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1 avril 2009 3 01 /04 /avril /2009 09:32


   L'oligarchie, selon Le Petit Robert, c'est le “régime politique dans lequel la souveraineté appartient à un petit groupe de personnes, à une classe restreinte et privilégiée.”
  N'assiste-t-on pas à la main-mise sur l’économie mondiale de la finance et des banques ? Nous vivons donc bien sous une oligarchie banco-financière puisque c'est elle qui contrôle toute l'activité économique et la politique des pays !

    Pour le Petit Robert, la finance c'est “l'art, la science traitant de la monnaie ou de l'argent”.
    “Les marchés [surtout financiers] ne tendent pas automatiquement vers l'équilibre. Lorsqu'ils sont livrés à eux-mêmes, ils sont susceptibles de se laisser aller aux extrémités de l'euphorie comme du désespoir […] Dans les années 50, le laisser-faire paraissait mort et enterré. Il est pourtant redevenu à la mode dans les années 80. C'est sous son influence que les autorités financières ont perdu le contrôle des marchés financiers, et que la super-bulle s'est développée” (George Soros, "La vérité sur la crise financière", Denoel). Et c'est un "expert" de la spéculation qui écrit ça!
    Les autorités financières, par “les mécanismes de rémunération "pousse-au-crime" de leurs salariés ", ont fait confiance aux "traders", ces "golden boys", [ces "quants"],  "petits génies des mathématiques [qui] ont mis au point des produits mirobolants, cocktails de dettes, de paris sur l'évolution des cours, de bons risques et de mauvais” (Alexis Brézet "L'économie malade de la finance", Le Figaro Magazine, n° 19950 du samedi 20 septembre 2008).
    En fait, la tendance générale de la finance et des banques d'affaires depuis de très nombreuses années a été de favoriser la concentration de la production et des affaires, et surtout le contrôle des marchés, dans un nombre restreint de mains (d'où le monopole !). La réalisation de cette concentration et de ce contrôle suit un processus simple. Le système bancaire, créateur du crédit, s'il ne réclame pas la propriété de tout ce qui est produit au moyen des crédits qu'il émet, manœuvre néanmoins de telle sorte que, au bout du compte, au cours et à la faveur d'une période de déflation, il entre pratiquement en possession à la fois des moyens de production (usines, commerces, etc.) et indirectement de la production elle-même en acculant les bénéficiaires de ces crédits dans l'impasse de la faillite - qui est à proprement parler l'impossibilité de rembourser les crédits reçus -. L'inflation permet la création de nouvelles affaires qui ne restent indépendantes que pour un temps. A la déflation qui vient ensuite, la plupart succombent et tombent comme des fruits mûrs sous le contrôle ou en la possession des émetteurs de crédit. "Le laxisme dans l'octroi des prêts (subprimes), sur fond de baisse des taux d'intérêt a conduit les ménages américains à accroître leur endettement immobilier - [et autres, favorisé de plus par les cartes de crédit !] - plus fortement au cours des six dernières années que dans toute l'histoire du marché hypothécaire ! Une situation dramatique quand les prix prennent le chemin de la baisse" (Ghislain de Montalembert, Le Figaro Magazine, n° 19950 du samedi 20 septembre 2008).
    Dans ses livres ("Le marché aux voleurs", Albin Michel, 2003, et "Lettre ouverte auc bandits de la Finance", Albin Michel, 2009) Jean Montaldo dénonce avec juste raison l’avidité et la cupidité des banquiers, conduisant à la ruine des millions de personnes ayant fait confiance d’abord aux sociétés "start-up", qui ont fait faillite suite à l’éclatement de la bulle Internet en mars 2000. Puis aux sociétés de crédit immobiliers telles la Countrywide Financial cautionnée par JP Morgan Chase et dirigée par Angelo Mozilo, Fannie Mae dirigée par James Johnson et Franklin Raines, Freddie Mac dirigée par Leland Brendsel, puis Richard Syron et Daniel Mudd, sociétés qui dès 2004 étaient en difficultés, et bien d’autres qu’il serait trop long de citer ici mais qui tous se sont honteusement enrichis aux dépens des gens pauvres auxquels ils faisaient miroiter une vie calme dans leur maison achetée à crédit.
    "Autrement dit, l'évolution de la finance n'a jamais eu, ne pouvait avoir et n'a pas pour objet, comme les autres sciences et techniques, le bien public, ni l'intérêt de l'individu, mais, plus secrètement, le gouvernement des individus".
    Si bien qu'après quatre mille ans d'une application qui n'a jamais été et ne pouvait être satisfaisante, qui a toujours été douloureuse pour la plupart des humains qui l'ont subie, le système financier, archaïque et absurde, fondé sur les postulats, perfectionné - si l'on peut dire ! - par le système bancaire et les économistes contemporains, s'est transformé en cet instrument satanique de domination occulte et de tyrannie, officiellement reconnu et protégé par les Etats, leurs institutions et leurs lois. Instrument satanique qui opère exactement de même à l'Est et à l'Ouest, sous le masque et la fausse barbe de l'économie communiste comme du capitalisme.
    L'évolution logique du système aboutit aujourd'hui au gangstérisme politico-financier le plus cynique qui ait jamais existé; à la frustration, non plus contingentée comme dans le passé, mais délibérément organisée et planifiée, non seulement des multitudes travailleuses, mais des Nations elles mêmes; à l'extension continue de la condition prolétarienne, dans une insécurité économique croissante; à l'exaspération progressive des conflits sociaux; à la menace et à la préparation d'une nouvelle guerre mondiale, qui ne peut manquer d'être la plus destructive de toute l'histoire humaine"
(W. G. Serra).
    Concernant le système financier et bancaire américain, qui, comme on peut le constater est en pleine crise (celle dite des "subprimes", la faillite de Lehman Brothers, les difficultés de Freddie Mac et Fannie Mae, des autres banques mondiales, des assurances AIG, etc.) et l’objet de fraudes et escroqueries gigantesques (50 milliards de dollars détournés par Bernard Madoff, l’escroc du siècle selon Le Point, n° 1894 du 1er janvier 2009 !), je pense utile de livrer à votre jugement ce que quelques hommes, et non des moindres, ont exprimé. Ils ont vu croître le danger du système financier et bancaire, et l'ont dénoncé. Ils ont pressenti, avec une perspicacité singulièrement exacte, la nature et l'aboutissement fatal du monopole du crédit détenu par cette oligarchie que représentent la finance et les banques.
    Thomas Jefferson (1743-1826), qui fut le troisième Président des Etats-Unis de 1801 à 1809, exprimait, il y a déjà deux siècles, ses craintes à son sujet :
    “Je crois que les instituts bancaires sont plus dangereux pour nos libertés que de grandes armées. Déjà ils ont donné naissance à une aristocratie d'argent qui défie et nargue le Gouvernement. Le pouvoir d'émission devrait être retiré aux banques et restauré au Gouvernement et au peuple auquel il appartient…”
    “Si le peuple américain permet jamais aux banques privées de contrôler l'émission de sa monnaie courante, par l'inflation d'abord et la déflation ensuite, la corporation qui grandira ainsi dans son sein le privera de ses propriétés à tel point que ses enfants se réveilleront un jour sans foyers sur le continent même que leurs pères ont conquis
.” N’est-ce pas justement ce à quoi on assiste avec la crise dite des "subprimes" !
    Woodrow Wilson (1856-1924), qui fut le 28e Président des Etats-Unis de 1913 à 1921, n'écrivait-il pas également :   
    “Le grand monopole de ce pays (les Etats-Unis) est le monopole des grands crédits. Une grande nation industrielle est contrôlée par son système financier émetteur de crédits. Le développement de la nation et toutes ses activités sont, par conséquent, entre les mains de quelques hommes qui arrêtent, contrôlent et détruisent toute liberté économique. [...] Certains des plus grands hommes aux Etats-Unis, dans le commerce et l’industrie manufacturière, ont peur. Car ils savent qu’il y a quelque part un pouvoir si bien organisé, si subtil, si vigilant et si invasif qu’ils feraient bien de ne pas élever la voix quand ils le condamnent” (“The New Freedom”, 1913).
    William Jennings Bryan (1860-1925): membre démocrate du Congrès des Etats-Unis :
    “La puissance financière vit sur la nation en temps de paix et conspire contre elle dans l'adversité. Elle est plus despotique que la monarchie, plus insolente que l'autocratie, plus égoïste que la bureaucratie. Elle dénonce comme ennemis publics tous ceux qui critiquent ses méthodes ou font la lumière sur ses crimes.
    La vue synthétique exprimée par Lord Chief Justice of England  en 1875:
    “L'issue qui s'est précisée de siècle en siècle et pour laquelle, fatalement, tôt ou tard, il faudra livrer une bataille décisive, c'est celle de la Nation contre la puissance bancaire."
    Enfin, plus récemment, William Lyon Mackenzie King, premier ministre du Canada de 1921 à 1930 puis de 1935 à 1948 ne disait-il pas :
    “Jusqu’à ce que le contrôle de l’émission des devises et du crédit soit restauré au gouvernement comme sa responsabilité la plus évidente et sacrée, toute référence à la souveraineté du parlement ou de la démocratie est inutile et futile. [...] Une fois qu’une nation s’est séparée du contrôle de son crédit, les gens qui font les lois importent peu. [...] Les usuriers, une fois au pouvoir, détruiront la nation”.
    Quelle clairvoyance n'est-ce pas ! Et cependant on ne les a pas écouté et on ne les écoute toujours pas !
    En ce qui concerne les intérêts pratiqués par les banques, comme le souligne Bernard Lietaer: “A cause des intérêts pratiqués, l'argent mis en banque croît plus vite que les arbres”. On recherche toujours les investissements qui rapportent beaucoup d'argent à court terme. Toujours cette course au profit ! “La conjonction d'une exigence de rentabilité élevée de l'épargne et de la gestion de celle-ci par des professionnels en concurrence amène à privilégier les projets de court terme au détriment des projets de développement et de recherche. Si l'épargnant veut 20% de rentabilité du capital, on va finir par arrêter les projets nécessaires à la croissance à long terme […] Toutes les nouvelles règles comptables conduisent, de façon aberrante, à ne juger les comptes que sur le court terme” (Patrick Artus, L'Express n° 2833 semaine du 20 au 26 octobre 2005). Bernard Lietaer ajoute de son côté: “nous ne serions pas capable de construire une cathédrale dans le système monétaire existant. Cela impliquait des investissements s'étalant sur des décennies. Et elles avaient finalement un rendement sur une période extrêmement longue: 800 ans plus tard, les gens visitent encore chaque jour Chartres pour voir les labyrinthes dans la cathédrale et ces gens constituent encore la majorité de la clientèle des marchands de la ville.” Patrick Artus à ce sujet mentionne le fait suivant: “Si vous signalez aux intermédiaires financiers américains qu'ils font des choses absolument stupides en ne considérant que la valeur instantanée des actifs au détriment du long terme, ils ne comprennent même pas ce que vous leur dites ! La finance américaine rejette totalement ce message” (L'Express n° 2833 semaine du 20 au 26 octobre 2005).
    A propos des intérêts, sait-on que les banques prélèvent un intérêt sur du néant ? Ralph G.. Hawtrey ne disait-il pas, d'une façon lapidaire, en parlant du crédit: “Le banquier crée les moyens de paiement du néant …”. Saviez-vous donc que les banques s'enrichissaient à vos dépends ? En 2005 elles ont fait des bénéfices record : 43 milliards d’euros en France seulement ! Que nous sommes donc exploités ? N'ouvrent-elles pas des crédits sur 10 fois leur encaisse, cette dernière étant la seule réalité ? (cf. plus loin pour plus d'information sur ce scandale qui dure depuis des siècles ! Voir aussi l'article de Paul Grignon intitulé “L’Argent dette” en tapant Bankster.tv sur Internet ).

