie, ceci en échange d’un prêt de 1 200 000 livres sterling, assuré par le "Tonnage Act", prêt pour faire la guerre ! Cela s’est poursuivi par la création de la FED en 1913 par les États-Unis, cette FED groupant des banques privées qui contrôlent le crédit et par là tous les marchés, même celui de la monnaie ! 60 ans plus tard, imitant les États-Unis, la France a promulgué la loi 73-7 du 3 janvier 1973, article 25, dite loi Pompidou Giscard, surnommée loi Rothschild. C’est vrai que Pompidou a été un directeur de la banque Rothschild et que cette loi favorise les banques ! En Union Européenne cet article 25 est devenu l'article 104 du traité de Maastricht (7 février 1992). Cet article est devenu à son tour l’article 123 du Traité de Lisbonne (13 décembre 2007) qui nous a donc livré pieds et poings liés au bon vouloir des banques privées pour l’obtention de crédit. Il stipule que les États membres de la Communauté européenne n’ont plus le droit d’emprunter auprès de leur banque centrale, mais sont dans l’obligation d’emprunter auprès de banques privées, moyennant des intérêts qui sont évalués par des agences de notation ! Et plus vous êtes pauvre, plus la note est basse et plus cet intérêt est élevé. C’est vrai qu’il y a beaucoup plus de pauvres que de riches ! N’oublions pas aussi que par les accords de Bâle I, signés en 1988, les États autorisaient 100€ d'ouverture de crédit gagé par seulement 8€ de fond propre (ratio Cook). En 2007 (accords de Bâle II) ce fond propre a été abaissé à 4€ (ratio McDonough). Il ne faut donc pas s'étonner de l'importance que peut prendre le pouvoir des banques ! Thomas Woodrow Wilson (1856-1924), qui fut le 28e Président des États-Unis de 1913 à 1921 et le responsable de la création de la FED, reconnaissant son erreur, n'écrivait-il pas : « Je suis l'homme le plus malheureux. J'ai involontairement ruiné mon pays. Une grande nation industrielle est contrôlée par son système de crédit. Notre système de crédit est concentré. Le développement de la nation, par conséquent, et toutes ses activités sont entre les mains de quelques hommes… Nous sommes arrivés à être l'un des pays le plus réglé, l'un des gouvernements le plus complètement contrôlé et dominé dans le monde civilisé, plus du tout un gouvernement d'opinion libre, plus du tout un gouvernement par conviction et le vote de la majorité, mais le gouvernement par l'opinion et sous la contrainte d'un petit groupe d'hommes dominants qui arrêtent, contrôlent et détruisent toute liberté économique. [...] Certains des plus grands hommes aux États-Unis, dans le commerce et l'industrie manufacturière, ont peur. Car ils savent qu'il y a quelque part un pouvoir si bien organisé, si subtil, si vigilant et si invasif qu'ils feraient bien de ne pas élever la voix quand ils le condamnent. » ("The New Freedom", 1913). Et nos gouvernants laissent faire ce pouvoir des banques, le favorisent même ! Et les médias, contrôlés par cette oligarchie bancaire et financière, ne parlent jamais d’autres systèmes économiques qui s’élèveraient contre ce pouvoir !

Tous nos dirigeants, bardés de diplômes, devraient le savoir ! Mais ils se gardent bien de nous le dire et de lutter contre cet abus ! Serait-ce par ce qu’ils en profitent ? On aimerait le savoir ! Mais comme le pensait John Adams (1735-1826), 2e président des États-Unis de 1797 à 1801, cette dette est un moyen de nous asservir. En effet, ne disait-il pas : « Il y a deux moyens de conquérir et d’asservir une nation. Une est l’épée, l’autre est la dette » ? C’est précisément ce que nous vivons. Nous sommes les esclaves de l’oligarchie financière et bancaire mondiale qui nous exploite pour son seul profit et étend son pouvoir au monde ! C’est pourquoi nous pouvons affirmer que « La dette nationale est un canular inventé par décret et en application par une loi » (extrait de l’article Argent dette de Paul Grignon).

Joseph Stiglitz, ancien conseiller de Bill Clinton et prix Nobel d'économie en 2001, n'a pas hésité à lancer un cri d'alarme : « le capitalisme perd la tête. » Il ajoute « La mondialisation ne marche pas [...] pour les pauvres de ce monde, l'environnement et la stabilité de l'économie mondiale. » Il s’élève également contre la cupidité qui serait selon lui “le moteur de la finance”, ("Le Triomphe de la cupidité", 2010) et contre la spéculation pratiquée par les banques. Il ne veut pas de "casinotiers". Pour lui nous n’avons tiré aucune leçon de la crise de 2008 et il prédit que le système économique en place en prépare de plus graves. Constatant que les institutions économiques internationales que sont le FMI, la Banque mondiale – dont il fut l'économiste en chef ! – et l'OMC, contribuent à fixer les règles du jeu en matière économique, il ajoute: « Elles l'ont fait trop souvent en fonction des intérêts des pays industriels avancés et d'intérêts privés en leur sein et non de ceux du monde en développement. » Et c’est un "expert" qui dit cela ! Il sait de quoi il parle ! Il était au cœur du système ! Qu’attend-on pour l’écouter ?

- Sur la nécessité d’un juste équilibre entre les prix et le pouvoir d’achat (les revenus). Si on produit c'est bien avant tout pour consommer, bien qu’aujourd’hui ce soit surtout pour faire du profit, du "fric" ! Or les moyens monétaires de la très grande majorité des consommateurs ne leurs permettent pas justement de consommer l'ensemble des produits mis à leur disposition. D’où un déséquilibre constant entre production et consommation.

- Sur l’instauration d’un prix compensé, d’un dividende social, humain comme préférait l’appeler Albert Jacquard, universel pour tous, permettant à chacun de vivre décemment, d’atteindre la liberté économique, source de toutes les libertés. Tout individu, quel que soit son âge, ne contribue-t-il pas à la production du fait de sa consommation ? Si, évidemment ! Aussi a-t-il le droit de profiter des bénéfices de cette activité productrice !

Serait-ce trop demander à tous nos dirigeants, toujours imbus de dogmes économiques archaïques, de réfléchir à cette pétition et d’étudier sans parti pris ni dogmatisme les propositions du Crédit Social, système économique proposé par Clifford Hughes Douglas (1924), par Walter G. Serra (1933, 1949, 1950), par Louis Even (1936), et plus récemment par Alain Pilote, système auquel Maurice Allais s’est rattaché et qu’il a défendu vers la fin de sa vie, et qu’à mon tour je défends ?

La France a été à l’origine des nobles idées de liberté, égalité, fraternité et laïcité, idées que beaucoup de pays du monde ont fini par adopter. Ne pourrait-elle pas prendre la tête d’une réforme qui lui apporterait la liberté économique ? Elle se grandirait à le faire. La France est belle, riche et attractive. Aussi qu’elle montre l’exemple en appliquant chez elle ce changement pour le bien de sa population qui l’adoptera sûrement avec enthousiasme dès qu’elle en aura connaissance et qu’elle constatera ses effets. Faire cela ce n’est pas s’isoler, fermer ses frontières, c’est au contraire agir pour tous les peuples du monde en montrant la voie ! Les autres pays finiront bien par la suivre.

Comme Maurice Allais le réclamait :

« Que l’économie soit au service de l’Homme et non l’Homme au service de l’économie. »

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22 novembre 2014 6 22 /11 /novembre /2014 10:45

Le Petit Robert donne deux acceptions du terme bonus

1 - c'est une "réduction sur le montant d'une prime d'assurance automobile, accordé au conducteur qui n'a pas eu d'accident." Ce terme est alors opposé à malus

2 - c'est "une gratification accordée par un employeur sur le salaire d'un employé."

Cette dernière acception fait actuellement l’objet de nombreux débats et critiques compte tenu du fait que ce sont surtout les grands patrons qui en profitent en s’auto allouant des sommes faramineuses en plus de leurs émoluments déjà très élevés. Certains traders en reçoivent également en remerciement des profits dont bénéficient leurs employeurs grâce aux spéculations qu’ils pratiquent à la Bourse en s’appuyant sur des statistiques et probabilités. Les autres employés n’en voient pas souvent la couleur ou celle-ci est très pâle ! Si on y réfléchit un peu c’est finalement le consommateur qui paye ces bonus au travers de ses achats.

Mais compte tenu du fait que l’activité humaine crée de plus en plus de richesses, ne peut-on pas concevoir un système permettant une meilleure distribution de ces richesses ? Ne peut-on pas généraliser ce concept de bonus ? C’est ce que propose le système économique connu sous le terme de "Crédit Social", exposé par Clifford Hughes Douglas dès 1924, par Walter G. Serra dès 1933 et par Louis Even dès 1936. En voici détaillé le concept.

La seule notion logique de l'équilibre économique se fonde en fait sur le principe réaliste le plus simple: “l'on produit pour consommer ce que l'on produit”. Une production qui n'aurait pas pour objet la consommation sous une forme ou sous une autre, serait totalement dépourvue de sens. Eh pourtant de nos jours certains pensent que le but de la production est avant tout le profit. Mais, si on veut bien réfléchir un peu, celui-ci ne peut exister que si les objets créés sont bien achetés pour être consommés.

La traduction en langage économique de ce principe s'énonce :

l'équilibre du système économique est réalisé lorsqu'à tout moment donné et arbitrairement choisi, ses deux parties sont elles-mêmes en équilibre, c'est-à-dire lorsque la production, qui n'a d'autre objet que la consommation, par un moyen artificiel qui est l'argent sous toutes ses formes, est mise entièrement à la disposition de la consommation d'une manière telle qu'elle soit entièrement consommée et qu'ainsi, à tout moment, le rapport de la consommation à la production soit égal à 1, ou le plus proche possible de l'unité !

L'expression simple, à la fois arithmétique et comptable de l'équilibre des valeurs placées sur la consommation et la production (valeurs exprimées en terme de l'étalon), est donc:

 

Consommation / Production = 1  ou    C/P = 1

 

C et P étant les valeurs, rapportées à l'étalon, respectivement de la Consommation y compris les Exportations, et de la Production y compris les Importations, pour une période comptable déterminée.

En d'autres termes, et en n'oubliant pas qu'une nation est une association humaine produisant pour que chaque citoyen puisse consommer selon ses besoins ce que la nation produit, l'équilibre du système économique est réalisé lorsque chaque consommateur a à sa disposition le moyen (essentiellement financier) d'acheter et de consommer effectivement la production qui est l'œuvre de l'activité productrice nationale.

Enfin, du point de vue national, la consommation doit inclure toutes les Exportations qui, à proprement parler, sont des richesses qui quittent le pays, qui disparaissent comme si elles étaient consommées ; et de même la production doit inclure toutes les Importations qui constituent bien une augmentation des richesses du pays, auxquelles la population peut faire appel, c'est-à-dire qu'elle est appelée à consommer.

