Dans l’esprit des gens, ce terme désigne avant tout l’expansion au monde entier du système financier occidental et des échanges économiques, donc du commerce, grâce à l’ouverture des frontières et au développement des marchés entre d’un côté l’Occident (Amérique du Nord et Europe) et de l’autre la Chine, l’Inde, l’Amérique Centrale et du Sud, et le Tiers Monde, expansion basée sur l’idée qu’il existe des liens d’interdépendance entre les États, les activités humaines et donc les Hommes. Mais, suite au développement exponentiel des moyens de transport et de communications (terrestres, maritimes, aériens et surtout téléphoniques, radiophoniques, télévisuels, satellitaires et Internet), ce terme inclut aussi, selon moi, la diffusion partout dans le monde des Droits de l’Homme, – malheureusement bafoués dans de très nombreux pays ! –, des connaissances et de l’information par les médias. C’est ainsi que, grâce à Internet, le monde est soit immédiatement mis au courant du moindre événement survenant sur un point précis du globe, soit invité à descendre dans la rue pour défendre un droit ou dénoncer une injustice et pour répandre partout les idées de liberté, d’égalité, de fraternité et de laïcité, encore mal appliquées même dans nos démocraties, et bafouées dans de nombreux pays du monde vivant sous un régime dictatorial ou théocratique. La diffusion des Droits de l’homme, et de la femme ! , doit absolument se poursuivre et se généraliser. Malheureusement on peut craindre que les pays arabo-musulmans ne tombent tous sous un régime théocratique, qu’il soit chiite ou sunnite, autre forme de dictature et d’asservissement, surtout des femmes, totalement inacceptable si l’on est humaniste. Quand l’islam connaîtra-t-il son siècle des Lumières ?
Les mouvements d’indignation et de révolte que l’on peut constater un peu partout dans le monde révèlent une prise de conscience par les citoyens de la domination du pouvoir financier sur le monde. L’expansion de ce pouvoir, autre forme de dictature bien réelle quoique discrète et sournoise, doit impérativement s’arrêter et faire place à une mondialisation des idées humanistes et solidaires. Mais, pour être possible et surtout bénéfique aux pays sous développés et à leur peuple, au quatre cinquième de la population mondiale, cette mondialisation doit nécessairement s’accompagner d’un changement fondamental et radical d’abord des mentalités et ensuite et surtout du système économique. Qu’on en finisse avec les dogmes qui asservissent les peuples, que ces dogmes soient politiques, économiques ou même religieux ! Que nos gouvernements fassent tout pour éradiquer la misère en instaurant un système économique équitable ! Comme le disait Confucius « Sous un bon gouvernement, la pauvreté est une honte ; sous un mauvais gouvernement, la richesse est aussi une honte. » N’a-t-il pas raison ? Oui bien évidemment !
La mondialisation – globalization en anglais – telle qu’actuellement pratiquée, est totalement condamnable et donc inacceptable ! Au lieu de favoriser l’expansion des idées humanistes et des connaissances et surtout de tout faire pour diminuer les inégalités et répondre aux besoins vitaux de l’humanité, elle exacerbe ces inégalités et accroît la misère dans le monde entier. C’est ainsi que les puissances financières et bancaires – essentiellement américaines mais d’autres pointent à l’horizon ! – profitent de cette mondialisation, qu’elles ont d’ailleurs engendrée, pour s’enrichir un peu plus au détriment des peuples qu’elles exploitent outrageusement, conduisant à un esclavage à l’argent d’une part des États qui dépendent du bon vouloir des financiers et des banquiers et des notes des "agences de notation" qui sont à leur service et dont le rôle est de faire gagner encore plus d’argent aux banques puisque ces dernières tirent argument de cette dégradation de la note pour augmenter leur taux d’intérêt, et d’autre part des gens, les conduisant à leur appauvrissement, même pour les classes dites moyennes, sans pour autant éradiquer la misère qui règne dans le Tiers Monde, misère qui gagne même dans nos pays dits développés et qui engendre la rancœur et la violence.