  L'économie orthodoxe actuelle, appelée capitalisme, est entre les mains des banques et des grands groupes financiers (cf. finance) qui contrôlent de plus en plus les grands groupes industriels, commerciaux et même agricoles. N'est-ce point là une oligarchie qui finalement contrôle toute l'activité économique du monde pour son seul profit, et à travers ce pouvoir de l'argent la vie politique et juridique d'un pays ? 
   Ce pouvoir de l'argent réduit considérablement les notions de liberté, égalité et fraternité qui constituent pourtant le socle sur lequel sont fondées nos démocraties. Or ce pouvoir conduit de plus en plus de gens à la pauvreté sinon à la misère, et, par voie de conséquence, à la haine, à la révolte et à la violence. 
   Il est donc grand temps de renverser cette oligarchie et d'instaurer un nouveau système économique basé sur des concepts scientifiques avec

- la vraie notion de la valeur qui n'est qu'un nombre,

- un étalon fixe comme en toute science,

- une répartition équitable des richesses produites en abondance par l'ensemble de la communauté,

- en rendant à l'argent et la monnaie le rôle qu'ils n'auraient jamais dû perdre, celui de faciliter les échanges et de représenter l'ensemble des richesses existant sur noter Terre,

- en plaçant enfin l'Homme, et non l'économie, au centre des préoccupations de la politique, de la morale et de l'éthique.

   Ce système économique existe. C'est le ”Crédit Social” ou mieux ”humain” car le mot ”social” a été vidé de son noble sens par le socialo-communisme ! Rappelons nous que Molotov voyait dans le ”Crédit social” le système économique qui détrônerait le communisme ! Quand est-ce que les "élites" qui nous gouvernent étudieront sans dogmatisme ni parti pris ce système économique et l'instaureront pour le bonheur de l'humanité ?

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31 mars 2009 2 31 /03 /mars /2009 15:44


