Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
31 mars 2009 2 31 /03 /mars /2009 11:26

 

Le chômage s'étend de plus en plus dans le monde !

Plusieurs facteurs jouent en sa faveur, si du moins on peut employer ce terme concernant ce fléau, ou, si on préfère, plusieurs causes sont à son origine !

1 -  La crise économique et sociale que subit le monde actuellement, suite à la crise financière partie des Etats-Unis, constitue l’une des premières causes puisqu’on assiste à des licenciements massifs, ou à des congés sans solde dans beaucoup de secteurs de l’activité humaine : industrie, en particulier automobile, construction, distribution, services, etc. L’avenir apparaissant bien sombre on se replie et on n’embauche plus. On peut également mentionner dans notre pays les charges, taxes et tracasseries administratives incitant certains employeurs potentiels à ne pas embaucher. C’est pourquoi le chômage atteint des niveaux importants dans la plupart des pays : en mars 2014 plus de 3,3 millions de chômeurs existaient en France soit 10,3% des travailleurs (en fait plus de 5 millions si on tient compte des différentes catégories de chômeurs, en particulier de ceux exclus des statistiques ou en fin de droit, en fait ceux inscrits au Pôle Emploi), 2,872 millions de chômeurs soit 6,7% de la population allemande en mai 2012, plus de 8,3% en Grande Bretagne, 24,3% en Espagne, 10,2% en Italie en avril 2012, 21,7% en Grèce, soit près de 24 millions de chômeurs en Union Européenne, 8,2% en avril 2012 aux USA, 8% au Canada, etc., et, suivant des statistiques officielles, plus de 210 millions au 1er janvier 2011 selon le Bureau International du Travail (BIT) ! Mais certainement bien plus car beaucoup de gens ne s’inscrivent pas nécessairement dans des organismes étatiques – quand ils existent ! – de recherche de travail ! Le taux d’activité des individus de 18 à 65 ans est de 63% en France contre 73% dans certains autres pays. Suite à cette crise le mécontentement augmente partout dans le monde engendrant des violences !

2 -  Les hommes – et les femmes ! – sont de plus en plus remplacés par des machines, robots ou logiciels effectuant les mêmes tâches, ceci sans état d'âme, sans revendications ni grèves, augmentant par ailleurs les profits des seuls actionnaires des sociétés industrielles ou commerciales ! Ce remplacement de la main d’œuvre humaine par les machines, robots, logiciels ne serait pas un mal si parallèlement les richesses ainsi créées par ces machines étaient mieux réparties et les bénéfices réalisés non réservés à une infime minorité, les actionnaires – ne représentant que 4% de la population mondiale ! – sous forme de dividende, mais distribués équitablement à l’ensemble de la population.

3 -  Certains métiers ne trouvent pas de volontaires pour les exercer car soit jugés trop fatigants ou salissants ("travail-torture" d’Albert Jacquard, "Mon utopie", Stock), soit surtout mal rémunérés, soit enfin par manque de formation adaptée, soit enfin exercés trop loin des centres-villes et de ses distractions ! – Il doit également exister des chômeurs "professionnels" préférant profiter du RMI, du RSA, du travail au noir, plutôt que de se fatiguer dans un travail mal rémunéré. Avant la crise de 2007-2008 n'existait-il pas en France environ 500.000 offres d'emploi – et même 1.200.000 selon certaines sources ! – qui ne trouvaient toujours pas de candidats ! Actuellement il en existerait 300.000 ! Ceci est peut-être aussi dû au fait que les chômeurs n'ont pas été formés pour ces travaux ! – Beaucoup de jeunes en effet sont sans formation ou ont choisi des filières ne présentant aucun débouché. Dans les milieux défavorisés le chômage touche environ 40% d'entre eux ! Pourquoi ? Parce qu’ils n’ont aucune formation, ni, peut-être, la volonté de s’épanouir par l’instruction et le travail ! En France, les services dits de formation coûtent actuellement aux contribuables près de 36 milliards d'euros pour finalement des résultats déplorables ! Mais c’est à l’école, au collège, au lycée et à l’université qu’il faut instruire et former nos jeunes ! En France on pense s’attaquer à ce problème en créant les services dits de formation.

