Commencer cet abcdaire par ce mot semble s'imposer. Toute réforme ne doit-elle pas impliquer d'abord une analyse de la situation présente, suivie d'une réflexion approfondie sur les différentes solutions proposées, le tout devant se concrétiser par une action mettant en œuvre la réforme décidée ?
Mais qu'est que l'action ? Pour Le Petit Robert c'est : "ce que fait quelqu'un et ce par quoi il réalise une intention ou une impulsion”. C'est aussi : “le déploiement d'énergie en vue d'une fin”. Pour Le Petit Larousse c'est : “la faculté d'agir, de manifester sa volonté en accomplissant quelque chose”. Pour le dictionnaire de la langue française c'est : “ce que fait quelqu'un qui réalise une volonté, une intention”.
De nos jours on voit proliférer les actions - surtout celles d'organismes non gouvernementaux (ONG) - : contre la faim (ACF), contre la surconsommation, contre le sida, contre la fraude, contre la corruption, contre la pollution, contre le nucléaire, contre les OGM, etc., toutes plus ou moins justifiées.
Mais malgré toutes ces actions, la famine et le manque d'eau potable sont la cause de milliers de morts par jour ; le gaspillage dans nos pays nantis est général ; le sida touche de plus en plus de gens, surtout ceux du Tiers Monde ; la corruption est à tous les niveaux ; la pollution affecte l'air, l'eau, la terre, nos aliments, nos esprits (“pensée unique“, “politiquement correct“); la précarité et la misère touchent de plus en plus de monde, même maintenant les classes dites moyennes. Les inégalités s'accroissent de plus en plus. Les mécontentements et indignations qu'elles engendrent sont cause de la violence qui croît de façon exponentielle.
Devant un tel constat, que font les dirigeants du monde (ONU, BM, FMI, FAO, UE, G20, les présidents des pays démocratiques, FED, BCE, etc.) ? Ils nous abreuvent de beaux discours mais n'ont aucune action tangible luttant contre tous ces fléaux. Ils sont toujours imbus de dogmes économiques, convaincus que le capitalisme, qui, selon eux, a favorisé le développement économique et technologique améliorant ainsi les conditions de vie constatées dans les pays occidentaux, la liberté et l'égalité, est le seul système valable, le communisme stalinien et maoïste ayant montré son incapacité à améliorer le sort de l'humanité. Ils veulent réguler les marchés et combattre les spéculations. Ils sont pour la rigueur, pour, disent-ils, sauver l'économie, pensant qu'en sauvant l'économie capitaliste on sauvera l'humanité. Ils inversent les problèmes. C'est l'humanité qu'il faut sauver en priorité en mettant l'Homme au centre de nos préoccupations. Comme le disait Maurice Allais, notre prix Nobel d'économie en 1988, “L'économie doit être au service de l'Homme et non l'Homme au service de l'économie”.
C'est en réformant le système économique actuel qui est la cause de tous les dysfonctionnements qu'on observe. C'est en s'attaquant à l'oligarchie banco financière, qui contrôle toute l'activité socio-économique, médiatique et politique, qu'on gagnera le combat contre la misère. C'est en fondant une économie basée sur des concepts scientifiques qu'on créera les conditions du changement. Ce système économique existe. Il est connu sous le terme de "Crédit Social" (cf. crédit) lancé en 1924 par Clifford Hugh Douglas, mais les dirigeants de l'époque ont préféré les idées de John Maynard Keynes ! Ils en tiraient plus de profit ! Rien n’a changé depuis !
Action a une autre acception, celle de “titre cessible et négociable représentant une fraction du capital d'une société de capitaux” (Le Petit Robert). Ceci renvoie à l'article actionnaire.