  Afin de fixer les idées sur ce qu'elle devrait être, et sur son rôle, il n'est sans doute pas inutile de faire un petit rappel historique la concernant.
  Le terme monnaie, vient du nom de la déesse romaine "Juno Moneta" (Junon la Conseillère, la déesse des bons conseils qui avertit). D'ailleurs, le temple de "Juno Moneta" servit d'atelier monétaire à Rome vers le IIe siècle avant notre ère. D'autres chercheurs pensent que ce mot dérive du grec "monytes" qui signifie "indicateur".
   Pour le Petit Robert, la monnaie c'est, en économie : “tout instrument de mesure et de conservation de la valeur, moyen d'échange des biens”. C'est donc bien un moyen d'échanger des biens et nous verrons plus loin ce qu'il faut en penser en terme de conservation de la valeur.
   Comme le Petit Robert, Michel Musolino ("L'économie pour les nuls", Editions First, 2007), s'inspirant sans doute d'Aristote, lui voit lui aussi trois fonctions :
   - C'est une "unité de mesure de la valeur", donc en quelque sorte un étalon. Or un étalon, qu'il soit monétaire ou physique, doit rester fixe. Or, contrairement aux étalons utilisés dans les autres sciences l'étalon monétaire varie constamment !
   - C'est un "intermédiaire universel d'échange" qui supplée au troc, lequel dans notre monde moderne et complexe ne constitue pas un moyen pratique d'échange de produits ou de services. C'est là sa fonction principale !
   - C'est une "réserve des valeurs dans le temps", seulement valable si n'existaient pas les dévaluations ! Cette fonction n'est pas propre à la monnaie, tout autre bien (maison, bijou, tableau, etc.) pouvant être considéré comme une réserve de valeur.
    Au début, avec le développement de l'agriculture et de l'élevage, et la sédentarisation des populations, soit entre 8000 et 3000 ans avant notre ère, est apparu le troc, premier système d'échange économique considéré aujourd'hui par certains comme primitif et suranné car, en effet, peu aisé.
   Les échanges économiques étaient à l'origine surtout liés à des besoins sociaux (alliance entre familles ou communautés villageoises) et rituels (sacrifices humains ou d'animaux). Le troc permettait d'échanger un bien (produit de la chasse, de la pêche ou de l'élevage) contre un autre bien (produit de la cueillette, de la culture, de l'artisanat …), ou encore un travail ou service contre un autre travail ou service, et enfin, parfois, ne l'oublions pas, l'échange d'animaux, ou d'argent, contre des femmes !
   Pour que le troc puisse avoir lieu, deux conditions doivent être remplies :
   1 -  celui qui possède le bien que vous souhaitez acquérir doit désirer celui que vous lui proposez ;
   2 -  chacun doit estimer que le bien, objet de l'échange, que l'autre possède a la même valeur ou a une utilité comparable au bien qu'il possède.
   Si cette dernière condition n'est pas satisfaite, l'échange peut quand même se faire, mais les deux échangistes doivent se mettre d'accord pour que celui qui est considéré comme favorisé fournisse à l'autre un supplément, ou une compensation nommée soulte, pour rétablir l'égalité entre ce qui est échangé. Ce supplément n'est accepté que si il peut être utile à celui qui le reçoit ou si ce supplément peut intéresser un troisième échangiste qui accepte de le recevoir en échange d'un bien qu'il possède.
  Comme on peut s'en douter, ceci faisait souvent l'objet de longues palabres ou discussions. Ce n'était donc possible qu'à petite échelle, au sein d'une petite communauté dont tous les membres se connaissaient et se respectaient. Ceci se concevait également quand le nombre de biens à échanger était très restreint. Ce type d'échange devenait plus compliqué lorsqu'il s'agissait d'échanger des biens plus nombreux ou conséquents (animaux, récoltes, bois, outils, objets…) soit dans la communauté même, soit avec des communautés voisines ou à plus forte raison éloignées. Pourtant c'était là la meilleure façon d'échanger des biens, sans intermédiaires soucieux de prélever leur dîme au cours de cette transaction ! Ce type d'échange n'a pas empêché le développement économique des premières communautés.
   De nos jours, malgré sa lourdeur, le troc est encore pratiqué
   - à petite échelle par les enfants à l'école -  échange de jouets, de bonbons, de billes… - ;
   - à moyenne échelle par les particuliers -  échange de paquets de cigarettes contre d'autres produits (bouteille de vin, conserves) chez les soldats ou les prisonniers; échanges de produits agricoles; échanges d'objets par les collectionneurs de timbres, de monnaies, de cartes postales, etc.); échanges de monnaie par les entreprises (swap) - ;
   - en cas de crise économique comme récemment en Argentine avec l'introduction des tickets-troc, mais cela a été vivement combattu par l'Etat et par les banques qui bien évidemment n'avaient aucun contrôle sur ce marché et donc ne pouvaient prélever aucun impôt ou intérêt !
   - à grande échelle par certains pays -  échange de pétrole contre des produits alimentaires et médicaux comme en Irak -.
   Remarquons incidemment que, selon Bernard Lietaer, le troc représente au XXIe siècle presque 15% du commerce mondial et croît de 15% par an, alors que le commerce s'appuyant sur la monnaie ne croît que de 5% par an. Les milieux des affaires essaient de plus en plus souvent de se passer d'argent, donc de toute monnaie qui est devenue trop rare et de ce fait trop chère suivant l'orthodoxie financière (cité par Peter Scowen dans Ode Magazine), ou dont la valeur varie constamment.
   N'oublions pas que, d'une façon générale, le troc entre particuliers est combattu par les états car il permet d'échapper à la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) !
   Puis on est passé au symbole du troc : d'abord le caillou (calculus en latin, d'où vient le mot calcul, qu'il soit biliaire ou désigne l'action de compter, le nombre de cailloux représentant la valeur du bien), puis le coquillage (cauri - Cypraea moneta), premiers exemples d'une monnaie. Le cauri fut introduit d'abord en Chine (vers 3.500 ans avant J.-C.), puis dans toute l'Asie et l'Afrique. Ce coquillage, utilisé comme monnaie, était encore en service en 1907 au Dahomey (actuel Bénin) où 20.000 cauris valaient 7 francs !  Et en 1930 au Nigeria, soit plus de 5.000 ans après son introduction ! Le nombre de ces cailloux ou coquillages représentait la valeur estimée d'un bien. Ces objets représentaient en quelque sorte un étalon monétaire. Mais ces étalons ne portaient en eux-mêmes aucune valeur. Leur nombre en circulation devait représenter la valeur totale des objets en présence. Si l'échangiste A possédait deux biens, l'un valant 10 cauris et l'autre 5 cauris, et l'échangiste B possédait un bien d'une valeur de 15 cauris, 30 cauris, représentatifs de la valeur des trois biens, devaient être disponibles pour permettre l'échange. B devait vouloir les deux biens de A pour que A puisse acquérir le bien de B. En Chine, vers la fin du XIIIe siècle avant notre ère, suite à la pénurie de coquillages, des copies de cauris en pierres, en os, en bronze et en porcelaine furent même fabriquées.
   D'autres coquillages, réunis en colliers ou ceintures (wampum), furent utilisés par les tribus indiennes d'Amérique du Nord, mais également d'Afrique australe.
   Dans d'autres pays ce symbole du troc correspondait en Afrique subsaharienne à des disquettes de coquilles d'escargot (musanga), à une arme (guinzé) en Afrique occidentale, à une hache (employée en Bretagne et dans l'Amérique précolombienne), ou encore à l'anneau d'esclave en cuivre (manille) réalisé sur place par les indigènes africains (Madagascar, Nigeria, Côte d'Ivoire) et encore en service en 1948 au Nigeria ! Une bêche et un couteau en bronze furent également utilisés en Chine vers l'an 1.000 avant notre ère en remplacement du cauri. Des amandes de cacao étaient utilisées comme monnaie par les Aztèques, et des pièces d'étoffe de coton (quachtli) par les Mayas. Des plumes rouges servirent également de monnaie dans l'île de Santa Cruz. On donne parfois à ce type de monnaie le nom de "monnaie-signe".
   Enfin, plus tard, le sel lui-même servit de monnaie, d'où d'ailleurs l'origine du terme salaire qui représentait l'indemnité du soldat et correspond aujourd'hui à la valeur d'un travail ou d'une activité ! On assistait là à l'introduction de la "monnaie-marchandise", le sel étant lui-même une marchandise.
   Durant les IIIe et IIe millénaires avant notre ère, les égyptiens inventèrent la comptabilité, confiée aux scribes, afin d'établir un suivi précis des échanges en nature. Ils introduisirent des symboles, puis des unités de compte (orge, pain, métaux) qui correspondaient à la monnaie. La richesse, que représentaient les biens objets de l'échange, circulait d'un compte à un autre en obéissant à des règles très strictes. Ces mouvements étaient contrôlés par des fonctionnaires. Parallèlement, les biens étaient stockés dans des entrepôts d'Etat en Egypte ou dans des temples en Mésopotamie. Les particuliers pouvaient y déposer des biens dans des cellules qui leur appartenaient (équivalent aujourd'hui des coffres dans les banques). Des unités de poids, longueur, et volume furent introduites à ces moments afin de permettre l'évaluation de ces biens. Les métaux de référence étaient le cuivre chez le Egyptiens, le plomb chez les Assyriens, et enfin plus tard l'or et l'argent. Cela correspondrait de nos jours à la "monnaie scripturale".
    Les Lydiens, habitants de la Lydie (actuelle province de Turquie), introduisirent la monnaie métallique vers le VIIe siècle avant notre ère. Ils utilisaient un alliage naturel d'or et d'argent, nommé "électrum", existant sous forme de paillettes présentes dans les sables de la rivière Pactole. La valeur d'un objet était représentée par un certain poids de ce métal. Les échanges requéraient donc sans cesse des pesées de ces paillettes ce qui n'était guère pratique. Ce système de monnaie est connu sous le nom de "monnaie-pesée".
   Conscients des difficultés imposées par la pesée, pour faciliter les échanges les marchands de Lydie eurent l'idée de fondre cet alliage et de le diviser en fragments ou gouttes plus ou moins sphériques. Des signes reconnaissables (cerf, lion, phoque, abeille, etc.) en garantissaient le poids -  estimé en statère, une unité correspondant à environ 14 grammes -  et donc la valeur. Des monnaies divisionnaires, correspondant à des fractions de ce poids, furent introduites afin d'aider au règlement des menues dépenses. La plus petite monnaie correspondait à 1/96 de statère.
    Puis, vers 550 avant J.-C., on est passé à la monnaie en or ou en argent pur, avec toujours des empreintes à l'avers (lion et taureau se combattant) et au revers (deux carrés creux). Une pièce d'or valait environ 20 pièces d'argent. Crésus, dernier roi de Lydie, en serait l'auteur (vers 561-546 avant J.-C.). Suite à l'invasion de la Lydie par Darius, roi de Perse (522-486 avant J.-C.), les monnaies étaient frappées le représentant en guerrier avec un arc à la main. D'où leur nom de darique. L'usage de cette monnaie se répandit de l'Asie mineure vers le monde grec, puis jusqu'en Sicile accompagnant la colonisation de cette île par les Perses. 
    C'est également en Grèce, plus précisément à Egine, modeste île entre Argos et Athènes, qu'apparurent vers 625 avant J.-C. les premières pièces de monnaie. Auparavant, les grecs utilisaient des "broches" de fer ou de cuivre, nommées "obelos" -  d'où par déformation le terme obole -  pour leurs échanges. Dix "obelos" valaient une drachme, ou poignée. La tortue de mer était l'emblème de la monnaie d'Egine. Cette dernière monnaie fut supplantée à Athènes vers 510 avant J.-C. par une monnaie portant à l'avers la tête d'Athéna et au revers la chouette, symbole de la déesse. 
   La référence au sacré était omniprésente. Le rôle de la monnaie était alors plus politique et religieux qu'économique. La monnaie était en effet essentiellement utilisée dans les échanges extérieurs, les relations politiques ou les sacrifices, qu'elle permettait de tarifer. Il était d'usage de mettre une pièce de monnaie dans la main ou la bouche des morts. Les gens de l'époque croyaient en effet que l'âme du mort devait franchir le Styx, fleuve des enfers gardé par Charon. Grâce à cette obole, Charon lui faisait traverser le fleuve dans son bateau. L'or venant à manquer, la monnaie en argent s'imposa. Toutefois, suite à la conquête de la Macédoine par le roi Philippe II, père d'Alexandre le Grand, l'or redevint abondant et le statère d'or supplanta la darique. 
    La monnaie d'Athènes fut copiée dans divers Etats comme l'Egypte, à la fin du Ve siècle et au IVe siècle avant notre ère.
    A Rome existait deux types de moyens d'échange : le bétail ("pecus" : mouton, chèvre ou bœuf), d'où la "monnaie-bœuf" ou "monnaie-sang", et le bronze qui la remplaça suite à la loi des Douze Tables de 450 avant J.-C. La monnaie de bronze, l'"as", était représentée par de lourdes plaques rondes ou rectangulaires, ornées de l'image d'un bœuf. Vers 212 avant notre ère apparut le "denier", monnaie d'argent, suite à la conquête de l'Espagne et de ses mines d'argent de Carthagène par les romains. Le denier valait dix as de bronze.
    En Chine, au IIIe siècle avant notre ère apparut la sapèque, pièce ronde à trou central carré faite en bronze, cuivre ou étain. La valeur que représentait chaque pièce était indiquée par deux caractères disposés de part et d'autre du trou central. Cette monnaie disparut seulement en 1912. Ces systèmes de monnaie correspondent à la "monnaie-frappée", toujours existante de nos jours pour les menus achats.
   Cette nouvelle forme métallique de monnaie va faciliter les échanges et stimuler le commerce. Mais, par la même occasion, l'introduction de cette monnaie métallique va d'une part renforcer le pouvoir politique de celui qui détient le monopole de sa création, et d'autre part modifier l'objet initial de sa création, le métal utilisé étant lui-même une marchandise, représentant une valeur, surtout si ce métal est de l'argent et à plus forte raison de l'or, métaux rares et précieux !
    C'est ainsi que la pièce métallique, surtout en or, représentant en elle-même une valeur, les Etats ont longtemps fondé la richesse de leur pays sur leur stock d'or.
   Notons au passage l'aberration que représentait, et représente encore, le stockage de lingots d'or dans les coffres-forts des Etats, comme à Fort Knox aux Etats-Unis, ou des banques d'émission. On dépense beaucoup d'énergie et d'argent pour extraire cet or de terre, pour finalement, sitôt sorti de terre, le remettre, pour une partie, sous terre sous forme de barres (lingots) ! Cette partie de l'or extrait de terre n'est donc pas utilisée, elle ne sert donc à rien, sinon soi-disant de richesse-refuge dont on peut spéculer comme le font constamment les Etats et les gens !
   Les chinois, plusieurs siècles après l'invention du papier et une forme d'imprimerie, mirent en service une monnaie de papier vers les Xe-XIe siècle de notre ère. C'est l'essor de la "monnaie fiduciaire" (billets de banque).     
   Cette monnaie disparut en Chine vers le XVe siècle, la garantie de la valeur que le billet représentait n'étant plus assurée par l'émetteur. Elle fut réintroduite en Chine au XIXe siècle par les puissances coloniales.
   En France, c'est sous le règne de Louis XIV qu'apparut, de façon sporadique, la première monnaie-papier, sous forme de certificats de dépôt d'or, échangeables et servant à régler des dettes. Rappelons aussi l'introduction des assignats au moment de la Révolution et ce qu'il en est advenu : la faillite et la suspicion vis-à-vis des billets de banque qui perdura jusqu'au XXe siècle car ils étaient facilement copiés !
   En 1685, au Québec, alors province française, Jacques de Meulles, intendant des pays septentrionaux, eut l'idée de transformer un stock de jeux de cartes en "monnaie", afin de payer ses soldats, l'argent de la solde étant bloqué par les glaces. Il garantissait leur échange contre leur équivalent en monnaie royale.
   En 1798, en Egypte, les marchands du Caire se faisaient payer en boutons d'uniforme des soldats français.
 On sait que depuis maintenant un siècle la "monnaie-papier", ou "monnaie fiduciaire", coexiste avec la "monnaie-frappée" (métallique) cette dernière généralement réservée pour les petites sommes. Cette forme tangible, palpable (pièces de monnaie, tellement falsifiées qu'elles sont pratiquement sans valeur intrinsèque, billets de banque, papiers commerciaux, etc.), représente environ 5% de l'argent en circulation ;
 Sont également apparus et se sont considérablement développés d'autres moyens modernes d'échanges et de paiement :
   - la "monnaie scripturale", sans autre support physique qu'un chiffre inscrit dans un compte, reposant sur des virements de compte bancaire à compte bancaire, le titre interbancaire de payement (TIP), etc. Cette forme non tangible, constituée surtout par les crédits bancaires, représente environ 95% de l'argent en circulation ;
   - le chèque ;
   - enfin, la carte de crédit.
   Très récemment d'autres moyens d'échanges ont été proposés. C'est ainsi que parallèlement aux monnaies nationales, l'idée d'un système monétaire complétif est apparue il y a déjà 20 ans au Canada. Ce système monétaire et de crédit, sans intérêt, y est connu sous le sigle LETS pour Local Exchange Trading System. Certaines communautés mettent en circulation des monnaies locales, utilisées pour échanger des services. Selon Peter Scowen, dans un article paru en septembre 2005 dans le n° 26 de Ode Magazine, plus de 5.000 tels systèmes fonctionnent dans des communautés comprenant entre 500 et 5.000 personnes.
   Bernard Lietaer préconise lui aussi l'introduction, sur une large échelle, de systèmes monétaires complémentaires. Selon lui, ils permettraient de satisfaire les besoins et rendraient possibles les transactions quand l'argent "normal" n'est pas disponible. Il considère que les "miles", gagnés par les voyageurs prenant fréquemment certaines lignes aériennes, constituent une monnaie permettant de payer des nuits d'hôtel, des repas dans certains restaurants, etc. Par ailleurs, certains achats, -  ceux réalisés avec un certain type de cartes de crédit, -  donnent aussi droit à des "miles" ! En fait ces "miles" ne sont que des ristournes consenties pour fidéliser les clients !
    D'autres, plus récemment en Belgique et en France, proposent l'instauration d'un projet de "société à double valeur de référence", grâce à l'introduction du "robin", monnaie complétive de l'argent (Jean-Marc Flament : "Le robin"; La garantie d'une société plus humaine" (160 pages; 495 FB "Belgique") par Noûma aux Editions L'Aube des Temps Nouveaux, Janvier 1998). Pour son auteur, le robin est une monnaie nominative, exclusivement électronique, réservée aux seules personnes physiques, non productive d'intérêts et non cessible ni transmissible. 
   Les versements en robins seraient établis en fonction de certains critères ci-après résumés :
   - de l'utilité sociale des travailleurs et de leur employeur,
   - de la sélectivité des bénéficiaires de leur travail,
   - de l'importance pour la vie humaine de l'activité du travailleur,
   - de l'urgence et du péril,
   - du mérite du prestataire de service,
   - de l'innocuité du produit fabriqué,
   - de la rétribution en argent.
   Ce système à double valeur de référence est proposé en vue de résoudre les problèmes économiques existant tant dans nos pays que dans ceux du Tiers Monde. C'est un système qui mérite une étude approfondie.
   Mais pourquoi deux systèmes monétaires ? Rénovons celui existant afin de lui redonner sa vraie fonction qui est avant tout de faciliter les échanges. Que la monnaie constitue enfin un étalon fixe et qu'elle représente l'ensemble des richesses existantes et ne soit donc pas maintenue rare limitant ipso facto la possibilité de consommer ce qu'on produit ! Et l'autorité monétaire, "le droit de battre monnaie", et celle d'"ouvrir des crédits" doivent être restituées aux Etats et non laissées aux banques !
   Enfin, certains proposent même la suppression de la monnaie sous toutes ses formes pour ne conserver que les cartes de crédit ou les transferts de compte à compte, dans le but d'éliminer les fraudes et trafics en tout genre : drogue, papiers d'identité, etc. rendus plus faciles grâce aux billets et faux billets d'ailleurs ! Ne serait-ce pas plutôt pour favoriser les banques ?