Par conséquent si nous discriminons entre les biens et les services produits par la nation à l'intérieur des frontières et qui y sont consommés ou qui en sortent, et ceux qui, produits à l'étranger, sont importés pour être évidemment consommés, nous devons avoir à tout moment donné:

 

Consommation + Exportations

      ______________________________________  =  1

Production + Importations

 

ou

 

(C + E) / (P + I) = 1

 

Le prix compensé et son index 

Toutes les tentatives faites jusqu'ici, dans le cadre de la théorie financière actuelle, capitaliste et orthodoxe pour résoudre le problème du déséquilibre entre les prix et les revenus, ont échoué. Ce problème est insoluble en économie capitaliste. Il se pose depuis des temps immémoriaux; mais il a acquis, avec le développement du machinisme, de la robotisation et plus particulièrement depuis quelques années des logiciels, une acuité tragique. Sans cesse des grèves éclatent partout dans le monde, dont le but est d'obtenir des augmentations de salaires. Sans cesse le problème renaît. C'est l'incapacité fondamentale, congénitale du capitalisme à trouver dans l'application de sa théorie orthodoxe, une solution convenable au problème, qui dresse contre lui les masses travailleuses, accumule les colères et les haines d'un prolétariat qui s'étend. Le succès du Communisme fut essentiellement lié à cette carence totale du Capitalisme. Il faut sortir de cette impasse et l'on ne peut en sortir que par la mise en train d'une réforme totale de l'économie permettant une juste distribution des richesses créées.

Dans le domaine de la répartition, la nature du problème est, soit d'ajuster les prix à la bourse de chacun sans causer de préjudice au producteur; soit d'ajuster la bourse de tous aux prix, pour que chacun – et plus particulièrement les plus déshérités – puisse recevoir sa part équitable de tous les avantages de l'association humaine. Cet ajustement par la méthode que nous allons exposer, est la seule façon de stabiliser automatiquement le pouvoir d'achat des salaires, le pouvoir d'achat de l'argent.

1°)  L'Index du Prix Compensé

Partant de ces deux principes :

     a) que le taux auquel l'argent – les moyens de paiement – se distribue (en salaires, bénéfices commerciaux, industriels, agricoles, revenus de toute nature), au cours d'une période donnée de production et selon l'application courante du système de création des prix, n'est pas le même que le taux auquel naissent les prix au cours de la même période,

      b) que le but de la production étant la consommation, l'équilibre de l'économie nationale ne peut être réalisé que si le rapport

 

(C + E) / (P + I) = 1

                                           

      est rigoureusement observé,

et constatant par ailleurs, que pratiquement la consommation est toujours plus petite que la production – (physiquement, en effet, C ne peut qu'être au plus égal à P) – l'on doit convenir, en toute logique, que vouloir réaliser “l'équilibre des salaires et des prix” sans procurer aux salariés un supplément de moyens de paiement qui ne soit pas imputé dans les prix, c'est proprement vouloir la quadrature du cercle. En conséquence, l'on doit de toute évidence admettre la proposition suivante : les biens et les services devront être vendus au consommateur à une fraction seulement de leur coût financier de production.

La démonstration de cette proposition n'est pas difficile à comprendre.

Si nous fixons à P.x cette fraction du coût financier de production, il est évident que P.x est, en fait, égal à C (évaluation de la consommation C au cours de la période donnée, exprimée en termes de l'unité monétaire). En effet, puisque l'ensemble des consommateurs n'a pu dépenser et n'a en fait dépensé que C pour consommer ce que ces consommateurs, qui sont aussi producteurs, ont produit et qui vaut P, tous les articles de la production auraient dû être vendus à des prix dont chacun n'est qu'une fraction du prix de vente.

La production aurait donc dû être vendue à un taux x tel que P.x = C, c'est-à-dire que chaque prix de vente aurait dû être affecté d'un coefficient de réduction x = C/P. Nous appellerons donc cette dernière expression x = C/P, l'Index du Prix Compensé, ou si l'on veut, du "Prix Juste", c'est-à-dire du prix auquel la production aurait dû être vendue pour pouvoir être consommée.

Et nous appellerons Prix Compensé (ou "prix juste"), le prix auquel la production devrait être vendue au consommateur pour que cette production, dont le but est évidemment d'être consommée, le soit réellement, et que l'équation d'équilibre de l'économie nationale soit satisfaite.

Ce "prix compensé", pour une période donnée, est donc égal au prix plein multiplié par l'index x = C/P pour la période considérée.

Il existe une autre manière de présenter la question.

Si nous fixons à P.x le prix de ce qui a coûté P à produire, cela équivaut à donner aux consommateurs un pouvoir d'achat supplémentaire égal à (P - P.x). Mais l'accroissement net de la richesse totale de la collectivité durant la période considérée a été de (P - C), c'est-à-dire l'excédent de la production sur la consommation.

Si donc notre comptabilité nationale doit refléter exactement, correctement, la situation économique – comme cela doit être – le pouvoir d'achat additionnel (P - P.x) doit être égal à (P - C), qui représente la valeur de la quantité de biens qui n'ont pas été consommés, mais qui auraient dû – et devront – l'être, puisque le seul objet de la production est la consommation.

En conséquence nous aurons :

                                        

(P - P.x) = (P - C)

d'où :

P.x = C ou x = C/P

 

Il est indispensable que si C (exprimé en termes de l'unité monétaire) représente pour une période donnée, la proportion de la production P qui a été consommée, le consommateur n'a pu utiliser plus d'argent à acheter P qu'il n'est exprimé par C. C'est le datum objectif. Il s'en suit que la production P, pour être totalement consommée, aurait dû être vendue au total C. Les consommateurs ont donc payé C, ce qu'ils auraient dû ne payer que C.(C/P). En conséquence, le public consommateur devra recevoir un escompte, ristourne ou bonus sur tous ses achats d'une période donnée, et ce bonus sera la différence entre le total des prix pleins qu'il aura payés et le prix compensé (ou "prix juste") qu'il aurait dû payer pour les biens et services qu'il aura acquis pour sa consommation durant la période considérée.

      2°) Escompte ou Ristourne sur achats - Bonus de consommation - Crédit de consommation

En conséquence, le public consommateur devra recevoir un escompte, ristourne ou bonus sur tous ses achats d'une période donnée, et ce bonus sera la différence entre le total des prix pleins qu'il aura payés et le prix compensé (ou "prix juste") qu'il aurait dû payer pour les biens et services qu'il aura acquis pour sa consommation durant la période considérée.

L'escompte, ristourne ou bonus du consommateur est donc égal au total de ses achats au cours d'une période comptable donnée, multiplié par le facteur (1 - x) trouvé pour la période considérée. (Cf. l’article pouvoir d’achat, prix et dividende).

Pour l'ensemble de la nation, la consommation dont la valeur, exprimée dans l’unité monétaire, pendant la période considérée a été de C, le total du bonus à recevoir est donc :

 

C. (1 - x) = C. (1 - C/P) = C. [(P - C) / P]

 

Il n'y a aucune difficulté technique à faire bénéficier le consommateur de l'escompte ou bonus auquel il a droit.

Deux procédés se présentent tout naturellement :

a) au moment même de l'achat

      ou

b) après celui-ci, à la clôture de la période comptable ou plutôt tout au début de la période comptable suivante.

Ce qui veut dire:

      1- ou bien le commerçant détaillant (distributeur des biens à la consommation et dernier chaînon qui constitue la coupure entre production-distribution d'une part, et la consommation d'autre part), vendra ses marchandises à un prix égal au coût financier auquel elles lui reviennent (y compris son bénéfice), multiplié par l'Index du prix compensé, et recevra, en dédommagement, sur production de ses pièces justificatives de vente (et remboursement de ses crédits) un chèque (ou un crédit) émis par l' État, pour la différence entre le prix total financier (plus son bénéfice) de ses ventes et le prix total auquel il a vendu ses marchandises (prix compensé);

      2- ou bien le commerçant détaillant remettra à chacun de ses clients et à l'occasion de chaque achat, un ticket indiquant l'importance de l'achat. Le consommateur produira tous ses tickets justificatifs soit à sa banque, soit à tel organisme ou bureau d'État convenable créé à cet effet, et sera crédité ou recevra une somme ou un chèque d'un montant égal à l'escompte ou bonus auquel il a droit, c'est-à-dire :

 

(Total des tickets) multiplié par le facteur (1 - Index du Prix Compensé)

      ou

(tickets) . (1 - C/P) = (tickets) . (1 - x)

 

Les deux méthodes ci-dessus peuvent être combinées. Nous préférons la première. Ce sont en tout cas deux méthodes simples qui permettent d'ajuster les prix à la bourse des individus, ou réciproquement celle-ci aux prix.

L'ensemble des sommes nécessaires à cet ajustement constitue les Crédits de consommation non remboursables qui permettent de payer les prix de la production et de pouvoir ainsi la consommer.

Tout en laissant aux prix toute liberté de fluctuer, c'est le seul moyen de les contrôler d'une manière vraiment efficace, d'une manière qui ne lèse absolument personne et ne constitue pas, comme c'est le cas aujourd'hui, une ingérence autoritaire injuste et injustifiée de l'État dans l'activité industrielle et commerciale, une brimade de mauvais goût parfaitement inopérante d'ailleurs, et qui ne résout pas le problème.

Qu’il y ait un, deux, ou une multitude d’intermédiaires entre le producteur et le détaillant n’a plus de cette façon aucune importance; les consommateurs sont mis à même de payer les prix qui leur sont demandés; ce qui ne veut pas dire qu’il n’est pas souhaitable de réduire autant que possible le nombre des intermédiaires, surtout si ce sont des aigrefins comme on le constate quelquefois.

Enfin, soulignons encore que le supplément de pouvoir d’achat dont bénéficie, par l’une ou par l’autre méthode, le consommateur, lui est attribué à un tout autre titre que le salaire, et indépendamment de celui-ci.

 

 

 

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18 octobre 2014 6 18 /10 /octobre /2014 11:34

On peut en effet se poser la question : qui crée l’argent, comment crée-t-on l’argent ?

Selon Wikipedia : « La création monétaire, souvent appelée familièrement "la planche à billets", est le processus par lequel la masse monétaire d'un pays est augmentée. […]Dans le monde contemporain, l'essentiel de la monnaie est scripturale, créée par le crédit (émission de dette échangeable) dans les limites qui sont imposées aux établissements de crédits (réserves obligatoires etc.) et détruite par extinction des dettes sous-jacentes (par remboursement ou autre) ; la masse monétaire évolue constamment. » […]

« La création monétaire contemporaine fait intervenir trois principaux acteurs :

·          La banque centrale. Elle détient le monopole de l'émission de la monnaie de base (les "billets de banque") [la monnaie fiduciaire légale].

·          Le système bancaire et financier [émetteur du crédit].

L'État. Il assure la valeur de la monnaie de base en acceptant (voire en exigeant) qu'on l'utilise pour payer ce qu'on lui doit (impôts, etc.) ou ce qu'on doit à autrui […]. Il assure aussi indirectement la valeur de la monnaie créée par les banques, en contrôlant qu'elles respectent les règles prudentielles en vigueur (par exemple Bâle II) et par un mécanisme de garantie des dépôts. Enfin il assure la confiance générale en s'abstenant d'abuser de ses pouvoirs (forcer la banque centrale ou les banques à lui verser de la monnaie qu'elles émettent).»