Pour se convaincre des inégalités et du manque de liberté économique des gens, mais aussi des États, il faut savoir que 2% de la population mondiale détient plus de 50% des richesses ! Selon l'étude faite en 2006, soit avant la crise, par l'Institut mondial de recherche sur l'économie du développement de l'Université des Nations Unies (UNU-WIDER), les 1% d'adultes les plus riches du monde possédaient à eux seuls 40% des biens mondiaux et les 10% les plus riches détenaient 85% du total mondial. – Lire à ce propos l’article du prix Nobel d’économie Joseph E. Stiglitz "of the 1%, by the 1%, for the 1%" qui dénonce cette mainmise d’une infime minorité sur les richesses du monde. – Leur richesse n’a pu qu’augmenter depuis la crise de 2008-2012 ! Selon le magazine Forbes et le journal Le Monde, en 2011 il existait plus de 1.226 milliardaires dont 425 aux USA, 248 en Europe dont 24 en France, 101 en Russie, 55 en Inde, 26 au Japon, 14 en Indonésie, 36 à HongKong, 130 en Chine et 3 au Maroc, cumulant 4.600 milliards de dollars de richesses personnelles ! On comptait également 10,9 millions de millionnaires en dollars ou euros ! Toujours suivant Forbes la valeur totale de leur patrimoine s’élevait à 42.700 milliards de dollars ! Le cumul des fortunes privées, celles de ceux qu’on catalogue comme très riches, dépasse les 121.800 milliards de dollars d’après Boston Consulting Group, (BCG) ! Leur richesse a progressé en 2010 de plus de 9,7% (Capgemini et Merrill Lynch), ceci malgré la crise mais grâce au système économique actuel, à la spéculation, à leur avidité et à leur cupidité ("Le triomphe de la cupidité", Joseph E. Stiglitz, édition Les liens qui libèrent). Notons que ces sommes faramineuses correspondent à la valeur des actions qu’ils possèdent suivant la cotation en Bourse et non à leur fortune personnelle tant qu’ils n’ont pas vendu leurs actions. Et on apprend qu’en France les patrons du CAC 40, qui ne sont en rien propriétaires des sociétés qu’ils dirigent, ont vu leur rémunération augmenter de 34% en 2010 avec un salaire moyen de 4,1 millions d’euros par an (Proxinvest) ! Ne parlons pas des dirigeants des multinationales ! Toutes ces richesse sont obtenues grâce à l’argent qu’ils nous soutirent à travers leur salaire, les bonus et dividendes qu’ils se votent, les prix et intérêts appliqués, les délocalisations et surtout à la spéculation qu’ils pratiquent sur tous les marchés. Et il faudrait se laisser exploiter et tondre sans rien dire ?
A l’opposé, 50% de la population adulte mondiale ne possède qu'à peine 1 % de la richesse mondiale ! C’est ainsi que plus de 2 milliards d’individus n’ont qu’environ un dollar par jour pour survivre ! Que 5,1 milliards de personnes sont sans couverture sociale (données de l’ONU) et sont honteusement exploitées ! Il y a là de quoi vraiment s’indigner, comme Stéphane Hessel ("Indignez-vous ! ", Indigène éditions), et même de se révolter comme Francis Lalanne ("Révoltons-nous", InLibroVeritas édition) ! Mais s’indigner et se révolter ne suffit pas. Il faut surtout agir pour que cela change et pour se libérer de cette dictature financière et bancaire ! Que la population mondiale ouvre enfin les yeux !
C’est pourquoi cette mondialisation là soulève de plus en plus d’opposition dans tous les pays et principalement maintenant en Europe, gagnant même les USA (mouvement des indignés, des 99% !), où les habitants constatent la montée du chômage, dû en particulier aux délocalisations de nos industries, la fuite des capitaux et des cerveaux, de ceux qui créent les richesses, l’augmentation des prix, la baisse du pouvoir d’achat, l’accroissement de la misère, le nombre grandissant de sans logis (SDF), l’arrivée de plus en plus massive d’émigrants pensant trouver dans nos pays démocratiques des conditions de vie meilleures – mais voulant aussi, pour certains d’entre eux, nous imposer leurs lois archaïques et liberticides ! – et le développement des spéculations, des trafics en tout genre et de la violence. D'où aussi l'émergence de mouvements qui s'opposent à la mondialisation de l'économie capitaliste orthodoxe dite néo-libérale. Ils ont totalement raison de sensibiliser les masses laborieuses sur ces dérives. Mais le plus souvent, ces mouvements étant souvent noyautés par des trotskistes ou anarchistes, leurs propositions de réforme nous conduiraient inexorablement soit à une "dictature du prolétariat", renouant ainsi avec les années sombres du stalinisme et du maoïsme et l’arrivée au pouvoir d’une "nomenclatura", soit à la "chienlit" comme dirait le général de Gaulle, sans pour autant amener une quelconque amélioration du sort de milliards de gens ! Ce à quoi le monde doit accéder c’est à la liberté économique source des autres libertés !