   Fonction de la monnaie

   L'on sait que pour les économistes orthodoxes, et pour Keynes, la fonction de la monnaie est:
   A - de  servir d'instrument d'échange ou de transaction;
   B - de  servir de “réservoir des valeurs” (épargne), en d’autres termes, de précaution;
   C - de spéculer. C’est en effet ce qu’on constate surtout de nos jours !
   D - de servir de “mesure de valeur”;
  Considérons chacune de ces fonctions.
   A - Il est bien certain que la monnaie sous toutes les formes qu'elle peut prendre, est l'agent indispensable, le moyen, le véhicule de la distribution et de la répartition des biens et des services que la collectivité produit pour être consommé. Instrument des échanges, il tombe sous le sens qu'il serait absurde que les échanges - la distribution, la répartition - souffrent ou soient handicapés par une insuffisance, un manque, une disette de ces moyens purement artificiels.
  Une comparaison simple, due au Major C.H. Douglas ("Social Credit"), permet de comprendre parfaitement le rôle de la monnaie, instrument d'échange, et sa fonction: c'est la comparaison de la monnaie et du billet de chemin de fer.
  Le billet de chemin de fer est un "titre de voyage"; il sert à "distribuer le transport" exactement comme l'argent est un “titre à consommer des biens et des services” et sert à “distribuer les produits” de l'industrie humaine. Le fait que le voyageur paye son billet en argent n'a aucune portée quelconque sur la comparaison ni l'argument, car l'équivalent de l'argent du voyageur qui achète un billet ou “titre de voyage”, c'est le travail de l'individu et son aptitude à produire des biens et des services, la seule chose qui constitue pour lui son “titre à consommer”, inadéquatement et insuffisamment représenté aujourd'hui par l'argent.
   Maintenant remarquons:
  1 - que la demande en billets de chemin de fer aux guichets de distribution des gares fournit de toute évidence à l'administration des chemins de fer une indication parfaite de l'importance des transports requis (encore qu'elle soit aujourd'hui sujette à des restrictions financières qui n'ont pas de portée sur l'argument);
  2 - cette indication permet à l'administration d'établir un programme de transports, d'organiser le trafic et les horaires, tandis que:
  3 - la possibilité, pour le voyageur, d'obtenir un billet en conformité avec le programme et les horaires, lui permet d'organiser ses plans de déplacement avec la certitude qu'il pourra être transporté là où il voudra, à l'heure et avec les commodités de son choix.
   Or, décider que toutes sortes de choses désirables qui existent ne pourront être obtenues, parce que le nombre d'étalons ou de "copies" de l'étalon (c'est-à-dire la quantité d'argent) est limité, est aussi absurde que de vouloir qu'il n'y ait, par exemple, dans un train qui comporterait 1.000 places et d'autres trains sous pression, que 100 voyageurs au départ de Paris pour Marseille malgré une large affluence aux guichets de voyageurs pour cette destination, et prêts à payer leur place, sous le seul prétexte qu'il n'y aurait que 100 billets Paris-Marseille disponibles à ces guichets. Un tel argument n'a de valeur que si l'insuffisance de billets de chemin de fer reflétait une insuffisance réelle en moyen de transport, et non l'inverse. En d'autres termes, il est aussi absurde de maintenir l'argent rare ou de le raréfier (ce qui est bien la politique bancaire et financière de l'économie contemporaine), qu'il le serait de limiter le nombre de billets de chemin de fer et le nombre de trains, malgré la présence d'une surabondance de voyageurs prêts à payer leur place, et une surabondance de matériel roulant pouvant les transporter.
   Comme on le voit sans peine, cette comparaison met bien en pleine lumière à la fois la nature et la fonction de la monnaie:
   a) sa nature qui est d'être un système de tickets; un mécanisme d'administration, impliquant un système de comptabilité reflétant les réalités physiques de la production et de la consommation;
  b) sa fonction qui est de faire passer dans les faits la satisfaction de la demande réelle, et de permettre la production des biens et services réclamés par cette demande réelle.
   En d'autres termes, LA FONCTION PROPRE DE LA MONNAIE EST DE FOURNIR TOUTES LES INDICATIONS NECESSAIRES A LA PRODUCTION,  COMME A LA DISTRIBUTION DES BIENS ET DES SERVICES A LA DEMANDE REELLE.
   B - Quant à considérer la monnaie comme un “réservoir de valeurs”, il doit tomber sous le sens que c'est là une conception parfaitement absurde, dont l'absurdité est mise en évidence par la nature même et la fonction de la monnaie. Les seuls "réservoirs" de valeurs futures sont le sol et le sous-sol, toutes les sources d'énergie, les moyens et les procédés techniques, et surtout l'aptitude de la collectivité, comme de chaque individu en particulier, à créer des biens et des services qui auront ces valeurs futures.
  C - Spéculation. Pour Keynes, ce mot n'avait pas le sens qu’on lui attribue de nos jours. “Il s'appliquait aux revenus des actifs financiers plus qu'aux perspectives de plus values sur les prix de ces actifs. Dans cette optique, le profit dit spéculatif se fait sur le taux d’intérêt, qui est alors le prix de la renonciation à la liquidité pour un motif de "spéculation". La demande de monnaie à des fins de spéculation est fonction décroissante du taux d'intérêt. [...] Certains parient sur la hausse du taux, d’autres sur la baisse, étant entendu que la tendance du marché correspond à l’opinion qui emporte la plus grande adhésion.[...] Si le taux d’intérêt augmente, alors les agents vont anticiper qu’il peut à tout moment baisser, ils vont donc réduire leur demande de monnaie pour motif de spéculation.” (Wikipédia). Et inversement !
  D - La fonction de la monnaie ne saurait, en aucun cas, de servir de “mesure des valeurs”. [...] Nous avons suffisamment mis l'accent sur ce point dans les rubriques précédentes. Mais, au risque de fatiguer le lecteur, il faut répéter que la mesure de la valeur d'une marchandise, d'un bien quelconque, d'un service, ne saurait être définie comme étant un certain nombre déterminé d'étalons réels - ce qui constituerait, comme nous l'avons vu, une concrétisation fallacieuse de la valeur et du prix.
   En d'autres termes, une marchandise, bien ou service, ne vaut pas tant d'étalons pour les raisons que nous avons données.
   a) Si l'on prend la peine, parfaitement inutile d'ailleurs de choisir un étalon matériel, la marchandise en question, bien ou service, vaut un NOMBRE DE FOIS un seul étalon, lequel doit être absolument invariable, sous peine de tomber dans la plus complète confusion. (cf. ci-après le paragraphe étalon).
   b) Mais l'on a vu qu'en fait le prix n'est qu'un NOMBRE relatif et l'unité monétaire n'étant qu'un concept - précisément celui de l'unité - habillé d'un mot, “franc”, “dollar”, “euro”, etc., qui est son symbole, tel le nom de famille d'un individu, le prix lui-même n'est qu'un nombre relatif habillé de même.
  C'est dans le fait de l'appariement de chacun des constituants de l'ensemble biens et services ET d'un constituant de l'ensemble nombres naturels, que consiste la "mesure des valeurs"; et l'on vient de voir que la monnaie sous toutes les formes qu'elle peut prendre, n'en est qu'une représentation.
 