 

Il faut savoir d’abord que la proportion de loin la plus considérable d'argent existant dans une collectivité quelconque est constituée par l'argent bancaire, plus précisément par les crédits bancaires qui en représentent 95% et qui accomplissent la même fonction que la monnaie mé­tallique, ou la monnaie fiduciaire. Les crédits bancaires se muent en argent, en pièces de monnaie, en espèces sonnantes et trébuchantes ou en billets de banque, et vice versa, au choix des clients des banques. Dans cette métamorphose réversible, les banques elles‑mêmes n'interviennent pas autrement que comme exécutrices de la volonté de leurs clients. Un crédit bancaire achètera des biens et des services exactement comme de l'argent comptant. Quand une banque ouvre un cré­dit dans ses livres, elle donne pouvoir à son client d'acquérir des biens et services en tirant sur ce crédit. La forme choisie par le client pour tirer sur son crédit n'a aucune importance (chèque, virement, lettre de change, promesse, etc.), et c'est de ces diverses manières que la banque payera, au nom de ses clients une large proportion des salaires, bénéfices, dividendes et autres charges qui doivent être payées avant que les marchandises ou services soient prêts à être consommés. La banque sera remboursée plus tard, avec en plus l'intérêt habi­tuel s'il s’agit d'un prêt, au moyen du produit de la vente, ses clients assumant seuls tous les risques de perte.

Mais par qui et comment ces crédits bancaires sont‑ils créés et mis à la disposition des clients des banques, clients par l'intermédiaire desquels ils circulent ensuite dans la collectivité ?

Le particulier qui utilise journellement l'argent sur une échelle plus ou moins infime, qui paye et encaisse des billets, des chèques; qui prête ou emprunte, croit qu'un banquier existe simplement pour ajuster quantité de transactions de ces diverses sortes, et croit que les banquiers ne prêtent que l'argent qui a été déposé dans leurs banques par des clients qui n'en ont pas un besoin immédiat, et qui veulent le faire fructifier.

C'est là une vue beaucoup trop simpliste de ce qui se passe, et une banque qui n'émettrait du crédit qu'en échange d'argent déposé par ses clients n'a jamais fait de bénéfices et ne pourra jamais en faire, C'est bien ce que confirme H.D. Mac Leod ("Theory and Practice of Banking") qui ajoute : « (la banque) ne commence à faire un bénéfice que lorsqu'elle CREE et émet du crédit en échange de dettes payables à une date future. » (Cf. l’article Crédit).

L'expression "faire de l'argent" appliquée à des particuliers industrieux et actifs, est une expression absolument impropre. Le cultivateur, l'industriel, produisent des marchandises; l'ouvrier, l'ingénieur, l'intellectuel, produisent leurs services. C'est tout. Ils ne produisent rien d'autre. Lorsqu'en échange ils reçoivent une somme d'argent déterminée, ils empochent tout simplement ce qui était précédemment dans la poche d'autrui; et ils doivent être prêts à vider leur propre poche dans la poche de quelqu'un d'autre pour obtenir les marchandises et les services dont ils ont eux‑mêmes besoin. En d’autres termes, ils créent la substance des biens et des services. Ils leur assignent une valeur laquelle résulte d’un assentiment de la collectivité. Mais la représentation matérielle de cette valeur sous forme de billets, menue monnaie et surtout crédit est créée par d’autres individus appelés banquiers. (Cf. l’article Valeur).

Cette représentation matérielle des valeurs, sous toutes les formes qu'elle est susceptible de prendre, est ainsi l'argent, et la création de ces instruments matériels  indispensables aux échanges constitue un monopole exclusif accordé aux banques qui en ont fait une marchandise qu’ils créent du néant et dont en plus ils spéculent !

Nous venons de dire que les banques sont les créatrices du crédit, c'est-à-dire de la majorité de l’argent en circulation (95%) et ceci à partir du néant. Ralph G. Hawtrey, économiste anglais bien connu, ne disait-il pas d’une façon lapidaire : « Le banquier crée les moyens de payement du néant» ? (Cf. l’article Dette).

En effet, de l’encre, une plume, du papier et un grand livre suffisent pour cela.

Les grandes banques commerciales sont conduites avec suffisamment de sagesse en général pour éviter d'amenuiser le numéraire dont elles disposent par une expansion exagérée de crédits qui pourrait si aisément "être compensée par la Banque d'Emission". Les fluctuations des avoirs en numéraire ou comptant (espèces et billets) des banques n'ont guère d'importance : la quantité de monnaie légale reste à peu prés constante (du moins entre deux dévaluations), et ainsi la principale cause des fluctuations dans la quantité d'argent disponible réside dans l’action des Banques d’émission et l’ouverture de crédit.

Malgré la nationalisation des banques, dans les pays où la chose a été faite, on n'a nulle part encore institué cette comptabilité nationale complète dont il n'existe aujourd'hui que le coté Passif sous la forme de Dette Publique. (Cf. l’article Comptabilité).

On nous dit qu’il n’y a pas d’argent pour réaliser tout ce dont le monde a besoin pour vivre décemment. On "vit au dessus de nos moyens" nous serine-t-on ! C’est malheureusement ce que beaucoup de gens répandent comme idée, ce qui conduit à tous ces excès et à la création de ce monopole du crédit, et à cet esclavage sournois des peuples par cette oligarchie financière et bancaire qui le contrôle. C’est la cause de toute la misère qui s’étend partout dans le monde. On trouve toujours de l’argent pour faire des guerres ! Ne pourrait-on pas en trouver pour éradiquer la misère ?

Quand comprendra-t-on que l’argent est n’est pas une fin en soi ? Que ce n’est pas non plus une marchandise. C’est avant tout :

1 - la représentation de la valeur d’un bien ou d’un service, valeur exprimée par un nombre suivi d’un terme qui désigne l’étalon ayant servi à cette évaluation ;

2 - un moyen d’échange imaginé pour remplacer le troc devenu trop complexe avec la multiplication des produits et des échangeurs, et l’accroissement des distances.

L’argent n’est rien d’autre.  Et la quantité d’argent disponible doit représenter la valeur de la totalité des richesses existant sur Terre. L’activité humaine crée des biens et ceux-ci ont une valeur qui doit être représentée par l’argent.

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2 mai 2014 5 02 /05 /mai /2014 10:48

Elles sont flagrantes et ne cessent de s’accroître pour le malheur de milliards de gens qui vivent dans la misère. Elles sont dues à la mondialisation que nous impose le système économique actuel, dit capitalisme, qui est entre les mains d’une oligarchie financière et bancaire qui contrôle tous les rouages de l’économie et même la politique mondiale !

Cette mondialisation, telle que pratiquée actuellement, au lieu de favoriser l’expansion des idées humanistes et la diminution des inégalités, les exacerbe. Cette mondialisation n’est-elle pas le résultat d’un complot planétaire, celui de cette oligarchie financière et bancaire qui veut nous maintenir esclave de l’argent ceci pour son seul profit mais en nous faisant croire que c’est pour notre bien que le commerce international, sous couvert de concurrence à l’échelle mondiale, favorise la baisse des prix ? Non ! On exploite un peu plus les travailleurs ! Leur pouvoir d’achat court après les prix imposés par les multinationales ! Les riches s’enrichissent un peu plus au détriment des peuples qu’ils exploitent outrageusement, conduisant à l’appauvrissement même des classes dites moyennes sans pour autant éradiquer la misère qui règne dans le Tiers Monde, misère qui gagne même dans nos pays dits développés.

C’est ainsi que 1% de la population mondiale détient près de 50% des richesses, et 2% 80% ! Les 85 personnes les plus riches détiennent autant que la moitié de la population mondiale (chiffres ONG Oxfam). Selon Challenges et Wealth-X, il existerait, fin 2013, 2.170 milliardaires en dollars. Forbes n’en dénombre que 1.645 dont 492 aux USA, 366 en Europe, 111 en Russie, 129 en Amérique du Sud, 386 en Asie Pacifique, dont 152 en Chine et 69 en Inde, et 55 en Afrique ! Toujours suivant Forbes, la valeur totale de leur patrimoine s’élevait fin 2013 à 6.700 milliards de dollars ! On comptait aussi 12,5 millions de « High Net Worth Individuals » (HNWI) dans le monde, soit 46 % de plus qu'en 2008, selon le World Wealth Report 2013 de Cap Gemini et Knight Frank. Un HNWI possède plus d’un million de dollars de patrimoine financier ! C’est ainsi que le patrimoine financier des HNWI atteignait les 42.700 milliards de dollars en 2010. Le cumul des fortunes privées, celles de ceux qu’on catalogue comme nantis, dépassait les 121.800 milliards de dollars d’après Boston Consulting Group, (BCG) ! – Incidemment, cette somme redistribuée fournirait environ 17.000 dollars à chaque habitant de la Terre ! – Leur richesse a progressé en 2010 de plus de 8%, ceci malgré la crise mais grâce au système économique actuel, à leur avidité et à leur cupidité. Cette richesse correspond à l’argent qu’ils nous ont soutiré à travers les prix imposés et à la spéculation qu’ils pratiquent sur tous les marchés. A l’opposé plus de 2 milliards d’individus n’ont qu’environ un dollar par jour pour survivre ! Plusieurs millions de personnes meurent chaque année dû au manque d’eau, de nourriture ou de soins ! On condamne, avec juste raison, un voleur, un violeur ou un assassin, et même ceux qui ne viennent pas au secours des personnes attaquées, mais on ne s’offusque pas de ces millions de morts ! N’est-ce pas scandaleux ? Ne devrait-on pas poursuivre pour non assistance à personnes en danger tous ces financiers et banquiers cupides qui s’enrichissent en imposant au monde ce système économique inique qu’ils contrôlent, mais aussi nos dirigeants qui les laissent faire ?

 

Aussi réagissons car ces inégalités sont insupportables et peuvent nous conduire à un conflit mondial. Changeons notre système économique au plus vite afin d’éradiquer la misère et d’établir l’égalité économique en ce bas monde !

 

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17 février 2014 1 17 /02 /février /2014 11:14

Voici un nouveau terme sorti par notre président énarque ! Grâce à ce mot il pense tout résoudre. Mais qu’attend-il pour rendre attractif notre pays d’abord à nos jeunes ? Deux millions sont déjà partis ailleurs. Ce qui les a fait fuir sous d’autres cieux c’est le manque de débouchés, la lourdeur administrative, l’instabilité législative, le manque de crédit pour développer tout projet novateur et le montant exorbitant des impôts et taxes dans notre pays. Ensuite, même si la France a de nombreux atouts, comment notre président peut-il attirer des investisseurs étrangers très au courant de ces obstacles ? Pourquoi d’ailleurs compter sur autrui alors qu’on pourrait relancer notre économie en redevenant maître du crédit que la loi 73-7 du 3 janvier 1973, dite loi Giscard, a transféré aux banques privées nous rendant dépendant d'elles ? Réformons l’administration, nos lois et le système économique actuel qui nous rend esclave de l’oligarchie financière et bancaire mondiale.