4 - Juste après la guerre de 1939-1945 il y avait en France environ 10 millions d'actifs agricoles pour une population d'environ 40 millions d'individus, représentant donc près de 25% de la population. Ils ne sont guère plus d'un million répartis sur environ 400.000 exploitations alors qu’il existait plus de 7 millions d’exploitations agricoles à la fin de la seconde guerre mondiale. Les actifs agricoles ne représentent plus que 1,5% de la population française qui s'élève maintenant à 65 millions ! Comme l'humoriste et chansonnier Jean Amadou le disait en boutade dans un sketch : « nous nous acheminons lentement mais sûrement vers le jour où le nombre de fonctionnaires du ministère de l'Agriculture dépassera celui des agriculteurs ». C'est, semble-t-il, ce vers quoi on se dirige inexorablement car il y a de moins en moins de jeunes qui acceptent de reprendre une exploitation agricole, cette activité étant très prenante et souvent mal considérée et rémunérée !

5 - Par ailleurs, l'accroissement de la population qui, rappelons-le, est passée dans le monde d’environ 680 millions d'habitants vers les années 1700 à 7 milliards en décembre 2011, est aussi à l’origine du chômage. En France la population est passée de 41 millions en 1950 à 65 millions en 2011, soit plus de 50% d'augmentation en 60 ans ! Elle est donc aussi à l'origine de la courbe ascendante du nombre de demandeurs d’emploi et donc de chômeurs dans notre pays. Ne l'oublions pas !

            6 - Les femmes, qui il y a encore peu de temps restaient au foyer pour élever leurs enfants, viennent sur le marché du travail du fait qu'elles ont, enfin et fort heureusement pour elles, acquis leur totale liberté du moins dans notre monde occidentale. Ce qui a pour conséquence de pratiquement doubler le nombre de demandeurs d'emploi puisqu’elles représentent 52% de la population mondiale ! Il y a encore peu de temps les femmes choisissaient souvent un emploi à mi-temps pour pouvoir s'occuper de leurs enfants. Maintenant ce mi-temps leurs est souvent imposé par les employeurs, ces derniers étant taxés sur le montant des salaires versés ! Or, suite aux nombreux divorces, les femmes ont de plus en plus besoin de travailler à plein temps et d'avoir le même niveau de salaire que les hommes, à qualification égale. On en est encore très loin puisqu’en France elles gagnent en moyenne entre 15 à 25% de moins que les hommes suivant la formation, l'emploi et l'âge ! De plus le chômage les touche plus (10,6% environ). C’est injuste et révoltant ! Malheureusement pour elles l’égalité de salaire n’existe pas !

7 -  Mais la cause majeure du chômage ne serait-elle pas due à une course effrénée au profit des grands groupes industriels et commerciaux internationaux et à la main mise de la finance et des banques sur l'émission du crédit ? Comme on sait, cette oligarchie financière et bancaire maintient l'argent rare pour soi-disant lui préserver sa valeur. Elle en a fait la "marchandise par excellence", dont, en plus, elle spécule sur tous les marchés ! De plus, contrôlant le crédit –  qu'elle crée, rappelons-le, du néant ce qu’avouent bien des économistes, Ralph G. Hawtrey et John M. Keynes en tête ! (cf. l’article La dette) – elle contrôle tous les rouages de l'économie, de la production à la consommation en passant par la distribution, et en tire des profits à chaque étape, profit qu'elle réserve à une infime minorité de gens : ses dirigeants et ses actionnaires ! On devrait limiter les rétributions des grands patrons et répartir équitablement les bénéfices entre les employés ! Les Etats ne demandent-ils pas aux banques d’ouvrir les crédits aux entreprises pour relancer l’économie ? N’autorisent-ils pas les banques à ouvrir 100€ de crédit garantis par 4€ de fonds propres ? C’est aux Etats de contrôler le crédit et non aux banques ! N'y a-t-il pas là matière à s'interroger sur le bien fondé du système économique orthodoxe capitaliste pratiqué actuellement et même à se révolter ? 

 Suite à ces différents facteurs causes du chômage, la misère, touche de plus en plus de monde ! Ainsi en France plus de 8,5 millions de personnes vivent sous le seuil de pauvreté ; les sans-logis (SDF) sont de plus en plus nombreux, même ceux ayant un emploi. Cette misère constitue un genre de violence morale qui ne peut qu’engendrer la révolte, la haine et la violence physique. Or cette misère est essentiellement liée au système économique, (ordre 1 d’André Comte-Sponville, "Le capitalisme est-il moral ? ", Albin Michel), qui prévaut actuellement dans le monde entier. Et pour couronner le tout, ce système conduit tous les pays à une dette colossale qui dépasse les 1.700 milliards d’euros en France ! Mais, comme l’écrivait John Adams (1735-1826), 2e président des États-Unis de 1797 à 1801, ne serait-ce pas plutôt un moyen de nous asservir. En effet, ne disait-il pas : « Il y a deux moyens de conquérir et d’asservir une nation. Une est l’épée, l’autre est la dette » ? C’est bien le système financier et bancaire actuel qui nous asservit !