   Détournement du rôle de la monnaie

  A l'origine, pour permettre les échanges il était nécessaire que la monnaie disponible représentât au moins la valeur des biens à échanger. D'où le choix d'un objet-étalon abondant. Ceci est encore toujours vrai mais n'est malheureusement plus appliqué, la monnaie en circulation ne représentant pas la valeur de l'ensemble des richesses existant sur notre Terre ! Cette monnaie est maintenue rare et l'on en a même fait l'objet d'un marché, conduisant à des spéculations, des escroqueries et des fraudes !

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31 mars 2009 2 31 /03 /mars /2009 15:36


   Voici un mot, dérivé de "libéral" qui voulait dire "généreux", qui provoque des débats surtout chez certains socialistes qui lui voient tous les défauts, et est honnis, naturellement, par tous les communistes et trotskistes.
   Or si l'on se réfère au Petit Robert, trois acceptions en sont données. Ce sont :
   “ 1°  L'attitude, doctrine des libéraux, partisans de la liberté politique, de la liberté de conscience. - Spécialement c'est l'ensemble des doctrines qui tendent à garantir les libertés individuelles dans la société. 
   “2°  Par opposition à l'étatisme et au socialisme, la doctrine économique classique prônant la libre entreprise, la libre concurrence et le libre jeu des initiatives individuelles. […]Le libéralisme s'oppose à l'intervention de l'État, à la constitution de monopoles privés.
   “ 3° L'attitude de respect à l'égard de l'indépendance d'autrui, de tolérance envers ses opinions
.”
   A la lecture de ces trois acceptions, on peut constater que seule l'acception 2 peut éventuellement heurter les convictions socialistes et communistes, encore qu'on ne voit pas en quoi la liberté* d'entreprendre, la concurrence et l'opposition à la constitution de monopoles privés constitueraient une atteinte à nos libertés fondamentales et aux idéaux que prétend vouloir répandre le socialisme !
   Ce qui peut heurter, mais alors tous les humanistes, c'est l'exploitation de ces libertés pour soumettre le monde à une oligarchie bancaire et financière. Là est le vrai danger ! C'est peut-être cela qu'on appelle "ultra libéralisme". Mais cela n'a plus rien à voir avec le libéralisme qui constitue finalement un idéal respectable.
   Cette exploitation et cette soumission du monde au travers de l'économie orthodoxe capitaliste relèvent d'une dictature sournoise par l'argent ! Dans ce cas il faut naturellement combattre sans relâche cette dérive du système économique actuel dont on constate qu'elle conduit à une crise financière et économique mondiale, à une récession et à la misère !

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31 mars 2009 2 31 /03 /mars /2009 15:32


   Ce terme désigne l'ensemble du genre humain vivant sur notre Terre.
  Le genre humain résulte d'une évolution constante depuis l'apparition de la vie sur notre Terre. Tous les organismes vivants ont un même support matériel de l'hérédité qu'est l'ADN, constituant essentiel des chromosomes. L'homme représente, selon certains, le sommet de l'évolution.
   Ce qui constitue la spécificité humaine dans le monde animal peut être résumé ainsi :
    - le langage articulé et l'écriture, avec la transmission des traditions et réflexions par voie orale ou écrite,
    - le culte voué aux morts et aux ancêtres,
   - les notions du bien et du mal, d'où découlent la création d'une morale et d'une éthique afin de contrôler et contenir les instincts égoïstes, dominateurs et barbares de certains individus ou groupes d'individus,
   - la capacité de raisonnement lié aux fonctions complexes de son système nerveux, à la taille de son cerveau et du nombre de ses neurones et connexions,
   - la créativité tant scientifique que technique et artistique,
   - l'enseignement organisé avec la création des écoles et universités,
   - l'organisation sociale avec la création d'institutions tant politiques que juridiques, économiques et sanitaires,
   - la spiritualité avec l'émergence de la philosophie et des religions,
   - le besoin de donner un sens à l'existence.
   Malheureusement, cette "hyper famille" que constitue l'humanité s'est très vite constituée, depuis la nuit des temps, en groupes antagonistes qui, pour dominer les autres, s'accaparer leurs biens et richesses et imposer leurs conceptions de la vie au nom le plus souvent d'une religion ou d'une orientation politique sont à l'origine de guerres et de massacres.
   Quand est ce que l'Homme fera appel à sa raison* et comprendra que son salut réside dans un comportement responsable, le dialogue, la tolérance, la fraternité et la charité ?

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31 mars 2009 2 31 /03 /mars /2009 15:29


   C'est le troisième terme de notre belle devise française !
  Par définition c'est le “lien existant entre les hommes considérés comme membres de la famille humaine; sentiment profond de ce lien" (Petit Robert). "Union fraternelle entre les hommes, sentiment de solidarité qui les unit” (Hachette). “Lien de solidarité et d'amitié entre des êtres humains, entre les membres d'une société” (Larousse). Nous appartenons donc bien à une "hyper famille" l'humanité !
   Quand on se réfère aux définitions ci-dessus, on est obligé de constater qu'on est encore très loin de la fraternité entre les hommes ! Malgré les appels, fort louables, à la fraternité que fait Ségolène Royal - qui ne l'exerce pas vraiment au sein de son propre parti ! - l'égoïsme, le communautarisme et le corporatisme auxquels on assiste ne contribuent pas à la fraternité entre les gens et les peuples. Le communautarisme ethnique, politique ou religieux et le corporatisme vont à l'encontre même de la fraternité, chaque groupe antagoniste défendant d'abord ses avantages ou opinions, ou combattant même d'autres groupes (exemples sunnites contre chiites, catholiques contre protestants, islamistes contre hindouistes, communistes contre capitalistes, etc.).
   Alors un peu plus de fraternité ne ferait pas de mal au monde !

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31 mars 2009 2 31 /03 /mars /2009 15:23


   La France comptait en 2007 environ 5.203.000 fonctionnaires, ce qui représente à-peu-près 24% des actifs ! Leur nombre a augmenté de 750.000 depuis 1994, alors que les services qu'ils rendaient à l'époque n'étaient pas moins performants qu'aujourd'hui ! En 1981 ils n'étaient que 3.860.000 ! Entre 1994 et 2002, 76.000 postes ont été créés dans la seule Education Nationale et pour le résultat déplorable que l’on connaît !
    Ils travaillent au sein de la fonction publique (administration ou service publique). Faisons-en le recensement.
    Les fonctionnaires appartiennent à trois fonctions principales :
    - la Fonction Publique d'Etat (FPE). Elle regroupait 2.484.484 personnes. Leurs employeurs sont : les ministères et leurs services décentralisés (en région) : préfectures, rectorats, directions départementales, l'Assemblées nationale et le Sénat, les établissements publics, etc. En 1981 ils n'étaient que 2.170.000 ! 8,6% d’augmentation depuis 1986 !
    - la Fonction Publique Territoriale (FPT : 26 régions, 101 départements, 4.039 cantons, 36.686 communes, 342 arrondissements, 190 offices d'HLM, 20.000 organismes publics inter communaux ou locaux). Elle employait en 2007 environ 1.748.378 personnes. Elle affiche une progression de 55,9% depuis 1986 pas nécessairement justifiée par de nouvelles compétences !
    - la Fonction Publique Hospitalière (FPH). Elle regroupe 970.000 personnes. Ce nombre est insuffisant à en croire les spécialistes médecins et soignants (cf. hôpital).
    Si tous ces fonctionnaires existent c'est qu'ils ont - du moins faut-il l'espérer ! - une utilité, qu'ils rendent donc un service. S'ils sont utiles c'est que leur activité représente une richesse dont la valeur doit être portée au crédit de l'Etat. Cette utilité est heureusement le cas de beaucoup des services publics (hôpitaux, pompiers, police, justice, écoles, lycées, universités, CNRS, etc.). Si on peut concevoir que dans certains domaines d'activité ils sont trop nombreux (par exemple les députés et sénateurs sont proportionnellement 9,5 fois plus nombreux en France qu’aux USA !), dans d'autres domaines d'activité ils doivent être en nombre suffisant surtout dans certains services (hospitaliers en particulier) afin qu'ils puissent remplir pleinement leur mission. Ils doivent de plus être bien formés et correctement rémunérés, et être au service de leurs concitoyens.