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18 janvier 2013 5 18 /01 /janvier /2013 16:26

   La nouvelle assemblée résultant des dernières élections a donc siégé pour la première fois le 2 juillet 2012. Dans son discours d'investiture du 3 juillet le premier ministre Jean-Marc Ayrault parlait de faire des économies. Alors pourquoi ne pas commencer par réduire d’une part le nombre de nos députés et sénateurs, mais également par réduire leurs rémunérations et avantages, et d’autre part le nombre de nos représentants ?
    Comme vous devez le savoir, braves citoyens et contribuables, en France nous avons 577 députés et 343 sénateurs pour nous représenter, soit environ 1 représentant pour 70.000 habitants ! Nos représentants sont donc, proportionnellement à la population, 9 fois plus nombreux en France qu'aux États Unis ! Et pour quel résultat ! En effet, aux USA, le Congrès est composé  respectivement de 435 députés élus pour deux ans, soit un représentant pour environ 675.000 habitants, et de 100 sénateurs dont le mandat est de 6 ans ! Alors qu'attend-on pour réformer notre système de représentation et le fonctionnement de nos institutions ? Cela permettrait beaucoup d'économie et sans doute une meilleure administration de notre pays !
    Pour compléter votre information rappelez-vous que c'est une chambre contrôlée par les socialistes, avec à la tête de la France François Mitterrand et Laurent Fabius, qui a fait passer le nombre de députés de 491 à 577 en créant 86 sièges de plus pour les élections du 16 mars 1986. Sans doute dans l'espoir de mieux contrôler l'Assemblée Nationale ? Ce fut perdu en 1986 mais gagné en 1988 ! Ne faudrait-il pas au contraire diminuer le nombre de nos députés ? Si sans foute !
    Par ailleurs, proportionnellement à la population nous battons le record mondial de la représentativité. S’ajoutent en effet aux députés et sénateurs : 1.880 conseillers régionaux, 4030 conseilleurs généraux, 36.700 maires, 519.417 conseillers municipaux, 74 députés européens, et environ 38.000 élus intercommunaux, soit 601.021 élus pour environ 65 millions d'habitants, ce qui donne environ 1 élu pour 108 habitants ! Qui dit mieux ?
Et tout cela nous coûte naturellement très cher !
    Si c’était pour bien gouverner cela passerait sans doute. Mais quand on constate, lors des transmissions télévisées des débats à l'Assemblée Nationale ou au Sénat, que l'hémicycle est clairsemé ou quasi vide. Quand on apprend qu'un projet de loi est rejeté parce que l'opposition, constatant le peu de membres de la majorité présents dans l'hémicycle au moment du vote d'une loi, fait entrer soudainement suffisamment de ses membres cachés derrière un rideau pour constituer une pseudo majorité, on ne peut qu'être consterné par ce comportement enfantin ! Et les socialistes s'en glorifiaient ! Honte à eux !
    Lors des réunions plénières de l'Assemblée Nationale ou du Sénat - mais aussi du Parlement Européen ! - tous les députés et sénateurs devraient être présents dans l'hémicycle. Ils ont été élus pour nous représenter. Être absent c'est manquer à son devoir et à ses obligations. On ne devrait les payer que lorsqu'ils sont réellement présents dans l'enceinte de l'Assemblée, du Sénat ou du Parlement Européen ! François Vendasi se ventait de n'aller siéger au Sénat qu'une fois par an ! François Bayrou, qui se prétend européen, n'a été vu au Parlement de Strasbourg qu'une fois alors qu'il était député européen ! Et il veut nous donner des leçons de démocratie ! On croit rêver ! L'absentéisme des députés sera désormais sanctionné financièrement nous dit-on. Il serait temps !
    Certains prétendent, peut-être à juste titre, qu'ils sont en commission. Mais ces commissions ne peuvent-elles pas être programmées pour ne jamais interférer avec les réunions plénières se tenant dans l'hémicycle ? On montre souvent les députés se baladant dans les couloirs du Palais Bourbon. Qu'ont-ils à y faire ?
    D'autres sont absents parce qu'ils ont rejoint leur circonscription. Mais ne peuvent-ils pas y aller quand l'Assemblée ne siège pas, c'est-à-dire du vendredi matin au lundi soir ? N'ont-ils pas par ailleurs des adjoints ? D'ailleurs ne devrait-on pas supprimer certains cumuls des mandats ? Cela permettrait d'introduire plus de diversité et d'opinions dans les débats et actions politiques.
    Par ailleurs ils nous donnent une bien mauvaise image : députés lisant leur journal ou faisant leur courrier, députés endormis, députés levant le majeur ou faisant des bras d'honneur, quand ils n'en viennent pas aux mains, interruptions intempestives de l'orateur allant jusqu'aux insultes, opposition systématique démontrant ainsi une absence d'honnêteté intellectuelle et d'objectivité, prouvant leur hypocrisie ! Quels exemples pour le peuple ! Il ne faut pas s'étonner de la perte de politesse et de civisme et de la montée de la violence verbale et physique dans notre pays quand on peut voir ce qui se passe à l'Assemblée Nationale ! Honte à eux !
    Enfin, ils nous coûtent très cher et pour des résultats déplorables ! Ils sont grassement payés et ont plein d'avantages! Pour la seule Assemblée Nationale, en 2011 le budget accordé s’élevait à 533,9 millions d’euros ! Les charges de personnel représentaient le plus gros de ses dépenses : 171,6 millions d’euros pour les salariés de l’Assemblée nationale,  50,3 millions d’euros d’indemnités parlementaires et 159,5 millions d’euros de charges de secrétariats des parlementaires, 
    D'après les chiffres donnés par l'Assemblée Nationale, depuis le 1er juillet 2010 chaque député reçoit - donc coûte à la nation française c'est-à-dire à nous pauvres contribuables ! -  une rémunération de 5.177€ net imposable, plus 6.412€ d'indemnités complémentaires non imposables, soit 11.589€ net par mois. Chaque député touche en effet plusieurs indemnités.
    1 - Une indemnité mensuelle. Cette indemnité de base est calculée par référence au traitement des fonctionnaires occupant des emplois de l'État classés dans la catégorie présentement dite hors échelle. Elle est égale à la moyenne du traitement le plus bas et du traitement le plus élevé de cette catégorie, ce qui correspond au traitement d'un conseiller d'État ayant moins d'une année d'ancienneté dans son grade. Elle s'élève actuellement à 5.514,68€. A cela s'ajoute une indemnité de résidence de 165,44€ et une indemnité de fonction non imposable de 1.412,03€. Le montant de cette dernière indemnité est égal au quart du montant de l'indemnité parlementaire (indemnité parlementaire proprement dite majorée de l'indemnité de résidence). Ce revenu brut mensuel de 7.100,15€ est amputé de 1.711,43€ de cotisations sociales diverses (pensions, solidarité, CSG, CRDS…). Au total, chaque mois, un parlementaire de la chambre basse empoche 5.388,72 euros nets. Ces indemnités ont été attribuées aux députés et définies par l'ordonnance n° 58-1210 du 13 décembre 1958. S'y ajoute l'indemnité de résidence, comme pour les fonctionnaires, au taux de 3%, et, toujours selon l'article 2 de l'ordonnance précitée, une indemnité de fonction. 
    2 - Une indemnité représentative de frais de mandat et de secrétariat : 6.412€ brut par mois, pour faire face aux diverses dépenses liées à l'exercice de leur mandat (voiture, loyer, frais de réception, d'habillement...). S'y ajoute un "crédit affecté à la rémunération de collaborateurs" d'un montant de 9.138€.
    3 - Des avantages nombreux : accès à l'ensemble du réseau SNCF en 1ère classe ; prestations de couchage (couchettes et voitures-lits), liées aux déplacements à l'intérieur des frontières de la métropole (3.000€ par an dont profitent 394 députés), accès à la RATP (carte gratuite dont profitent 437 élus, auxquels il faut ajouter 312 anciens députés qui nous coûte 500.000€ !), taxi pour les 577 députés (3.000€ par an). Pour les députés d'outre-mer : 80 passages entre Paris et la circonscription lorsqu'elle est desservie par une ligne aérienne régulière ; 12 passages pour toute destination hors circonscription, en France métropolitaine. Remboursement des forfaits de cinq lignes téléphoniques et d'un abonnement Internet. Mentionnons aussi qu'ils avaient accès à des prêts immobiliers à un taux très avantageux ! Sans compter d'autres avantages qu'ils se sont votés à l'unanimité : la subvention de 1.060.000€ pour le restaurant, 40€ le prix d'une chambre dans un hôtel de quatre étoiles mettant à leur disposition 51 chambres. Au total le budget 2010 de l'Assemblée Nationale s'élevait à 533.910.000€ , ce qui portait le coût d’un député à 925.320,62€ par an !
    Le président de l'Assemblée nationale, quant à lui, jouit d'une indemnité propre de plus de 14.000€ et d'un logement luxueux, l'hôtel de Lassay, avec de nombreux frais de décoration, de cave, d'achat de fleurs, tous à la charge du contribuable!
    4 - Un cumul possible. Un député ne peut cumuler son indemnité parlementaire et les indemnités d'autres mandats électifs que dans la limite d'une fois et demie le montant brut de l'indemnité parlementaire de base. Un parlementaire ne peut donc percevoir plus de 2.757,34€ au titre de ses mandats locaux.
    Il convient de mentionner les retenues mensuelles obligatoires devant être déduites du brut mensuel. Ces retenues sont:
    - Cotisation à la caisse des pensions pendant les 15 premières années de mandat : 1.218 €. Notons que leur taux de cotisation à la retraite n'est que de 7,85% contre 10,55% pour le régime général !
    - Contribution exceptionnelle de solidarité : 56,80€.
    - C. S. G. et Contribution au remboursement de la dette sociale : 550,97€.
    - Cotisation au fonds de garantie de ressources : 27,57€.   
    Par ailleurs, les députés disposent de leur propre caisse de retraite. A partir de 60 ans, ils peuvent toucher leur pension en fonction du nombre d'annuités de cotisation. En moyenne, la retraite d'un ancien parlementaire s'élève à 2.192€.
    L'allocation d'aide au retour à l'emploi (AARE), est un dispositif spécifique d'assurance chômage à l'instar de ce qui existe pour les salariés du secteur privé, les députés ne relevant pas, en effet, du régime des Assedic. Ce dispositif d'allocation comporte cinq caractéristiques :
    - Cette allocation peut être versée aux députés non réélus à la recherche d'un emploi, ce qui exclut les fonctionnaires et tous ceux qui ont retrouvé un emploi. De plus, ne peuvent en bénéficier que les personnes âgées de moins de 60 ans.
    - La durée de versement est limitée à 6 semestres (3 ans) au maximum.
    - L'allocation est dégressive : montant maximum égal à 100% de l'indemnité parlementaire le 1er semestre (5.514,68 euros), puis 70% (3.860,28€) le 2ème semestre, 50% (2.757,34€) le 3ème semestre, 40% (2.205,87€) le 4ème semestre, 30% (1.654,40€) le 5ème semestre et 20% (1.102,94€) le 6ème semestre.
    - L'allocation est différentielle : sont déduits de son montant tous les revenus que peut percevoir l'ancien député (mandats locaux, revenus du patrimoine, etc.).
    - L'allocation est financée uniquement par les cotisations versées chaque mois par les députés en exercice (27,57€), donc sans recours à un financement public (faux puisque ces députés sont payés par nos impôts !).
    Mais une méchante rumeur, reprise par Le Canard Enchaîné le 7 février 2007, puis précisée par Le Midi Libre le 1er mars 2007, diffusée également sur Internet (Pascal Riché sur Rue89 le 6 avril 2007), précisait qu'avant de quitter son perchoir, Jean-Louis Debré aurait fait voter discrètement et, bien sûr, à l'unanimité, un amendement pour que désormais un député non réélu puisse toucher pendant 60 mois au lieu de 6 mois son indemnité mensuelle nette qui était à ce jour, selon l'information sur le site de l'Assemblée Nationale, de 5.261,01€ net, soit 7.064,8€ bruts. En fait cet amendement a été voté en 2003. L'indemnité nouvelle sera dégressive : même rémunération pendant 6 mois, puis 70% pendant 6 mois, puis 60% pendant les six mois suivants, puis 50%, enfin une baisse de 5% par semestre (cf. ci-dessus). Suivant ce calcul et sur une base d'émolument mensuel de 6.952,91€, pour chaque député non réélu les Français devront ainsi payer 196.072€ ! Sans parler de ce qu'il leur coûterait "à vie"! C'est la nouvelle "indemnité chômage" des députés ! Cette information fut reprise sur RMC par J. J. Bourdin qui souligna que les élus de la gauche à la droite étaient tous d'accord. Curieusement, ce sont les seuls médias à en avoir parlé. Silence total du côté des télés, radios ou des autres journaux, habituellement pressés de dénoncer les parachutes dorés de certains grands patrons (certes avec raison). Pourquoi se taisaient-ils sur cette affaire ? Parce que ces médias sont contrôlés par une oligarchie financière et bancaire qui ne veut pas vexer nos élus dont ils ont trop besoin ! Sans doute aussi parce que cette loi a été votée en douce, par tous les groupes politiques, UMP, PS, UDF et PCF, qui savent parfaitement s'entendre lorsqu'il s'agit de s'octroyer des avantages sur le dos des Français.
    Et n'oublions pas le Sénat qui, avec ses 348 sénateurs et 1.260 employés, nous coûte plus de 321,9 millions d'euros par an avec 13.340€ par mois pour chaque sénateur ! Lire à ce sujet le document de Robert Colonna d'Istria et Yvan Stéfanovitch intitulé : "Le Sénat : Enquête sur les superprivilégiés de la République" (Les éditions du Rocher) et les Dossiers spéciaux de Lafont presse de janvier 2012. Lire aussi l'article d'Olivier Toscer paru dans Le Nouvel Observateur n° M 02228-2483, daté du 7 au 13 juin 2012 ! Pour se garder bien au chaud les 348 sénateurs et les 870 fonctionnaires du Sénat touchent une prime de chauffage de 4035€ ! Les sénateurs ont de plus une prime informatique de 1.000€ par mois (données fournies par Capital) !
    N'oublions pas aussi les 74 députés européens ! Leur traitement mensuel est de 7.956,87€ brut et leurs indemnités de frais généraux de 4.299€ par mois, plus une indemnité annuelle de voyage s'élevant à 4.243€ auxquels il faut ajouter une indemnité journalière de 304€ pour chaque jour de présence aux réunions des organismes du parlement européen !
    Et pour couronner le tout il convient de mentionner les commissaires européens qui cumulent :
    - un traitement de 20 667,20 € bruts par mois ;
    - une indemnité mensuelle de représentation : 607 € bruts par mois ;
    - une indemnité de résidence : 3 100,08 € bruts par mois. Elle représente 15% du traitement de base mensuel ;
    - une indemnité de frais d'installations : 41 334,4 € bruts lors de la prise de fonction puis 20 667,20 € lors de la cessation des fonctions ;
    - et bien d'autres avantages : allocation familiales (jusqu'à 5% du montant du traitement de base soit 1 033,36 € par mois), remboursement des frais de mission, indemnité par journée entière de déplacement, indemnité transitoire après cessation de fonction.
    Nous sommes vernis nous n'en avons qu'un, Michel Barnier !
    N'avons-nous pas aussi 38 ministres ? Chaque ministre  nous coûte en moyenne près de 17 millions d’euros par an selon le député apparenté socialiste René Dosière !
    Par ailleurs la commission nationale des comptes de campagnes et de financements politiques (CNCCFP) nous révèle les chiffres du financement des partis politiques français : 38% du financement des grands partis politiques nationaux a été réalisé grâce à l'aide publique ! En tout, une dépense de 69,4 millions d'euros pour l'État en 2011, en baisse comparé à 2010. Si l'on ajoute la somme allouée aux petits partis, l'État a donc déboursé pas moins de 74,8 millions d'euros en 2011 afin de participer au financement de 42 partis. Et c’est nous qui payons tous ces gens qui ne font rien pour soulager le peuple !
    A la connaissance de tous ces chiffres n’est-il pas normal de se poser la question : ne pourrait-on pas faire des économies?
    Mais n'arrêtons pas là ces possibles économies. Quand on constate qu'il existe en France sept niveaux de responsabilité [communes (36.700), communautés de communes ou EPCI (2.581), cantons (3.963), départements (101), régions (26), État central et Europe], avec près de 2 millions de fonctionnaires (parfois très bien rémunérés comme les technocrates de la Commission Européenne en particulier), se tirant parfois dans les pattes, on peut certainement "dégraisser" un peu, ceci pour un meilleur équilibre de nos finances et surtout un meilleur fonctionnement de nos institutions !
    Tous nos représentants ne pourraient-ils pas faire preuve d'un peu de raisonnement ? Quand on voit le niveau de la dette, la montée du chômage et de la misère, n'y a-t-il pas lieu de s'interroger sur la validité de notre système économique actuel ? Ne pourrait-on pas chercher des solutions en analysant objectivement, donc sans parti pris, les faits, en débusquant les causes de la crise et en proposant des solutions mettant enfin “l'économie au service de l'Homme et non l'Homme au service de l'économie”, ce que nous conseillait Maurice Allais, notre prix Nobel d'économie en 1988 ? Un autre système économique existe. Il a nom "Crédit Social". Cela devrait parler à nos socialistes ! Mais non, beaucoup d'entre eux, faisant parti de la "gauche caviar", profitent du système actuel qui favorise les nantis ! Ils sont tous toujours imbus des dogmes économiques et des lois du marché chères à Keynes ! On voit où cela nous mène : à une dette colossale - mais seulement vis-à-vis des banquiers qui créent le crédit du néant tout en y appliquant des taux d'intérêt exorbitants, qui est donc bâtie elle-même sur du néant ! - et à une crise mondiale engendrant la révolte ce qui peut nous conduire à une guerre mondiale qui serait nucléaire. Y ont-ils songé tous ? Malheureusement apparemment pas !
    Alors qu'attend-on pour réformer notre système de représentation, le fonctionnement de nos institutions et notre économie ?