N’y a-t-il pas là matière à s’interroger sur le bien fondé du système économique orthodoxe capitaliste pratiqué actuellement qui conduit au chômage, à la misère et à la violence ?

Pour remédier en partie à cette misère qui s’étend, nos dirigeants ont instauré différents systèmes d’assistance comme le RSA et font même appel à la solidarité. Mais comme il y a de plus en plus de chômeurs et d’assistés, il faut trouver de nouveaux moyens pour les aider à vivre. Ce n’est pas par la réduction du temps de travail de ceux qui en ont que l’on va résoudre ce problème. Ce n’est pas en créant des emplois aidés ou emplois dits d’avenir que l’on va supprimer durablement le chômage et favoriser la croissance !

Pour relancer la croissance et l’emploi les États ne demandent-ils pas aux banques d’ouvrir les crédits aux entreprises ? N’autorisent-ils pas les banques à ouvrir 100 euros de crédit pour 4 euros de fonds propres (accords de Bâle II) ? Ce que font les banques, les États ne pourraient-ils pas le faire pour le bien de tous et non d’une infime minorité d’actionnaires, de patrons et de traders ? Mais c’est aux États de contrôler le crédit et non aux banques ! C’est à eux qu’appartenait le droit régalien de "battre monnaie". Pourquoi l’ont-ils abandonné aux banques ? Pour qu’elles s’enrichissent à nos dépens ? Ce sont les banques qui détiennent le monopole du crédit depuis la création de la Banque d’Angleterre créée en 1694, puis en 1913 de la FED aux USA, et en France depuis la loi 73-7 du 3 janvier 1973, article 25, dite loi Pompidou Giscard, surnommée loi Rothschild. En Union Européenne cet article est devenu l'article 104 du traité de Maastricht (7 février 1992). Cet article est devenu à son tour l’article 123 du Traité de Lisbonne (13 décembre 2007). Il stipule que les États membres de la Communauté européenne n’ont plus le droit d’emprunter auprès de leur banque centrale, mais sont dans l’obligation d’emprunter auprès de banques privées comme aux USA. N'y a-t-il pas là matière à s'interroger sur le bien fondé du système économique orthodoxe capitaliste pratiqué actuellement et même à se révolter ? (Cf. l’article Dette).