     Puisqu'ils ont une utilité, le coût de leur activité devrait, en toute logique et bonne comptabilité, être portée dans la colonne Actif des comptes de l'Etat. Elle équilibrait ainsi la colonne Passif représentée par leur salaire et les autres dépenses de fonctionnement (bureau, papier, crayon, stylo, ordinateur, imprimante, appareils scientifiques, etc.) ces dernières correspondant en fait à des investissements. On dit toujours combien ça coûte, on oublie de comptabiliser ce que cela rapporte pour le bon fonctionnement de la Nation !
    Mais il faut quand même constater qu'il existe sans doute beaucoup de doublons dans certains domaines de la fonction publique. N'a-t-on pas sept niveaux de décisions : Europe, Etat, régions, départements, conseils régionaux, conseils généraux, communautés de communes et communes ? Cela commence à faire beaucoup. On pourrait certainement supprimer un ou deux niveaux, car cela représente un nombre considérable de gens qui effectuent plus ou moins la même tâche administrative tout en se querellant ou se mettant des bâtons dans les roues, quand ce n'est pas en sortant des règlements contradictoires !
    Par ailleurs, dans certains secteurs on ne constate pas une activité débordante ! Quand Martine Aubry a instauré les 35 heures hebdomadaires j'ai même entendu dire par certains directeurs d'administration que cela allait obliger certains fonctionnaires à travailler plus ! Courteline ne parlait-il pas déjà des "ronds de cuir" ? On pourrait certainement "dégraisser le mammouth", comme le disait si justement Claude Allègre, réduire donc le nombre de fonctionnaires dans certains secteurs d'activité sans dommage pour la société, d'autant que les moyens informatiques ont considérablement allégé le travail de certains d'entre eux ! Et ceux qu'on n'embaucherait pas ou débaucherait pourraient s'adonner à des tâches plus utiles à la communauté !
    Incidemment, il convient de remarquer que certains fonctionnaires, heureusement sans doute une minorité, oublient un peu trop qu'ils sont d'abord au service du public puisque c'est ce public qui, dans le système économique actuel, paye leur salaire et leur retraite au travers des impôts qu'il verse ! Ils devraient donc recevoir le public de façon courtoise, attentionnée, et à des horaires correspondant aux heures libres des autres travailleurs ou employés puisqu'ils sont soi-disant à leur service. Ils devraient assurer un service permanent, donc éviter les grèves pour des motifs parfois dérisoires (par exemple les horaires de travail) ! Là résiderait également leur utilité ! Certaines administrations, celles des finances et des impôts en particulier, ne sont jamais accessibles à l'ensemble des administrés par suite de leurs heures d'ouverture au public ! Serait-ce pour se protéger ?

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31 mars 2009 2 31 /03 /mars /2009 15:15


   On assiste depuis l'été 2007 à une crise financière qui a trouvé son pic - "pic d'une super-bulle", laquelle fut créée, selon George Soros, par “l'expansion illimitée du crédit [créé par les banques sur du néant ne l'oublions pas et c'est là la cause de l'éclatement de cette bulle !], le rythme accéléré de l'innovation en matière financière et la mondialisation des marchés” ! - en septembre 2008 avec la faillite de la quatrième banque américaine, Lehman Brothers, le rachat de Merrill Lynch par la Bank of America, précédé en mars 2008 par le rachat de Bear Stearns par JP Morgan Chase, les difficultés d'autres banques d'affaires (Fannie Mae, Freddie Mac), obligeant l'intervention de l'administration américaine et l'ouverture d'une enquête par le FBI, et avec la nationalisation de AIG la première compagnie d'assurance qui affiche des pertes gigantesques !
   Essayons d'analyser les causes de cette crise. Au préalable, définissons ce terme.
   Pour le Petit Robert, la finance c'est "l'art, la science traitant de la monnaie ou de l'argent".
   “Les marchés [surtout financiers] ne tendent pas automatiquement vers l'équilibre. Lorsqu'ils sont livrés à eux-mêmes, ils sont susceptibles de se laisser aller aux extrémités de l'euphorie comme du désespoir […] Dans les années 50, le laisser-faire paraissait mort et enterré. Il est pourtant redevenu à la mode dans les années 80. C'est sous son influence que les autorités financières ont perdu le contrôle des marchés financiers, et que la super-bulle s'est développée” (George Soros, "La vérité sur la crise financière", Denoel). Et c'est un "expert" de la spéculation qui écrit ça !
   Les autorités financières, par "les mécanismes de rémunération "pousse-au-crime" de leurs salariés", ont fait confiance aux "traders" et "brokers", ces "golden boys",  “petits génies des mathématiques [qui] ont mis au point des produits mirobolants, cocktails de dettes, de paris sur l'évolution des cours, de bons risques et de mauvais” (Alexis Brézet "L'économie malade de la finance", Le Figaro Magazine, n° 19950 du samedi 20 septembre 2008).
   En fait, la tendance générale de la finance et des banques d'affaires depuis de très nombreuses années a été de favoriser la concentration de la production et des affaires, et surtout leur contrôle, dans un nombre restreint de mains (d'où le monopole!). La réalisation de cette concentration et de ce contrôle suit un processus simple. Le système bancaire, créateur du crédit, s'il ne réclame pas la propriété de tout ce qui est produit au moyen des crédits qu'il émet, manœuvre néanmoins de telle sorte que, au bout du compte, au cours et à la faveur d'une période de déflation, il entre pratiquement en possession à la fois des moyens de production (usines, commerces, etc.) et indirectement de la production elle-même en acculant les bénéficiaires de ces crédits dans l'impasse de la faillite - qui est à proprement parler l'impossibilité de rembourser les crédits reçus -. L'inflation permet la création de nouvelles affaires qui ne restent indépendantes que pour un temps. A la déflation qui vient ensuite, la plupart succombent et tombent comme des fruits mûrs sous le contrôle ou en la possession des émetteurs de crédit. “Le laxisme dans l'octroi des prêts (subprimes), sur fond de baisse des taux d'intérêt a conduit les ménages américains à accroître leur endettement immobilier - [et autres, favorisé de plus par les cartes de crédit !] - plus fortement au cours des six dernières années que dans toute l'histoire du marché hypothécaire ! Une situation dramatique quand les prix prennent le chemin de la baisse”(Ghislain de Montalembert, Le Figaro Magazine, n° 19950 du samedi 20 septembre 2008).
   “Autrement dit, l'évolution de la finance n'a jamais eu, ne pouvait avoir et n'a pas pour objet, comme les autres techniques, le bien public, ni l'intérêt de l'individu, mais, plus secrètement, le gouvernement des individus.
   Si bien qu'après quatre mille ans d'une application qui n'a jamais été et ne pouvait être satisfaisante, qui a toujours été douloureuse pour la plupart des humains qui l'ont subie, le système financier, archaïque et absurde, fondé sur les postulats rappelés plus haut, perfectionné - si l'on peut dire - par le système bancaire et les économistes contemporains, s'est transformé en cet instrument satanique de domination occulte et de tyrannie, officiellement reconnu et protégé par les Etats, leurs institutions et leurs lois. Instrument satanique qui opère exactement de même à l'Est et à l'Ouest, sous le masque et la fausse barbe de l'économie communiste comme du capitalisme
.
   L'évolution logique du système aboutit aujourd'hui au gangstérisme politico-financier le plus cynique qui ait jamais existé; à la frustration, non plus contingentée comme dans le passé, mais délibérément organisée et planifiée, non seulement des multitudes travailleuses, mais des Nations elles mêmes; à l'extension continue de la condition prolétarienne, dans une insécurité économique croissante; à l'exaspération progressive des conflits sociaux; à la menace et à la préparation d'une nouvelle guerre mondiale, qui ne peut manquer d'être la plus destructive de toute l'histoire humaine.” (Extrait de "L’Evolution humaine - Le Chaos économique mondial - La Révolution qui vient" par Walter G. SERRA, paru dans la revue Vers Demain, publiée par l’Institut d’action politique, Montréal, Canada). N’a-t-il pas vu juste ? N'est-ce pas ce que nous vivons? N’est-ce pas inquiétant et révoltant ?

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31 mars 2009 2 31 /03 /mars /2009 15:12


   Quand elle consiste à mettre en valeur une terre agricole, une mine, le sous-sol, l'eau, un brevet, etc., elle se justifie car elle œuvre pour le bien de l'humanité.
   Par contre, quand le but premier d'un individu ou d'une entreprise est avant tout le profit et que, pour l'accroître encore, cet individu ou cette entreprise exploite les travailleurs, ce n'est plus acceptable ! Il convient alors de dénoncer cette exploitation de l'Homme par l'Homme qui constitue une nouvelle forme d'esclavage.
   Or que constate-t-on ? Certaines entreprises, essentiellement les grands groupes internationaux, financiers, bancaires et industriels, sous le couvert de la mondialisation du commerce, font de plus en plus de bénéfices en exploitant leurs employés, surtout ceux du Tiers Monde, mais même leurs autochtones. Ceux du Tiers Monde sont sous-payés, n'ont pas le droit de grève, et n'ont aucune couverture sociale. N'est-ce pas révoltant ? On ne peut pas accepter cela quand on est humaniste. Il faut tout faire pour que cet état de fait cesse au plus vite en introduisant un nouveau système économique et des règles de morale et d'éthique !

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31 mars 2009 2 31 /03 /mars /2009 15:06


  Comme le définit le Petit Robert c'est un “modèle légal de définition d'une unité de mesure”.
  Rappelons que mesurer une grandeur c'est comparer la grandeur à mesurer (sa longueur, son poids, sa température, etc.) à l'étalon approprié (mètre, kilogramme, degré, etc.). Cette comparaison s'exprime par un rapport : grandeur à mesurer (A) sur étalon de mesure (B). Le résultat de ce rapport représente la valeur de la grandeur qui s'exprime donc par un nombre. C'est ce qu'exprime également Albert Jacquard : “la valeur qu'évoque l'économiste [...] est un nombre permettant de classer tous les biens et tous les services, sur une échelle unidimensionnelle” ("Mon utopie").
   En science, la communauté internationale s'est entendue pour définir un ensemble d'unités, ou des étalons de mesure, de manière à pouvoir exprimer les mesures de grandeurs physiques rationnellement et simplement. C'est ainsi que sont apparues tous les étalons du système C. G. S. (centimètre, gramme, seconde), du système métrique, ou du système international (S. I.). Un étalon, qu'il soit physique ou monétaire, correspond bien à une unité de mesure. Il doit donc rester fixe. On n'imagine pas qu'un mètre puisse changer constamment de longueur ! Alors pourquoi une monnaie, étalon de mesure de la valeur d'un bien ou service, change-t-elle constamment de valeur, parfois même à un rythme minutaire ?
   L'économie étant, selon moi, une science, il faut d'abord que l'on adopte pour celle-ci des concepts scientifiques. Cela implique que l'on adopte, à l'identique des autres sciences, un étalon immuable et par conséquent un système immuable de mesure de la valeur des biens et services. On utilise habituellement différents étalons qui, selon les pays, sont le franc, le dollar, la livre sterling, le yen, le yuan et maintenant l'euro, etc.…. Mais ces étalons doivent rester fixes ainsi que leur équivalence entre eux - ce qu'on appelle parité - comme le sont les différentes unités d'une même grandeur physique (mètre et pied ; kilogramme et livre ou gallon ; degré Celsius, Fahrenheit, et Kelvin). Or ce n'est pas le cas ! Les monnaies, étalons de mesure permettant dans chaque pays l'évaluation des biens et des services, au lieu d'être des étalons immuables, comme le mètre ou le pied, ont constamment fluctuées au rythme des dévaluations, et même depuis plusieurs années, à un rythme journalier et même horaire, sinon minutaire !
   Comment des économistes dits "distingués", (des "experts" nous dit-on !) qui sortent généralement de "grandes écoles" ou universités, se prétendant scientifiques, ne peuvent-ils pas comprendre la nécessité d'avoir un étalon et une parité fixe entre différents étalons monétaires ? Sont-ils à ce point si éloignés des réalités scientifiques ou encore bornés, imbus des dogmes économiques ? Ou, pire, verraient-ils dans le système économique actuel un moyen de spéculer, de s'enrichir et de dominer le monde ? On n'ose y croire ! Et pourtant, c'est précisément ce qu'on constate !