Mais qui est responsable de la crise et de cette misère qu’elle engendre et qui gagne tous les pays et milieux ? Eh bien, sachez le, l’oligarchie financière et bancaire. C’est elle qui détient l’argent et le monopole du crédit. C’est elle qui en fait la "marchandise par excellence", en la maintenant rare pour soi-disant lui conserver sa valeur, et dont par ailleurs elle spécule, comme elle le fait de toute marchandise, pour encore plus s’enrichir et mieux nous dominer !
Mais revenons aux fondamentaux ! La monnaie ou l’argent n’est qu’un moyen d’échange qui fut introduit pour remplacer le troc ! Sa fonction initiale était d’évaluer la valeur d’un objet sur laquelle les échangeurs s’entendaient en comptant le nombre de coquillages (cauri) ou de cailloux (calculus en latin) qu’à leurs yeux elle représentait ! Ces coquillages ou cailloux étaient très abondants et n’avaient aucune valeur intrinsèque. Ils servaient seulement à compter, à calculer et à évaluer la valeur que les échangeurs attribuaient respectivement aux objets qu’ils s’échangeaient. Puis on est passé à une représentation de la monnaie au moyen de métaux (bronze, argent, or) qui en eux-mêmes avaient une valeur. Du coup des petits malins, réalisant que pour échanger une marchandise A contre une marchandise B on passait par un intermédiaire C, la monnaie, ont saisi l’intérêt de contrôler cet intermédiaire, de le rendre rare et d’en faire commerce. D’où aussi le droit régalien de battre monnaie que s’octroyaient les rois. Ce détournement du rôle de la monnaie est à l’origine du mal dont le monde souffre, ceci depuis des millénaires !
Il faut également savoir que la monnaie est aussi la représentation de l’ensemble des richesses que renferme notre Terre, celles encore inexploitées mais présentes et réelles bien que non comptabilisées, et, naturellement, celles que l’activité et l’ingéniosité humaine ont su créer depuis l’apparition de l’Homme sur Terre et qu’elles créent encore chaque jour en abondance augmentant notre patrimoine. Cette richesse est colossale ! On semble avoir oublié, sans doute intentionnellement, ce rôle de la monnaie !
C’est cette oligarchie qui, grâce aux "traders", – ces petits génies des mathématiques, manipulateurs de statistiques et de probabilités –, qu’elle a engendré et qu’elle emploie, a outrageusement spéculé à la Bourse, à la City et à Wall Street en particulier, et sur tous les marchés, bien sûr financiers et monétaires (27% des transactions !), mais aussi pétroliers, miniers, agricoles, commerciaux, immobiliers, pharmaceutiques, etc., ceci pour s’enrichir encore plus en contrôlant le crédit, les prix et les échanges pour nous exploiter et mieux dominer le monde. En effet, quoi de mieux que d’étendre son pouvoir en généralisant au monde entier le système économique actuel contrôlé par cette oligarchie ? D’où cette mondialisation dénoncée par Maurice Allais (1911-2010), notre prix Nobel de l’économie en 1988, qui déplorait aussi la création de monnaie à partir de rien (ex nihilo) pour le seul profit des banques !
En effet, sachez le, ce sont les banques privées et elles seules qui créent l’argent, ou détiennent le monopole du crédit qui représente plus de 95% de l’argent en circulation. En France c’est suite à la loi Pompidou-Giscard du 3 janvier 1973. En Union Européenne c’est suite à l’article 104 du traité de Maastricht. Mais Georges Pompidou n’était-il pas directeur général de la banque Rothschild avant d’être premier ministre puis président de la France ? Mayer Anselme Rothschild ne disait-il pas : « Donnez moi le droit d’émettre et de contrôler l’argent d’une nation, et alors peu m’importe qui fait ses lois. » ? N’y a-t-il pas là connivence ? Et curieusement depuis lors notre dette ne fait que croître ! Ce crédit des banques n’est pas créé pour le bien de l’humanité et satisfaire ses besoins vitaux en investissant dans la recherche d’eau, dans le développement de l’agriculture biologique, dans le développement des énergies non polluantes, dans la construction de logements… Il est créé pour leur seul profit et maintenu rare pour faire monter la demande et les intérêts. Il est bon de le rappeler car la grande majorité des gens l’ignore.