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12 septembre 2012 3 12 /09 /septembre /2012 09:48

Le gouvernement socialiste nous serine avec ce terme de changement mais il ne fait que des réformettes en restant toujours dans le même cadre économique archaïque. Or, compte tenu de l’état actuel du monde, un vrai changement, en profondeur et dans bien des domaines s’impose de façon urgente. Le premier changement est dans le système économique actuel.

En effet, raisonnons un peu ceci sans parti pris ni dogmatisme !

Si on est humaniste :

-         Comment peut-on admettre encore de nos jours que dans le monde des millions de gens meurent chaque année de faim, de manque d’eau potable ou de soins ?

-         Comment peut-on admettre que des passeurs abjects s’enrichissent en profitant de la détresse de personnes souhaitant migrer, souvent au risque de leur vie, dans l’espoir de trouver dans nos pays occidentaux des moyens de vivre décemment, alors qu’ils retrouvent souvent chez nous des conditions déplorables ?

-         Comment peut-on admettre qu’il y ait des personnes vivant dans la précarité ou la misère, parfois sans logis, même dans nos pays dits modernes, cultivés et civilisés ?

-         Comment peut-on admettre qu’il y ait plus d’un milliard de gens analphabètes ou illettrés, sans instruction et éducation ? Là est le terreau de l’obscurantisme et du fanatisme conduisant à la violence ! Danton disait avec raison que « l’éducation est après le pain ce que le peuple a le plus besoin ».

-         Comment peut-on admettre qu’on trouve toujours de l’argent pour faire des guerres qui tuent des millions de gens et détruisent des richesses, mais jamais assez pour éradiquer la misère et venir en aide à tous ces malheureux et les sauver de la mort ?

-         Comment peut-on admettre l’exploitation éhontée des populations du Tiers Monde, et celle d’enfants par des industriels et commerçants cupides, eux-mêmes tributaires de l’oligarchie financière et bancaire qui nous exploite pour le seul profit de ses actionnaires (4% de la population mondiale) et dirigeants (quelques milliers de par le monde) ?

-         Comment peut-on admettre que le monde soit contrôlé politiquement, médiatiquement et moralement par cette oligarchie qui étend maintenant son pouvoir au monde entier grâce à la mondialisation qu’elle a réussi à imposer ?

-         Comment peut-on admettre que les membres de cette oligarchie s’enrichissent à nos dépens, même en temps de crise, alors que l’immense majorité de la population mondiale s’appauvrit ?

-         Comment peut-on admettre que le chômage augmente en France, mais aussi dans de très nombreux pays du monde, entraînant les chômeurs à la misère, alors qu’il y a tant à faire pour venir en aide aux peuples vivant dans la misère et l’ignorance ? Par manque d’argent ou de crédit nous dit-on. Mais qu’on le crée !

-         Comment peut-on admettre qu’une entreprise soit tributaire des fluctuations du cours de la monnaie ? Qu’elle soit obligée de fermer parce qu’elle n’a plus droit au crédit pour se rénover et se développer ? Ou encore qu’elle tombe entre les mains d’une multinationale ou d’un pays étranger (Qatar, Arabie, Chine…) ?

-         Comment peut-on admettre d’être l’esclave, le plus souvent inconscient, du système économique actuel contrôlé par cette oligarchie financière et bancaire ?

 

Bien évidemment si on est humaniste on ne peut pas admettre tous ces dérèglements. Aussi est-il temps de réfléchir et surtout d’agir en abandonnant le système économique actuel qui nous a plongé dans une crise socio-économique, morale et éthique mondiale. Ce changement passe donc par une réforme économique. Elle s’impose car une révolution sanglante peut éclater, ce qui ne saurait tarder vu le mécontentement grandissant des populations mondiales.

 

Pour clarifier les propos qui suivent je crois utile de rappeler la signification du terme économie.

Pour Le Petit Robert l’économie est : la « Science qui a pour objet la connaissance des phénomènes concernant la production, la distribution et la consommation des ressources, des biens matériels dans la société humaine. » Pour Le Petit Larousse elle est : « l’ensemble des activités d’une collectivité relatives à la  production, la distribution et la consommation des richesses. »

Rappelons qu’étymologiquement le mot économie vient du grec "oikonomia" qui veut dire "administration des affaires d’une maison", "éco" venant de "oikos" se traduisant par "maison". C'est donc bien "l'administration ou le gouvernement de la maison" qui, dans les sociétés primitives, constituait l'agglomération habitée par les membres d'une même famille ou d’un clan.