   Tous ces financiers et banquiers ne spéculent-ils pas tous les jours et à l’échelle mondiale sur les monnaies au "marché des changes" ? Et dire qu'en 1944 on avait créé le Fonds Monétaire International (FMI) dont le rôle originel était justement d'assurer le maintien des parités fixes entre les monnaies ! Ce rôle est totalement oublié suite aux accords de la Jamaïque du 8 janvier 1976 ! Pourquoi ? Dans quel but ? Celui de favoriser le dollar et la spéculation ?    Le FMI n'est plus qu'un "conseiller" des pays du Tiers Monde pour la gestion de leurs finances publiques et de leur dette  et un  pourvoyeur de crédits toujours insuffisants !
   On a complètement dévoyé l'objet de la monnaie en en faisant, de plus, une marchandise par excellence dont la valeur varie constamment et dont on spécule ! C'est proprement aberrant ! C'est comme si on modifiait constamment la longueur de l'étalon mètre ou le poids du kilogramme ! Personne ne l'accepterait ! Alors pourquoi accepte-t-on que l'étalon monétaire change à la minute ? Nos "économistes" marchent sur la tête !

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31 mars 2009 2 31 /03 /mars /2009 14:48


  Il n'est pas nécessaire d'être très grand clerc pour se rendre compte que notre monde moderne traverse une crise socio-politico-économique majeure. Tous les jours, les journaux d'information nous relatent des crises dans les différents pays du monde : "subprimes", faillites de banques et de compagnies d'assurances, fermetures d'usines, délocalisations, chômage en hausse, manifestations, grèves…
   Philippe Derudder et André-Jacques Holbecq dans leur livre "Les 10 plus gros mensonges sur l'économie" (Dangles Editions) décrivent également les dysfonctionnements de l'économie et s'élèvent contre "la pensée unique" et les “manipulations qu'exercent sur nous des théories assénées en vérités absolues, des idées toutes faites et de fausses croyances”.
   Alexis Brézet ajoute dans son éditorial du Figaro Magazine, n° 19950 du samedi 20 septembre 2008 “l'économie est suffisamment malade de la finance pour ne pas être victime - en plus - de la politique”.
   Aussi est-il utile de rappeler ce qu'est l'économie et afin de mieux comprendre ce que ce mot recouvre le rappel de quelques définitions m’a semblé utile.

 

Définitions

Économie

Pour Le Petit Robert c’est : la « Science qui a pour objet la connaissance des phénomènes concernant la production, la distribution et la consommation des ressources, des biens matériels dans la société humaine. » Pour Le Petit Larousse c’est : « l’ensemble des activités d’une collectivité relatives à la  production, la distribution et la consommation des richesses. »

       Etymologiquement économie vient du grec "oiko-nomia" qui veut dire "administration de la maison", "éco" venant de "oikos" se traduisant par "maison". C'est donc bien "l'administration ou le gouvernement de la maison" qui, dans les sociétés primitives, constituait l'agglomération habitée par les membres d'une même famille.

En généralisant le terme "maison", ne peut-on pas considérer une Nation, et même tous les pays du monde entier, comme constituant une "hyper maison", la Terre, et donc les humains qui l’occupent et y vivent comme les membres d'une "hyper famille", l'humanité ? Chaque individu, dès sa naissance, n'est-il pas membre de la communauté humaine, de cette "hyper famille" ? Cette "hyper famille" produit en permanence et de plus en plus, tout en utilisant de moins en moins de monde, des biens et donc des richesses qu'il suffit de mieux répartir, distribuer. Comme chaque membre de l’humanité contribue de sa naissance à sa mort à l’activité économique du fait de sa consommation, favorisant ainsi la production et la création de richesses, même si c’est indirectement durant une partie de sa vie, n’est-il pas un actionnaire de cette "hyper entreprise", que constitue l’activité de la Nation et plus généralement du monde ? A ce titre ne devrait-il pas recevoir une "action" et une part des bénéfices réalisés par cette "hyper entreprise" ? N’a-t-il pas le droit d’en profiter ? Il devrait bénéficier des "dividendes" créés par cette "hyper entreprise" dont le capital est constitué par le patrimoine, les ressources et les richesses, tant publiques que privées, existant sur Terre, que nous ont transmis nos aïeux et qui est le bien de l’humanité toute entière. C’est pour cette raison que Louis Even disait que nous sommes tous "capitalistes" !

Économe

C’est intentionnellement que j’utilise ce mot bien français qui, suivant son origine grecque (oiko-nomos), signifie « celui qui administre sa maison » au lieu de celui d’économiste, terme qui nous vient des anglo-américains qui me semble bien galvaudé et déprécié compte tenu des résultats actuel du système économique dont il se prétend le spécialiste. Le Petit Robert définit le mot économe comme suit : « Personne chargée de l'administration matérielle, des recettes et dépenses dans une communauté […] Qui dépense avec mesure, sait éviter toute dépense inutile. » N’est-ce pas là l’objectif que devrait se fixer les responsables de l’économie publique ?

Administration

Pour également fixer les idées, voyons aussi la définition du terme administration. Toujours selon Le Petit Robert c’est « l’action ou la manière de gérer », mais aussi la « fonction consistant à assurer l'application des lois et la marche des services publics conformément aux directives gouvernementales. »