La proportion de loin la plus considérable d'argent existant dans une collectivité quelconque est constituée par les crédits bancaires (monnaie scripturale), qui accomplissent la même fonction que la monnaie métallique, ou la monnaie fiduciaire (billets). Les crédits bancaires se muent en pièces de monnaie, en espèces sonnantes et trébuchantes ou en billets de banque, et vice versa, au choix des clients des banques. Dans cette métamorphose réversible, les banques elles‑mêmes n'interviennent pas autrement que comme exécutrices de la volonté de leurs clients. Un crédit bancaire achètera des biens et des services exactement comme de l'argent comptant. Quand une banque ouvre un crédit dans ses livres, elle donne pouvoir à son client d'acquérir des biens et services en tirant sur ce crédit. La forme choisie par le client pour tirer sur son crédit n'a aucune importance (chèque, virement, lettre de change, promesse, carte de crédit, etc.), et c'est de ces diverses manières que la banque payera, au nom de ses clients une large proportion des salaires, bénéfices, dividendes et autres charges qui doivent être payées avant que les marchandises ou services soient prêts à être consommés. Plus tard, la banque sera remboursée de ce prêt et de l'intérêt habituel au moyen du produit de la vente, ses clients assumant seuls tous les risques de perte. Mais par qui et comment ces crédits bancaires sont‑ils créés et mis à la disposition des clients des banques, clients par l'intermédiaire desquels ils circulent ensuite dans la collectivité ? Le particulier qui utilise journellement l'argent sur une échelle plus ou moins infime, qui paye et encaisse des billets, des chèques; qui prête ou emprunte, croit qu'un banquier existe simplement pour ajuster quantité de transactions de ces diverses sortes, et croit que les banquiers ne prêtent que l'argent qui a été déposé dans leurs banques par des clients qui n'en ont pas un besoin immédiat, et qui veulent le faire fructifier. C'est là une vue beaucoup trop simpliste de ce qui se passe.
Ce que le peuple doit absolument savoir c’est que les banques créent ce crédit à partir du néant ce qu'avouait Ralph G. Hawtrey (1879-1971), économiste anglais ami de John Maynard Keynes, puisqu'il disait: « Le banquier crée les moyens de paiement du néant … » ! Ce fait fut confirmé par d’autres économistes, ainsi par Josiah Stamp (1881-1941), directeur de la Banque d'Angleterre (1928-1941) : « Le système bancaire moderne fabrique de l'argent à partir de rien. Ce processus est sans doute le tour de passe-passe le plus étonnant jamais inventé ! Les activités bancaires ont été conçues dans l'iniquité et sont nées dans le péché. Les banquiers possèdent la Terre. Prenez-la-leur, mais si vous leurs laisser le pouvoir de créer l'argent, d'un coup de plume, ils créeront assez d'argent pour la racheter. Enlevez leurs ce grand pouvoir et toutes les grandes fortunes, comme la mienne, disparaîtront, comme elles devraient le faire, et alors nous aurions un monde meilleur où il ferait meilleur vivre. Mais si vous voulez continuer d'être les esclaves des banques et de payer le coût de votre esclavage, laissez les banquiers continuer de créer l'argent et de contrôler le crédit » !
De son côté, Reginald McKenna (1863-1943), ancien chancelier de l’échiquier et ancien président de la Midland Bank, disait : « Je crains que le simple citoyen n'aime pas du tout se faire dire que les banques peuvent créer de l'argent et qu'elles le font… Et que ceux qui contrôlent le crédit d'une nation dirigent la politique des gouvernements et tiennent dans le creux de leurs mains la destinée des peuples. »
John Maynard Keynes (1883-1946), ce réputé économiste britannique dont les idées sur la macroéconomie et sur les lois du marché font encore fureur, disait de même : « Dans un système bancaire fermé, il n'y a aucune limite à la quantité d'argent bancaire, c'est-à-dire de crédits que les banques peuvent créer en toute sécurité, pour autant qu'elles soient toutes d'accord et marchent en cadence. » Ce qu’elles n’ont plus fait d’où la faillite de Lehman Brothers et la crise !