En généralisant le terme "maison", ne peut-on pas considérer une Nation, et même tous les pays du monde, comme constituant une "hyper maison", notre Terre, et donc les humains qui l’occupent et y vivent comme les membres d'une "hyper famille", l'humanité ? Chaque individu, dès sa naissance, n'est-il pas membre de la communauté humaine, de cette "hyper famille" ? Cette "hyper famille" produit en permanence et de plus en plus de richesses et de biens tout en utilisant de moins en moins de gens ! Comme chaque membre de l’humanité contribue de sa naissance à sa mort à l’activité économique du fait de sa consommation, favorisant ainsi la production et la création de richesses, – même si c’est indirectement durant une partie de sa vie –, n’est-il pas un actionnaire de cette "hyper entreprise" que constitue l’activité de la Nation et plus généralement du monde ? A ce titre ne devrait-il pas recevoir une "action" et une part des biens réalisés par cette "hyper entreprise" ? N’a-t-il pas le droit d’en profiter ? Il devrait bénéficier des "dividendes" créés par cette "hyper entreprise" dont le capital est constitué par le patrimoine et toutes les ressources et les richesses, tant publiques que privées, tant scientifiques que philosophiques, artistiques et culturelles, existant sur Terre, que nous ont transmis nos aïeux et qui est le bien de l’humanité toute entière. C’est pour cette raison que Louis Even disait que nous sommes tous "capitalistes" !

Pour fixer les idées, voyons aussi la définition du terme administration. Toujours selon Le Petit Robert c’est « l’action ou la manière de gérer », mais aussi la « fonction consistant à assurer l'application des lois et la marche des services publics conformément aux directives gouvernementales. »

L'économie signifiait donc l'ensemble des règles et lois qui, quoiqu'à l'origine non écrites, régissaient d’une part la production, la distribution et la consommation de cette production, d’autre part la bonne marche de la collectivité en faisant respecter l’égalité des ressources vitales dévolues à chacun, l'ordre, la morale, et l’éthique.

           

Aussi je lance la pétition suivante pour qu’on abandonne le système économique actuel, basé fondamentalement sur la spéculation pratiquée sur tous les marchés, au profit d’un nouveau système économique s’appuyant sur une morale, sur une éthique et sur des concepts scientifiques, en particulier sur les points énumérés ci-après. 

-    Sur la vraie nature de la valeur, qui n’est qu’un nombre comme l’a écrit Albert Jacquard « la valeur qu’évoque l’économiste [...] est un nombre permettant de classer tous les biens et tous les services, sur une échelle unidimensionnelle » (“Mon utopie”, Stock). Ce nombre est le résultat d’un rapport, celui de l’objet à évaluer à l’étalon choisi ! Rappelons que A/B = C ce qui s’écrit aussi A = CxB. En prenant le cas de l’évaluation d’un produit on aura donc produit/étalon euro = 10 (par exemple),  ce qui peut s’écrire : produit = 10xeuro, ou 10 fois un euro, ce qu’on simplifie en disant 10 euros. Le même produit évalué en dollars donnera 12,5 dollars, en supposant que la parité (qui se traduit par le rapport euro/dollar), euro dollar est de 1,25.

-    Sur la nécessité d’avoir un étalon fixe comme en toute science. Par exemple personne n’admettrait que le mètre étalon change de longueur ou que le litre change de volume, ceci constamment. Pourquoi alors admet-on que le dollar, la livre sterling, l'euro, le yen, le yuan… changent de valeur à la minute et que ces monnaies fassent l’objet de spéculations sur le marché des changes ? Le maintien d’une parité fixe entre monnaies était le premier objectif du FMI. Pourquoi l’a-t-on supprimé ? Personne n’admettrait que le rapport mètre/pied anglais ou litre/gallon change à la minute ? Alors pourquoi l’admet-on pour les monnaies ? Pour favoriser la spéculation des financiers et banquiers sur les monnaies ? Pourquoi n’instaurerait-on pas un étalon monétaire universel ? Les pays du monde se sont bien entendus pour établir un système international d’unités (SI). Faisons de même en économie.

-    Sur le rôle de la monnaie, ou de l’argent, qui n’est qu’un moyen d’échange remplaçant le troc. Mais son rôle est également de représenter l’ensemble des richesses que renferme notre Terre et que l’activité et l’ingéniosité humaine ont su créer et développer depuis l’apparition de l’Homme sur terre, patrimoine et richesses qui sont considérables. Cette représentation est totalement faussée par le système actuel qui a fait de la monnaie la "marchandise par excellence" dont en plus il spécule et qu’il rend rare pour soi-disant lui préserver sa valeur ! Mais quelle bêtise ! A l’origine la monnaie (cauri, caillou, plume…) ne servait qu’à compter et représenter la valeur du produit objet de l’échange, valeur sur laquelle les échangeurs finissaient par s’entendre suivant la loi de l’offre et de la demande.

-    Sur le crédit qui actuellement représente plus de 95% de l’argent en circulation. Or le crédit, ou l’argent investi, permet le transfert de ressources ou richesses "potentielles", "dormantes"en richesses "dynamiques", "actives", "vivantes", utiles à l’humanité, créatrices elles-mêmes de richesses. Actuellement ce crédit est maintenu rare. Pourquoi ?

-    Sur ce crédit qui devrait être sans intérêt et sous le seul contrôle des États et non des banques qui nous exploitent pour leur seul profit. Par exemple, les dépenses étatiques correspondent le plus souvent à une somme d’argent, ou à une ouverture de crédit. Elles représentent d’une part la valeur des ressources "dormantes" qu’on décide d’exploiter, d’autre part les salaires des employés, mais aussi les dividendes versés aux actionnaires et les intérêts versés aux banques. La somme investie, ou le crédit, portée dans la colonne PASSIF de la comptabilité, devrait être annulée à la fin de la réalisation de l'ouvrage ou du service rendu pour le bien de la collectivité, et la valeur de ces derniers devrait être portée à l'ACTIF de la Nation. En effet, on comptabilise toujours ce que ça coûte mais on oublie de considérer que ces biens créés ou services rendus ont une valeur, représentée par leur coût, mais valeur qui dépend aussi de leur utilité ! De plus on ne calcule jamais ce que cela peut d’une part rapporter à plus ou moins longue échéance, bien que l'on parle de la "valeur ajoutée" – et qu'en plus on la taxe (TVA) ! –, d’autre part éviter de dépenser en réparations ou soins !

-    Sur donc la nécessité absolue d’établir une comptabilité équilibrée. La dette actuelle des États est partiellement due à cela. Mais de plus elle est totalement arbitraire et n’existe qu’envers l’oligarchie bancaire et financière qui crée l’argent ou le crédit du néant, comme les économistes Ralph G. Hawtrey, Reginald McKenna, Henry D. Macleod, John Maynard Keynes et John K.Galbraith l’avouaient eux-mêmes. D’où  cet argent dette que dénonçait Maurice Allais, notre prix Nobel de l’économie en 1988. Les États n’ont-t-ils pas cédé aux banques le monopole du crédit ? Si, sachez le ! Ceci a commencé par la création en 1694 de La Banque d’Angleterre (« la vieille dame de Threadneedle Street ») par un groupe d'artisans (orfèvres entre autres), parlementaires et marchands qui ont obtenu du roi Guillaume III le droit de battre monnaie, ceci en échange d’un prêt de 1 200 000 livres sterling, assuré par le "Tonnage Act", prêt pour faire la guerre ! Cela s’est poursuivi par la création de la FED en 1913 par les États-Unis, cette FED groupant des banques privées qui contrôlent le crédit et par là tous les marchés, même celui de la monnaie ! 60 ans plus tard, imitant les États-Unis, la France a promulgué la loi 73-7 du 3 janvier 1973, article 25, dite loi Pompidou Giscard, surnommée loi Rothschild. C’est vrai que Pompidou a été un directeur de la banque Rothschild ! En Union Européenne cet article 25 est devenu l'article 104 du traité de Maastricht (7 février 1992). Cet article est devenu à son tour l’article 123 du Traité de Lisbonne (13 décembre 2007) qui nous a livré poings et pieds liés au bon vouloir des banques privées pour l’obtention de crédit. Il stipule que les États membres de la Communauté européenne n’ont plus le droit d’emprunter auprès de leur banque centrale, mais sont dans l’obligation d’emprunter auprès de banques privées, moyennant des intérêts qui sont évalués par des agences de notation ! Et plus vous êtes pauvre, plus la note est basse et plus cet intérêt est élevé. N’oublions pas aussi que par les accords de Bâle I, signés en 1988, les États autorisaient en 1988 100€ d'ouverture de crédit gagé par seulement 8€ de fond propre (ratio Cook). En 2007 (accords de Bâle II) ce fond propre a été abaissé à 4€ (ratio McDonough). Il ne faut donc pas s'étonner de l'importance que peut prendre le pouvoir des banques ! Thomas Woodrow Wilson (1856-1924), qui fut le 28e Président des États-Unis de 1913 à 1921 et le responsable de la création de la FED, reconnaissant son erreur, n'écrivait-il pas : « Je suis l'homme le plus malheureux. J'ai involontairement ruiné mon pays. Une grande nation industrielle est contrôlée par son système de crédit. Notre système de crédit est concentré. Le développement de la nation, par conséquent, et toutes ses activités sont entre les mains de quelques hommes… Nous sommes arrivés à être l'un des pays le plus réglé, l'un des gouvernements le plus complètement contrôlé et dominé dans le monde civilisé, plus du tout un gouvernement d'opinion libre, plus du tout un gouvernement par conviction et le vote de la majorité, mais le gouvernement par l'opinion et sous la contrainte d'un petit groupe d'hommes dominants qui arrêtent, contrôlent et détruisent toute liberté économique. [...] Certains des plus grands hommes aux États-Unis, dans le commerce et l'industrie manufacturière, ont peur. Car ils savent qu'il y a quelque part un pouvoir si bien organisé, si subtil, si vigilant et si invasif qu'ils feraient bien de ne pas élever la voix quand ils le condamnent. » ("The New Freedom", 1913). Et nos gouvernants laissent faire ce pouvoir des banques, le favorisent même !

Tous nos dirigeants doivent le savoir mais ils se gardent bien de nous le dire et de lutter contre cet abus ! Serait-ce par ce qu’ils en profitent ? On aimerait le savoir ! Mais comme le pensait John Adams (1735-1826), 2e président des États-Unis de 1797 à 1801, cette dette est un moyen de nous asservir. En effet, ne disait-il pas : « Il y a deux moyens de conquérir et d’asservir une nation. Une est l’épée, l’autre est la dette » ? C’est précisément ce que nous vivons. Nous sommes les esclaves de l’oligarchie financière et bancaire mondiale qui nous exploite pour son seul profit ! C’est pourquoi nous pouvons affirmer que « La dette nationale est un canular inventé par décret et en application par une loi » (extrait de l’article Argent dette de Paul Grignon).