   L'économie signifiait donc l'ensemble des règles qui, quoiqu'à l'origine non écrites, régissaient la distribution et la consommation de la production, la morale, le maintien de l'ordre et de la sécurité. Ce que Philippe Derudder et André-Jacques Holbecq confirment en écrivant que l'économie parle “de la façon dont les hommes se sont organisés, depuis la nuit des temps, pour survivre individuellement et en groupe. Elle n'est rien d'autre qu'un ensemble de règles du jeu arbitraires que les hommes se sont données pour produire et partager ce qui était nécessaire à leur subsistance. Et ces règles évoluent bien évidemment selon l'époque, le lieu, la façon dont l'homme voit la vie et le monde, les connaissances et les techniques du moment” ("Les 10 plus gros mensonges sur l'économie", Dangles Editions).
    L'économie ne peut donc pas disparaître mais elle doit impérativement s'adapter, se moderniser et être refondée sur des bases plus scientifiques (ordre 1), mais toujours contrôlée de l'extérieur par les ordres 2, 3 et 4 décrits par André Comte-Sponville ("Le capitalisme est-il moral ?", Albin Michel), afin qu'elle ne soit pas détournée de son objectif qui est d'œuvrer, comme toutes les autres sciences, pour le progrès et le bien de l'humanité.
    L'économie politique, quant à elle, est la “science qui a pour objet la connaissance des phénomènes concernant la production, la distribution et la consommation des richesses, des biens matériels dans la société humaine. L'économie politique étudie les besoins, les facteurs de la production (richesses naturelles, démographie, travail, capital, etc.), l'organisation de la production, la circulation des richesses (commerce), les prix, le crédit, la monnaie, la répartition des richesses” (Petit Robert). 
    Suivant cette définition on est en droit de se poser la question : l'Etat - je devrais dire les Etats ! - remplit-il correctement son rôle ? On peut définitivement en douter ! En effet, on assiste périodiquement à des crises économiques (en 1929, 1973, 1987, 1991, 2002 et 2008). Dans ces cas là on entend souvent dire par des "experts"  qu'il faut "sauver l'économie" ! Et pour cela on demande aux gens de faire des sacrifices, d'attendre pour réaliser des projets urgents, en d'autres termes de "se serrer la ceinture" parce qu'on n'a pas l'argent ou les crédits pour mener à bien les travaux dont cependant la communauté a le plus grand besoin, et qu'on "vit au-dessus de nos moyens" ! Or toute l'économie repose sur des "échanges", sur des "transferts" de richesses "potentielles" en richesses "dynamiques" !
    Certains prétendent, comme François Hollande (cité par Erik Besson), qui fut professeur d'économie à Science Po - que pouvait-il bien enseigner à ses élèves ? -, et bien d'autres "experts  économiques" d'ailleurs, que l'économie n'est pas une science comme le sont les sciences naturelles, physiques, ou chimiques. Ils s'appuient sur l'argument que cela relève du "politique", du social et de l'humain selon leurs dires et écrits. D'autres prétendent qu'à l'inverse des autres sciences physiques on ne peut pas prévoir l'avenir en économie, l'évolution des cours de la bourse, etc. ! Mais qu’a-t-on besoin de les prévoir? C'est évident que ce n'est pas une science exacte comme les mathématiques ! Mais une économie bien pensée ne doit-elle pas constamment réguler tout à la fois la production et la consommation? Et c'est le rôle de l'Etat de justement les contrôler pour avoir à tout instant un équilibre entre production et consommation ! Dire que l'économie n'est pas une science est un faux argument volontairement avancé afin de maintenir le système financier actuel. Nos économistes et politiques prétendent que l'économie est le reflet de grands choix politiques. On inverse une fois de plus les problèmes et les ordres. L'économie est une science (ordre 1 d'André Comte-Sponville) au service de l'humanité comme toutes les sciences, même inexactes ou humaines comme la biologie, la géologie et la médecine, et le politique (ordre 2), la morale (ordre 3) et l'éthique (ordre 4) ne doivent s'en servir, - comme on se sert de toutes les sciences, - que pour développer notre monde, le bien-être humain et contrôler que les individus ne la dévoient pas de ses objectifs. Or c'est bien d'un dévoiement de ses objectifs par une oligarchie financière et bancaire à laquelle on assiste !
    Peut-être acceptera-t-on mieux les propos qui suivent si je rappelle ce qu'écrit Albert Jacquard: “L'économie [j'ajouterais orthodoxe] semble triomphante aujourd'hui, elle a pourtant démontré son incapacité à tenir compte des critères globaux pour orienter l'activité de nos sociétés. La dilapidation des richesses de la planète [du moins certaines d'entre elles], l'absence de toute rationalité dans l'organisation des transports en sont un exemple. Une des tâches urgentes dans la mise en place d'une structure raisonnable de nos sociétés sera de balayer les fantasmes que véhiculent les raisonnements des économistes pour enfin tenir compte de la singularité humaine” ("Mon utopie").
    C'est pourquoi il faut revenir aux fondamentaux et à une refonte totale de l'économie, s'appuyant :
   1. sur des concepts scientifiques ;
   2. sur la véritable notion de valeur, qui n'est qu'un nombre ;
   3. sur un étalon (monétaire) fixe comme en toute science ;
   4. sur le rôle de l'argent (ou  monnaie) qui n'est pas une fin en soi ni une marchandise dont on spécule mais un moyen d'échange et la représentation des valeurs ;
   5. sur la fin du monopole du crédit par les banques ;
   6. sur un juste équilibre entre d'une part la production et la consommation, et d'autre part entre les revenus et les prix, par l'instauration du "prix compensé" ;
   7. sur une répartition équitable des richesses produites en abondance ;
   8. sur la distribution à tous les membres de l'humanité d'un "dividende social", ou "dividende humain", au lieu de les imposer et de taxer les produits ou services qu'ils génèrent!
   Car l'économie, quoiqu'on en dise, est bien une science. L'économie actuelle, dite orthodoxe, donc "conforme aux dogmes" suivant l'étymologie du mot, constitue une exploitation éhontée de l'Homme par une infime minorité d'individus ! C'est scandaleux et révoltant ! L'économie n'étant pas au service de la population comme elle devrait l'être et comme le sont toutes les sciences, il faut impérativement la réformer au plus vite !
   Si on produit c'est avant tout pour consommer et non pour faire du profit, qui plus est, n’est réservé qu’à une infime minorité ! L'économie doit donc consister à établir en permanence cet équilibre entre la production et la consommation en mettant les moyens monétaires à la disposition des forces créatives, permettant tout à la fois la production, la distribution et la consommation des biens et des services. Et le maintien de cet équilibre incombe seul à l'Etat.
   L'économie étant donc une science, ce que reconnaît tout le monde, science certes inexacte comme beaucoup d'autres (biologie, géologie, etc.), il faut d'abord que l'on adopte pour celle-ci des concepts scientifiques. Cela implique que l'on adopte, à l'identique des autres sciences, un étalon fixe, immuable et par conséquent un système immuable de mesure de la valeur des biens. On utilise habituellement différents étalons monétaires qui, selon les pays, sont le dollar, la livre sterling, le yen, le yuan et maintenant l'euro, etc.…, mais ces étalons doivent être fixes ainsi que leur équivalence entre eux, ce qu'on appelle la parité - comme auparavant et comme c'était l'une des premières tâches du FMI ! - . Or ce n'est pas le cas ! Comment des économistes - bien entendus "distingués" ! - , des "experts" nous dit-on, qui sortent le plus souvent de "grandes écoles" ou de l'université, se prétendant scientifiques, ne peuvent-ils pas comprendre la nécessité d'avoir un étalon et une parité fixe entre différents étalons monétaires ? Sont-ils à ce point si éloignés des réalités scientifiques ou encore imbus des "dogmes" économiques archaïques ? Ou, pire, verraient-ils dans le système économique actuel un moyen de spéculer, de s'enrichir et de dominer le monde ? On n'ose y croire ! Et c'est pourtant ce qu'on observe !
   Dans toute science, quelle qu'elle soit, le scientifique a toujours été conduit à mettre en place des systèmes de références afin de conduire des observations comparables. Conscients que les étalons primitifs (pouce, pied, coudée, brasse) prêtaient souvent à discussions, ces étalons variant d'un homme à l'autre, les scientifiques se sont entendus pour définir une fois pour toute tous les étalons de mesure des grandeurs physiques. Sans le caractère immuable de ces références les querelles seraient permanentes et aucune des grandes découvertes et lois scientifiques n'aurait pu être énoncée. Par exemple, l'influence de la température sur la dilatation d'une barre métallique n'aurait jamais pu être énoncée si les unités de longueur et de température étaient fluctuantes. On ne conçoit pas de mesurer une longueur à partir d'un étalon qui changerait constamment de taille. C'est pourquoi par exemple les différentes unités du système international (longueur, surface, volume, masse, temps, température, force, énergie…) ont été définies une fois pour toute, sont universellement acceptées et sont immuables, ainsi que le rapport entre les différentes unités d'une même grandeur physique (mètre et pied anglais; kilogramme et livre anglaise; litre et gallon ou baril américain ; degré Celsius, degré Fahrenheit, degré Kelvin par exemple), et admises dans le monde entier. Pourquoi n'en est-il pas de même en économie ?
   Or les monnaies, étalons de mesure permettant dans chaque pays l'évaluation des biens et des services, au lieu d'être des étalons immuables, comme le mètre ou le pied, ont constamment fluctuées au rythme des dévaluations, et même depuis plusieurs années, à un rythme journalier et même horaire, sinon minutaire ! On a complètement dévoyé l'objet de la monnaie (ou argent) en en faisant, de plus, une "marchandise" par excellence dont on spécule et dont la valeur varie pourtant constamment. Suite aux accords de la Jamaïque (8 janvier 1976) les monnaies "flottent". Le cours du dollar est décroché de l'encaisse or (ce qui en soi n'est pas un mal la quantité d'or sur notre Terre n'étant pas infinie !). Il est plus ou moins basé sur l'activité économique des Etats-Unis, sur certains indices, surtout sur les évaluations, les spéculations et escroqueries de courtiers ou négociants - les "brokers" et  "traders !" - et sur le fait qu'il est considéré par beaucoup comme une devise refuge, en résumé sur la richesse de ce pays, malgré le niveau exorbitant de sa dette
   La notion de valeur est elle-même erronée! La valeur n'est qu'un nombre qui exprime le rapport entre deux grandeurs de même nature, l'une d'elles étant prise pour unité. Le dollar, tout comme les autres monnaies, devrait être une unité monétaire immuable, ne servant qu'à évaluer les variations de la richesse des Etats-Unis, variations qui ne peuvent absolument pas être évaluées de jour en jour et à plus forte raison d'heure en heure ou de minute en minute ! Ce cours flottant a favorisé la spéculation et la mainmise des grandes puissances économiques sur le marché, et le monde. Ce sont ces puissances, et parmi elles la superpuissance économico-financière du monde, les Etats-Unis d'Amérique, qui contrôlent ainsi tout le commerce, l'industrie et même l'agriculture, et au travers de ce contrôle, la politique mondiale. Ne revendiquent-ils pas le "leadership" du monde ? Dans peu de temps la Chine, et peut-être l'Inde, et la Russie s'appuyant sur leur niveau de population et le développement de leurs richesses, sur leur croissance comme on dit, seront prêtes à affronter ce "leadership" et à prendre le relais, conduisant peut-être à une guerre nucléaire ! L'Union Européenne (cf. ce terme) devrait s'unir et se construire vraiment politiquement, socialement et, surtout, économiquement, pour contrebalancer ces influences et ramener un peu de bon sens sur notre Terre !
   Comment dans ces conditions de monnaie flottante, le patron d'une entreprise peut-il planifier correctement le développement de son activité dans l'ignorance où il est de la valeur de son produit ou de son service au jour de sa mise sur le marché ? La valeur de la matière première nécessaire et le salaire de ses employés sont connus à l'origine - il sait combien cela lui coûte, quel est le prix de revient, et il peut établir un devis valable - mais il ne peut pas déterminer avec précision combien lui sera payé son produit ou son service si le taux de change entre monnaies varie constamment. Comme l'écrit Albert Jacquard: "le marché ignore l'avenir." On observe ces effets pour Airbus ! Et dans bien d'autres domaines et entreprises ! Et ce flottement monétaire a également des effets au niveau de l'individu qui ne peut pas se projeter dans l'avenir, et voit son pouvoir d'achat (cf. ce terme) s'effondrer constamment !

Pour conclure parlons des économies.

On pourrait en effet en faire dans bien des domaines. D’abord en changeant nos comportements : en ne faisant pas du profit le but de toute vie, en n’étant pas cupide, en étant équitable, respectueux de l’autre et partageur, en s’abstenant de gaspiller la nourriture, l’eau, l’énergie…, de polluer, de remplacer des objets alors qu’ils fonctionnent toujours ou, pire, de fabriquer des objets qui intentionnellement tomberont en panne rapidement…, de s’affronter au lieu de collaborer…

Ensuite on pourrait en faire en France en rénovant nos institutions, en diminuant le nombre de nos représentants (cf. l’article Le nombre de nos représentants) et de nos lois et règlements. Il faut réformer le fonctionnement de notre administration trop tatillonne et parfois tyrannique.

Enfin, réduisons le nombre des fonctionnaires (cf. l’article Fonctionnaires). Nous avons en France environ deux fois plus de fonctionnaires qu’en Allemagne alors que la population allemande est plus élevée que la notre ! Où est l’erreur ? Cela permettrait de plus de réduire les impôts (cf. l’article Les impôts).

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