Pour certains, la solution au problème du chômage, et ainsi de la précarité qu'il engendre, résiderait dans une redistribution des richesses par la distribution d’aides grâce à l’argent provenant de l'impôt. Ceci est prêchée par certains socialistes et tous les communistes et trotskistes, et même admis par l’ensemble de la population. On les entend tous proclamer à longueur de défilés qu’il faut prendre l'argent aux riches pour le donner aux pauvres ! Ce n’est pas par l’impôt que l’on trouvera le financement du travail. Réfléchissons. D’abord il faudrait qu’on définisse à quel niveau de ressources considère-t-on qu’un individu peut être classé dans la catégorie des "riches" ? Notre actuel président, François Hollande, avançait le chiffre de 40.000 euros de gain par an. C’est à peu près ce que touche un couple dont le mari et la femme travailleraient et dont le salaire individuel serait d’environ 1.600 euros par mois, soit très proche du niveau du SMIC. Avouez que cela ne constitue pas un pactole ! Mais à supposer qu’on retienne ce chiffre de 40.000 euros par an, comment prélèverait-on le surplus de revenus des individus dits "riches" ? Par l’impôt sans doute ? Pour faire quoi ? Sans doute plus de fonctionnaires et augmenter leur rémunération puisque c’est là la revendication principale des syndicats soutenus par les socialistes et gens de "gauche" ? Ou pour le redistribuer par un genre de RMI ou de RSA ? On aimerait le savoir ! C’est incidemment une malhonnêteté intellectuelle venant d’un ancien député socialiste qui touchait une rémunération parlementaire mensuelle s’élevant à 6.952,91 € (Indemnité représentative de frais de mandat : 6.278 € brut par mois + Crédit affecté à la rémunération de collaborateurs: 8.949 € par mois + Avantages : carte nominative qui permet l'accès gratuit à l'ensemble du réseau SNCF en 1ère classe. Taxis gratuits à Paris. Prêt immobilier avantageux.) ! Ensuite, bien que soutenue par beaucoup de gens car considérée comme rétablissant un peu de justice sociale et une certaine morale, c'est une solution un peu simpliste et fausse, basée sur un manque de réflexion de ceux qui la préconisent ! Comme le taux d’imposition augmente sans cesse et atteint partout des sommets, il y a de moins en moins de contribuables capables de le régler. Ceux qui ont des idées novatrices ou des ressources s’expatrient. En effet, analysons un tant soit peu cette prétendue solution. Dans le système économique actuel, puisque le nombre des travailleurs – remplacés inexorablement par les machines, robots et logiciels qui, rappelons-le, soulagent leur travail souvent pénible ! – diminue, – bien que la richesse augmente ! – mais que la précarité se développe, et donc que le nombre d'individus imposables – qui en France ne représente déjà plus que 46% de la population active –  diminue lui-même, le montant de l'impôt sur le revenu de ceux qui travaillent et gagnent suffisamment d'argent, sous forme de salaires, intéressement, dividendes, ou retraite, pour être classé dans la catégorie des "riches", ne pourrait qu'augmenter, "à la limite", à l'infini. Quant à l'augmentation de la TVA, – préconisée en Allemagne, – elle affecte surtout les plus modestes, ne l'oublions pas ! Par ailleurs, s'il y a moins d'achats de biens parce qu'il y a moins d'argent distribué en salaires et dividendes puisqu’il y a moins de travailleurs, la TVA elle-même rapportera moins, il y aura donc encore moins d'argent à redistribuer, à moins d'augmenter encore la TVA ou les impôts. On entre là dans un cercle vicieux. "L'impôt tue l'impôt", comme on a coutume de le dire. En effet, le niveau actuel de l'imposition en France est à l'origine de la fuite des capitaux. Ainsi, selon l’Institut Montaigne, plus de 200 milliards d’euros ont quitté la France depuis l’institution de l’ISF. De plus on assiste à l'émigration des jeunes cerveaux créatifs et productifs, – deux millions selon les dernières statistiques ! –, donc source de richesses, vers des pays où ils sont mieux payés et moins taxés, même si ces pays suivent la même politique économique, fondamentalement erronée. Le niveau élevé de l'impôt sur les entreprises est aussi à l'origine des délocalisations. Et par voie de conséquence, les salaires des employés et les dividendes versés aux actionnaires ne sont plus versés en France. D'où moins de revenus provenant des impôts sur ces salaires et dividendes et moins d'argent circulant dans notre pays ! D’où la récession ! (cf. l’article "Pouvoir d’achat"). Pourtant dans le monde il y a de plus en plus de richesses créées. Ne pourrait-on pas faire en sorte qu’elles soient mieux réparties ? Qu’on y songe ! Et que les actionnaires comprennent que si plus personne n’était capable d’acheter, la production s’arrêterait et qu’en conséquence ils ne toucheraient plus de dividendes.

Tous nos dirigeants et, surtout, nos gauchistes de tout bord, qui veulent tout niveler sous le couvert du sacro-saint mot "égalité", devraient méditer ces fortes paroles d'Abraham Lincoln: « Vous ne pouvez pas donner la force au faible en affaiblissant le fort. Vous ne pouvez pas aider le salarié en anéantissant l'employeur. Vous ne pouvez pas favoriser la fraternité humaine en encourageant la lutte des classes. Vous ne pouvez pas aider le pauvre en ruinant le riche. Vous ne pouvez pas éviter les soucis en dépensant davantage que le gain. Vous ne pouvez pas forger le caractère et le courage en décourageant l'initiative et l'indépendance ».

Bien évidemment un peu plus d’égalité dans les revenus est absolument nécessaire ! Mais le traitement du chômage et de la misère, préconisé par certains, ne peut finalement se faire que par un changement fondamental et radical de l'économie préconisant le contrôle total de la monnaie et du crédit par l’Etat. C’est ce que propose la théorie économique, connue sous le terme de "Crédit Social", théorie préconisée dès 1924 par C.H. Douglas et expliquée par W.G. Serra dans différents articles parus en 1933, 1949 et 1950, par Louis Even, par Alain Pilote et soutenu par Maurice Allais à la fin de sa vie. Ce système économique supprime de plus les impôts et taxes de tout genre et préconise la distribution d’un "dividende social", "dividende humain" ou "dividende universel" à tous les membres de la communauté humaine, de leur naissance à leur mort. Ne tardons pas pour instituer ce nouveau système économique ! (Cf. l’article Crédit).

 

    Aussi changeons au plus vite de système économique ! Réformons l’économie sur des bases scientifiques !

Partager cet article
Repost0

commentaires