Joseph Stiglitz, ancien conseiller de Bill Clinton et prix Nobel d'économie en 2001, n'a pas hésité à lancer un cri d'alarme : « le capitalisme perd la tête. » Il ajoute « La mondialisation ne marche pas [...] pour les pauvres de ce monde, l'environnement et la stabilité de l'économie mondiale. »  Il s’élève également contre la cupidité qui serait selon lui “le moteur de la finance”, ("Le Triomphe de la cupidité",  2010) et contre la spéculation pratiquée par les banques. Il ne veut pas de "casinotiers". Pour lui nous n’avons tiré aucune leçon de la crise de 2008 et il prédit que le système économique en place en prépare de plus graves. Constatant que les institutions économiques internationales que sont le FMI, la Banque mondiale – dont il fut l'économiste en chef ! – et l'OMC, contribuent à fixer les règles du jeu en matière économique, il ajoute: « Elles l'ont fait trop souvent en fonction des intérêts des pays industriels avancéset d'intérêts privés en leur seinet non de ceux du monde en développement. » Et c’est un "expert" qui dit cela ! Qu’attend-on pour l’écouter ?

-    Sur la nécessité d’un juste équilibre entre les prix et le pouvoir d’achat (les revenus). Si on produit c'est bien avant tout pour consommer, bien qu’aujourd’hui ce soit pour faire du profit, du "fric" ! Or les moyens monétaires de la très grande majorité des consommateurs ne leurs permettent pas justement de consommer l'ensemble des produits mis à leur disposition. D’où un déséquilibre entre production et consommation.

-    Sur l’instauration d’un prix compensé, d’un dividende social, humain comme préférait l’appeler Albert Jacquard, universel pour tous, permettant à chacun de vivre décemment, d’atteindre la liberté économique, source de toutes les libertés. Tout individu, quel que soit son âge, ne contribue-t-il pas à la production du fait de sa consommation ? Si, évidemment ! Aussi a-t-il le droit de profiter des bénéfices de cette activité productrice !

 

            Serait-ce trop demander à tous nos dirigeants de réfléchir à cette pétition et d’étudier sans parti pris ni dogmatisme les propositions du Crédit Social, système économique proposé par Clifford Hughes Douglas (1924), par Walter G. Serra (1933, 1949, 1950), par Louis Even (1936), et plus récemment par Alain Pilote, système auquel Maurice Allais s’est rattaché et qu’il a défendu vers la fin de sa vie, et qu’à mon tour je défends ?

            La France a été à l’origine des idées de liberté, égalité, fraternité et laïcité, idées que beaucoup de pays du monde ont fini par adopter. Ne pourrait-elle pas prendre la tête d’une réforme qui lui apporterait la liberté économique ?  Elle se grandirait à le faire. Aussi qu’elle montre l’exemple en appliquant chez elle ce changement pour le bien de sa population qui l’adoptera avec enthousiasme dès qu’elle en aura connaissance et qu’elle constatera ses effets. Les autres pays finiront bien par la suivre.

Comme Maurice Allais le réclamait :

«  Que l’économie soit au service de l’Homme et non l’Homme au service de l’économie. »

 

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16 juillet 2012 1 16 /07 /juillet /2012 10:09

Que révèle-t-elle ? Plusieurs choses, on dirait aujourd’hui dysfonctionnements, si on veut bien analyser sans parti pris et objectivement les faits.

1 – Incontestablement un mauvais choix stratégique de la direction de Peugeot-Citroën

·        d’abord dans celui des modèles mais peut-être aussi dans leur qualité bien que Citroën ait été en pointe dans l’innovation de certaines parties d’une voiture (traction avant, suspension hydraulique…) ;

·        puis dans sa non implantation dans les pays émergeants. Mais nos dirigeants ne s’élèvent-ils pas contre les délocalisations qui privent les Français d’emploi ? On pourrait effectivement produire en France et vendre à l’étranger encore faudrait-il que le prix des modèles soit concurrentiel ou compétitif. Ceci implique un coût du travail moins élevé, donc moins de charges et de taxes ;

·        enfin dans un retard dans la recherche scientifique et technologique et de ce fait dans le marché des voitures moins polluantes (hybrides, électriques, à hydrogène).

2 – Le coût du travail est indiscutablement trop élevé en France si on le compare à celui existant dans les pays émergeants (Inde, Chine, Brésil...) où la protection sociale est quasi inexistante et où les employés sont traités presque comme des esclaves (heures de travail trop élevées, congés très limités, hygiène quasi inexistant, soins rares…).

3 – Une saturation du marché automobile tant en France que dans les pays dits développés où pratiquement chaque foyer possède une voiture sinon parfois deux. De surcroît les écologistes ne militent-ils pas pour une décroissance ce qui impliquerait nécessairement moins de renouvellement de nos appareils, ce en quoi ils ont raison pour nous qui sommes gâtés et gaspillons mais tort pour une grande partie de la population mondiale qui manque même de l’essentiel (eau, énergie, alimentation, habillement, logements, moyens de transport, et surtout instruction ou éducation « qui est après le pain ce dont le peuple a le plus besoin » comme le disait Danton), population qui aspire aussi à plus de bien être ?

4 – Une course effrénée au profit. Le veau d’or que Moïse aurait dénoncé est toujours debout !

5 – Des taxes trop élevées tant sur les industries que sur les travailleurs, diminuant le pouvoir d’achat, donc la possibilité de renouveler sa voiture.

6 – Une économie qui marche sur la tête. Quand nos dirigeants comprendront-ils que « l’économie doit être au service de l’homme et non l’homme au service de l’économie » comme le réclamait Maurice Allais notre prix Nobel d’économie (1988) ? Quand ouvreront-ils tous les crédits pour développer ce dont le monde a besoin ? Cela créerait beaucoup d’emplois. Tout crédit ne correspond qu’au transfert d’une richesse potentielle, dormante, en une richesse dynamique, vivante. Quand donc comprendra-t-on cela ? Que le crédit soit, enfin, sous le seul contrôle de l’Etat et soit sans intérêt ! Cela permettrait le Redressement productif, cher à Arnaud Montebourg, permettrait de s’attaquer réellement au chômage et rendrait les produits bien moins chers ce qui relancerait le marché ! Quand réformerons-nous notre système économique et notre comptabilité ? Quand nous libérerons-nous de la dictature de l’argent que nous impose une oligarchie financière et bancaire qui contrôle le crédit qu’elle crée du néant tout en en tirant un intérêt souvent exorbitant ? Bientôt j’espère si on veut bien analyser les faits en se débarrassant de dogmes économiques éculés !

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6 juillet 2012 5 06 /07 /juillet /2012 10:34

La nouvelle assemblée résultant des dernières élections a donc siégé pour la première fois le 2 juillet dernier. Dans son discours d’investiture du 3 juillet le premier ministre parle de faire des économies. Alors pourquoi ne pas commencer par réduire le nombre de nos députés et sénateurs, mais également par réduire leurs rémunérations et avantages ?

Comme vous devez le savoir, braves citoyens et contribuables, en France nous avons 577 députés et 343 sénateurs pour nous représenter, soit environ 1 représentant pour 70.000 habitants ! Nos représentants sont donc, proportionnellement à la population, 9,5 fois plus nombreux en France qu’aux États Unis ! Et pour quel résultat ! Aux USA ils sont respectivement 345 et 100 soit un représentant pour environ 675.000 habitants ! Alors qu’attend-on pour réformer notre système de représentation et le fonctionnement de nos institutions ? Cela permettrait beaucoup d’économie !

Pour compléter votre information rappelez-vous que c’est une chambre contrôlée par les socialistes, avec à la tête de l’État Mitterrand et Laurent Fabius, qui a fait passer le nombre de députés de 487 à 577 en créant 82 sièges de plus pour les élections du 16 mars 1986. Sans doute dans l’espoir de mieux contrôler l’Assemblée Nationale ? Ce fut perdu en 1986 mais gagné en 1988 ! Ne faudrait-il pas au contraire diminuer le nombre de nos représentants !

Par ailleurs proportionnellement à la population nous battons le record mondial de la représentativité : 618.384 élus pour environ 65 millions d’habitants, soit 1 élu pour 105 habitants ! Qui dit mieux ?

Quand on constate, lors des transmissions télévisées des débats à l’Assemblée Nationale ou au Sénat, que l’hémicycle est clairsemé. Quand on apprend qu’un projet de loi est rejeté parce que l’opposition, constatant le peu de membres de la majorité présents dans l’hémicycle au moment du vote d’une loi, fait entrer soudainement suffisamment de ses membres cachés derrière un rideau pour constituer une pseudo majorité, on ne peut qu’être consterné par ce comportement enfantin ! Et les socialistes s’en glorifient ! Honte à eux !

Lors des réunions de l’Assemblée Nationale ou du Sénat – mais aussi du Parlement Européen ! – tous les députés et sénateurs devraient être présents dans l’hémicycle. Ils ont été élus pour nous représenter. Être absent c’est manquer à leur devoir et à leurs obligations. On ne devrait les payer que lorsqu’ils sont réellement présents dans l’enceinte de l’Assemblée, du Sénat ou du Parlement Européen ! François Vendasi se ventait de n’aller siéger au Sénat qu’une fois par an ! François Bayrou, qui se prétend européen, n’a été vu au Parlement de Strasbourg qu’une fois alors qu’il était député européen ! Et il veut nous donner des leçons de démocratie ! On croit rêver ! L’absentéisme des députés sera désormais sanctionné financièrement nous dit-on. Il était temps !

Certains prétendent, peut-être à juste titre, qu’ils sont en commission. Mais ces commissions ne peuvent-elles pas être programmées pour ne jamais interférer avec les réunions plénières se tenant dans l’hémicycle ? On montre souvent les députés se baladant dans les couloirs du Palais Bourbon. Qu’ont-ils à y faire ?

D’autres sont absents parce qu’ils ont rejoint leur circonscription. Mais ne peuvent-ils pas y aller quand l’Assemblée ne siège pas, c’est-à-dire du vendredi matin au lundi soir ? N’ont-ils pas par ailleurs des adjoints ? D’ailleurs ne devrait-on pas supprimer certains cumuls des mandats ? Cela permettrait d’introduire plus de diversité et d’opinions dans les débats et actions politiques.

Par ailleurs ils nous donnent une bien mauvaise image : députés lisant leur journal ou faisant leur courrier, députés endormis, députés levant le majeur ou faisant des bras d’honneur, quand ils n’en viennent pas aux mains, interruptions intempestives de l’orateur allant jusqu’aux insultes, opposition systématique démontrant ainsi une absence d’honnêteté intellectuelle et d’objectivité, prouvant leur hypocrisie ! Quels exemples pour le peuple ! Il ne faut pas s’étonner de la perte de politesse et de civisme et de la montée de la violence verbale et physique dans notre pays quand on voit ce qui se passe à l’Assemblée Nationale ! Honte à eux !

Enfin, ils nous coûtent très cher et pour des résultats déplorables ! Ils sont grassement payés et ont plein d’avantages ! Pour la seule Assemblée Nationale, en 2007 le budget consacré à la rémunération des 577 députés s'élevait à plus de 49 millions d'euros, auxquels s'ajoutaient 64 millions d'euros de charges sociales, représentant donc une dépense mensuelle de 16.320€ par député !

D’après les chiffres donnés par l’Assemblée Nationale, depuis le 1er juillet 2010 chaque député reçoit – donc coûte à la nation française c’est-à-dire à nous pauvres contribuables ! –  une rémunération de 5.177€ net imposable, plus 6.412€ d’indemnités complémentaires non imposables, soit 11.589€ net par mois. Chaque député touche en effet plusieurs indemnités.