Et John Kenneth Galbraith (1908-2006), économiste américain, ajoutait « Le processus par lequel les banques créent de l’argent est si simple que l’esprit résiste à y croire.»
Tous ces économistes "distingués" ne faisaient que reprendre ce qu’écrivait bien avant eux Henry Dunning Macleod (1821-1902) dans son livre "Theory and Practice of Banking" :
« La caractéristique essentielle et distinctive d'une banque et d'un banquier est de créer et d'émettre du crédit payable à vue; et ce crédit est destiné à être mis en circulation et à remplacer l'argent dans toutes ses destinations. Une banque, par conséquent, n'est pas un office de prêts ou d'emprunts d'argent: c'est proprement une fabrique de crédits. Dans le langage de la banque, un dépôt et une émission de crédit sont une seule et même chose. L'on croit communément que les bénéfices d'un banquier consistent dans la différence de l'intérêt qu'il paie pour l'argent qu'il emprunte et l'intérêt qu'il touche pour l'argent qu'il prête. La réalité est que les bénéfices d'un banquier consistent exclusivement en bénéfices qu'il peut faire en créant et en émettant du crédit en excès du numéraire qu'il tient en réserve. Une banque qui n'émettrait du crédit qu'en échange d'argent, n'a jamais fait et ne fera jamais aucun bénéfice. Elle ne commence à faire un bénéfice que lorsqu'elle crée et émet du crédit en échange de dettes payables à une date future.»
Sachant cela, le peuple ne réagit pas ! Mais a-t-il seulement connaissance de cela ? On se garde bien de le lui dire car il pourrait réagir violemment contre ce système inique. Sait-il que l’article 104 du traité de Maastricht oblige les États membres à emprunter aux banques commerciales privées et non à leur banque centrale ? Ces États n’ont plus le droit de battre monnaie ! Or les crédits que créent les banques ne pourraient-ils pas être créés par les États en fonction des besoins de leur population, et ce sans intérêt ?
Non satisfaites des gains faramineux provenant des intérêts parfois exorbitants tirés des crédits bâtis sur du néant, pour accroître encore leur richesse et pouvoir, ces banques ont introduit les "multiplicateurs de crédit", les "effets levier" et ont inventé des produits et crédits dérivés, les "CDO" ("Collaterized Debt Obligation" ce qui peut se traduire par "obligations structurées adossées à des emprunts" !), même des "CDO-squared", inventés en 1983 par Larry Fink ! Et pour mieux se protéger elles y ont ajouté les "CDS", ces "Credit Default Swaps" (couverture de défaillance par échange de crédit en vue de diminuer les risques et surtout d’accroître les bénéfices), et autre "Bistro", ces produits miracles qui devaient annuler le risque d’impayés, imaginés par Blythe Saly Jess, ex épouse Masters, travaillant pour J.P. Morgan Chase dont elle a favorisé l’accroissement de sa richesse et de son pouvoir. Comme l’écrit Gillian Tett ("L’or de fous", Le jardin des Livres) « la cupidité de leurs concurrents détruira ce rêve, explosera toute les places financières de la planète, et accouchera de 55.000 milliards de dollars impayés. » Blythe Masters a été accusée par le journal britannique The Guardian d'être « la femme qui a inventé les armes financières de destruction massive. » N’oublions pas de mentionner les SIV (Structured Investment Vehicule) imaginés en 1988 par deux banquiers du Citigroup, Stephen Partridge-Hicks et Nicholas Sossidis, afin de contourner les règles de Bâle (cf. plus loin) !
Pour mieux nous contrôler, se protéger et faire encore plus de bénéfices les systèmes financiers et bancaires s’appuient sur la note donnée par les "agences de notation", qui sont à leur service, pour fixer le taux d’intérêt à appliquer aux organismes emprunteurs : plus il y a de risque sur le remboursement de la dette plus la note est basse et plus le taux d’intérêt est élevé ! C’est-à-dire que plus vous êtes pauvre plus on vous ponctionne, cas en particulier de la Grèce, de l’Irlande, de l’Espagne, du Portugal et de l’Italie pour ne citer que ceux là !