      1 - Une indemnité mensuelle. Cette indemnité de base est calculée par référence au traitement des fonctionnaires occupant des emplois de l'État classés dans la catégorie présentement dite hors échelle. Elle est égale à la moyenne du traitement le plus bas et du traitement le plus élevé de cette catégorie, ce qui correspond au traitement d'un conseiller d'État ayant moins d'une année d'ancienneté dans son grade. Elle s'élève actuellement à 5.400 euros. A cela s'ajoute une indemnité de résidence de 162€ et une indemnité de fonction non imposable de 1.390€. Le montant de cette dernière indemnité est égal au quart du montant de l'indemnité parlementaire (indemnité parlementaire proprement dite majorée de l'indemnité de résidence). Ce revenu brut mensuel de 6.953€ est amputé de 1.775€ de cotisations sociales diverses (pensions, solidarité, CSG, CRDS…). Au total, chaque mois, un parlementaire de la chambre basse empoche 5.177 euros nets. Ces indemnités ont été attribuées aux députés et définies par l'ordonnance n° 58-1210 du 13 décembre 1958. S'y ajoute l'indemnité de résidence, comme pour les fonctionnaires, au taux de 3%, et, toujours selon l'article 2 de l'ordonnance précitée, une indemnité de fonction. Cela représente 5.246,81€ net par mois. 

      2 - Une indemnité représentative de frais de mandat et de secrétariat : 6.412€ brut par mois, pour faire face aux diverses dépenses liées à l'exercice de leur mandat (voiture, loyer, frais de réception, d'habillement...). S’y ajoute un "crédit affecté à la rémunération de collaborateurs" d’un montant de 9.138€.

      3 - Des avantages nombreux : accès à l’ensemble du réseau SNCF en 1ère classe ; prestations de couchage (couchettes et voitures-lits), liées aux déplacements à l’intérieur des frontières de la métropole (3.000€ par an dont profitent 394 députés !), accès à la RATP (carte gratuite dont profitent 437 élus, auxquels il faut ajouter 312 anciens députés qui nous coûte 500.000€ !), taxi pour les 577 députés (3.000€ par an). Pour les députés d’outre-mer : 80 passages entre Paris et la circonscription lorsqu’elle est desservie par une ligne aérienne régulière ; 12 passages pour toute destination hors circonscription, en France métropolitaine. Remboursement des forfaits de cinq lignes téléphoniques et d'un abonnement Internet. Mentionnons aussi qu’ils avaient accès à des prêts immobiliers à un taux très avantageux ! Sans compter d’autres avantages qu’ils se sont votés à l’unanimité : la subvention de 1.060.000€ pour le restaurant, 40€ le prix d’une chambre dans un hôtel de quatre étoiles mettant à leur disposition 51 chambres. Au total le budget 2010 de l’Assemblée Nationale s’élevait à 533.910.000€ soit 925.320,62€ par an par député !

Le président de l'Assemblée nationale, quant à lui, jouit d'une indemnité propre de plus de 14.000€ et d’un logement luxueux, l’hôtel de Lassay, avec de nombreux frais de décoration, de cave, d’achat de fleurs, tous à la charge du contribuable !

      4 - Un cumul possible. Un député ne peut cumuler son indemnité parlementaire et les indemnités d'autres mandats électifs que dans la limite d'une fois et demie le montant brut de l'indemnité parlementaire de base. Un parlementaire ne peut donc percevoir plus de 2.757,34€ au titre de ses mandats locaux.

Il convient de mentionner les retenues mensuelles obligatoires devant être déduites du brut mensuel. Ces retenues sont:

      - Cotisation à la caisse des pensions pendant les 15 premières années de mandat : 1.218 €. Notons que leur taux de cotisation à la retraite n’est que de 7,85% contre 10,55% pour le régime général !

      - Contribution exceptionnelle de solidarité : 56,80€.

      - C. S. G. et Contribution au remboursement de la dette sociale : 550,97€.

      - Cotisation au fonds de garantie de ressources : 27,57€.        

Par ailleurs, les députés disposent de leur propre caisse de retraite. A partir de 60 ans, ils peuvent toucher leur pension en fonction du nombre d'annuités de cotisation. En moyenne, la retraite d'un ancien parlementaire s'élève à 2.192€.

L'allocation d'aide au retour à l'emploi (AARE), est un dispositif spécifique d'assurance chômage à l'instar de ce qui existe pour les salariés du secteur privé, les députés ne relevant pas, en effet, du régime des Assedic. Ce dispositif d'allocation comporte cinq caractéristiques :

      - Cette allocation peut être versée aux députés non réélus à la recherche d’un emploi, ce qui exclut les fonctionnaires et tous ceux qui ont retrouvé un emploi. De plus, ne peuvent en bénéficier que les personnes âgées de moins de 60 ans.

      - La durée de versement est limitée à 6 semestres (3 ans) au maximum.

      - L’allocation est dégressive : montant maximum égal à 100 % de l’indemnité parlementaire le 1er semestre (5.514,68 euros), puis 70 % (3.860,28€) le 2ème semestre, 50 % (2.757,34€) le 3ème semestre, 40 % (2.205,87€) le 4ème semestre, 30 % (1.654,40€) le 5ème semestre et 20 % (1.102,94€) le 6ème semestre.

      - L’allocation est différentielle : sont déduits de son montant tous les revenus que peut percevoir l’ancien député (mandats locaux, revenus du patrimoine, etc.).

      - L’allocation est financée uniquement par les cotisations versées chaque mois par les députés en exercice (27,57€), donc sans recours à un financement public (faux puisque ces députés sont payés par nos impôts !).

Mais une méchante rumeur, reprise par Le Canard Enchaîné le 7 février 2007, puis précisée par Le Midi Libre le 1er mars 2007, diffusée également sur Internet (Pascal Riché sur Rue89 le 6 avril 2007), précisait qu'avant de quitter son perchoir, Jean-Louis Debré aurait fait voter discrètement et, bien sûr, à l'unanimité, un amendement pour que désormais un député non réélu puisse toucher pendant 60 mois au lieu de 6 mois son indemnité mensuelle nette qui était à ce jour, selon l’information sur le site de l’Assemblée Nationale, de 5.261,01€ net, soit 7.064,8€ bruts. En fait cet amendement a été voté en 2003. L'indemnité nouvelle sera dégressive : même rémunération pendant 6 mois, puis 70% pendant 6 mois, puis 60% pendant les six mois suivants, puis 50%, enfin une baisse de 5% par semestre (cf. ci-dessus). Suivant ce calcul et sur une base d'émolument mensuel de 6.952,91€, pour chaque député non réélu les Français devront ainsi payer 196.072€ ! Sans parler de ce qu'il leur coûterait "à vie"! C'est la nouvelle "indemnité chômage" des députés ! Cette information fut reprise sur RMC par J. J. Bourdin qui souligna que les élus de la gauche à la droite étaient tous d'accord. Curieusement, ce sont les seuls médias à en avoir parlé. Silence total du côté des télés, radios ou des autres journaux, habituellement pressés de dénoncer les parachutes dorés de certains grands patrons (certes avec raison). Pourquoi se taisaient-ils sur cette affaire ? Parce que ces médias sont contrôlés par une oligarchie financière et bancaire qui ne veut pas vexer nos élus dont ils ont trop besoin ! Sans doute aussi parce que cette loi a été votée en douce, par tous les groupes politiques, UMP, PS, UDF et PCF, qui savent parfaitement s'entendre lorsqu'il s'agit de s'octroyer des avantages sur le dos des Français.

Et n’oublions pas le Sénat qui, avec ses 348 sénateurs et 1.260 employés, nous coûte plus de 321,9 millions d’euros par an avec 13.340€ par mois pour chaque sénateur ! Lire à ce sujet le document de Robert Colonna d’Istria et Yvan Stéfanovitch intitulé : "Le Sénat : Enquête sur les superprivilégiés de la République" (Les éditions du Rocher) et les Dossiers spéciaux de Lafont presse de janvier 2012. Lire aussi l’article d’Olivier Toscer paru dans Le Nouvel Observateur n° M 02228-2483, daté du 7 au 13 juin 2012 !

N’oublions pas aussi les 72 députés européens ! Leur traitement mensuel est de 7.956,87€ brut et leurs indemnités de frais généraux de 4.299€ par mois, plus une indemnité annuelle de voyage s’élevant à 4.243€ auxquels il faut ajouter une indemnité journalière de 304€ pour chaque jour de présence aux réunions des organismes du parlement européen !

Et pour couronner le tout il convient de mentionner les commissaires européens qui cumulent :

-              un traitement de 20 667,20 € bruts par mois ;

-              une indemnité mensuelle de représentation : 607 € bruts par mois ;

-              une indemnité de résidence : 3 100,08 € bruts par mois. Elle représente 15% du traitement de base mensuel ;

-              une indemnité de frais d'installations : 41 334,4 € bruts lors de la prise de fonction puis 20 667,20 € lors de la cessation des fonctions ;

-              et bien d’autres avantages : allocation familiales (jusqu'à 5% du montant du traitement de base soit 1 033,36 € par mois), remboursement des frais de mission, indemnité par journée entière de déplacement, indemnité transitoire après cessation de fonction.

Nous sommes vernis nous n’en avons qu’un, Michel Barnier !

N’avons-nous pas aussi 38 ministres ? Ils nous coûtent 377.720€ par mois ceci malgré la baisse de 30% de leur rémunération décidée symboliquement par Hollande !

Ne pourrait-on pas faire des économies ?

Mais n’arrêtons pas là ces possibles économies. Quand on constate qu’en France il existe sept niveaux de responsabilité (commune, communauté de communes, cantons, départements, régions, État central et Europe), avec près de 2 millions de fonctionnaires (parfois très bien rémunérés comme les technocrates de la Commission Européenne en particulier), se tirant parfois dans les pattes, on peut certainement "dégraisser" un peu, ceci pour un meilleur équilibre de nos finances et surtout un meilleur fonctionnement de nos institutions !

Tous nos représentants ne pourraient-ils pas faire preuve d’un peu de raisonnement ? Quand on voit l’état de nos finances, la montée du chômage et de la misère, n’y a-t-il pas lieu de s’interroger sur la validité de notre système économique actuel ? Ne pourrait-on pas chercher des solutions en analysant objectivement, donc sans parti pris, les faits, en débusquant les causes de la crise et en proposant des solutions mettant enfin l’économie au service de l’Homme et non l’Homme au service de l’économie, ce que nous conseillait Maurice Allais, notre prix Nobel d’économie en 1988 ? Un autre système économique existe. Il a nom Crédit Social. Cela devrait parler à nos socialistes ! Mais non, beaucoup d’entre eux faisant parti de la gauche caviar, ils profitent du système actuel qui favorise les nantis ! Ils sont tous toujours imbus des dogmes économiques et des lois du marché chères à Keynes ! On voit où cela nous mène : à une dette colossale – seulement vis-à-vis des banquiers qui créent le crédit du néant tout en y appliquant des taux d’intérêt exorbitants ! – et à une crise mondiale engendrant la révolte ce qui peut nous conduire à une guerre mondiale qui serait nucléaire. Y ont-ils songé tous ? Malheureusement apparemment pas !

Alors qu’attend-on pour réformer notre système de représentation, le fonctionnement de nos institutions et notre économie ?

 

 

 

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