Sachant par ailleurs que les États, par les accords de Bâle I (ratio Cook), autorisaient en 1988 un ratio minimal de 8% de fonds propres par rapport à l'ensemble des crédits accordés, et qu’en 2007 (accords de Bâle II) ce ratio fut abaissé à 4% (ratio McDonough), il ne faut pas s’étonner de l’importance que peut prendre le pouvoir des banques ! Aux USA les banques ont le droit d’ouvrir des crédits jusqu’à 20 fois leur capital propre (taux de 5%) ! Il faut savoir que les réserves obligatoires (pourcentage de leurs encours de dépôt autorisé par les autorités monétaires) que les banques doivent déposer à la banque centrale ne représentent que 2% des dépôts à leurs caisses ! Sachant que la capitalisation de la seule J.P. Morgan Chase est supérieure à 116,5 milliards de dollars (La Tribune du 28 juillet 2011), que celle de Goldman Sachs se montait en 2010 à 74,400 milliards de dollars, on peut aisément imaginer le pouvoir des banques et les gains qu’elles peuvent faire même avec un intérêt de seulement 3,5% ! 13,39 milliards de bénéfices nets pour Goldman Sachs en 2009, ceci pour un chiffre d’affaires de 51,67 milliards de dollars, soit près de 26% d’intérêt ! Les accords de Bâle III, décidés lors d’un G20 et présentés comme un succès permettant un meilleur contrôle des banques, ont planifié ce ratio à 7% du capital à partir de 2013 ! Et on nous annonce que pour combattre la crise et relancer l’économie les États vont recapitaliser les banques en portant le niveau de leurs fonds propres à 9%, leurs permettant ainsi d’ouvrir de nouveaux crédits, mais surtout de faire encore plus de bénéfices sur notre dos vu les intérêts qu’elles demandent, pour soi-disant aider les États. Mais avec quel argent les États vont-ils recapitaliser ces banques ? Par des emprunts ou obligations augmentant encore notre dette ? Par des crédits créés de rien ? Ou avec l’argent qu’ils nous prélèvent par les impôts et taxes ? On nous dit que c’est par appel aux puissances économiques du secteur privé, aux États riches (Qatar en particulier !) ou encore par la privatisation de services publics comme actuellement en Grèce ! Quoiqu’il en soit nous serons plumés comme le sont les Grecs ! Pour accroître encore leurs fonds propres et leurs bénéfices elles se sont lancées dans l’assurance et même dans le marché de la téléphonie mobile !
Sachant donc comment le crédit, qui, rappelons-le, représente plus de 95% de l’argent en circulation, est créé, n’est-on pas en droit de dire et de clamer que la dette des États, dette faramineuse mais uniquement vis-à-vis des institutions financières et bancaires, ne représente rien puisque bâtie sur du néant ? Elle est purement artificielle ! C'est du vent ! D’où cet argent dette que dénonçait Maurice Allais (cf. sur Internet, "Bankster.tv" et "Argent dette" de Paul Grignon). Il dénonçait aussi la “chienlit laisser-fairiste”! Et il ajoutait : « L’Economie doit être au service de l’Homme et non l’Homme au service de l’Economie” car “il ne saurait être d’économie de marché efficace si elle ne prend pas place dans un cadre institutionnel et politique approprié, et une société libérale n’est pas et ne saurait être une société anarchique ». Quand les dirigeants du monde – qu’on prétend intelligents ! –, mais aussi les peuples comprendront-ils cela ? Il serait temps car on court tout droit à une guerre civile ou pire à un conflit mondial qui serait nucléaire !
De plus, cette dette des États est liée au fait que sa plus grande partie est totalement arbitraire et due à une mauvaise comptabilité pratiquée par nos États. En effet, tout investissement ne correspond-il pas finalement qu'à un simple transfert d’une ressource ou richesse "potentielle", "dormante", généralement non comptabilisée dans la colonne Actif des comptes des États quoique bien réelle, en une richesse "cinétique", "active", "vivante", utile à l’humanité, productrice elle-même de richesses ? L'ouverture du crédit pour cet investissement, donc la somme d’argent que l’on va dépenser, représente la valeur de la ressource ou richesse "dormante" (matériaux, machines, outils, main d’œuvre) qu’on convertit en richesse "active" et "utile", représentée maintenant par la valeur de l'ouvrage terminé ou du service rendu. Ne parle t-on pas d’ailleurs de la "valeur ajoutée" que nos États s’empressent de taxer (TVA) ? Prenons par exemple le cas d'une autoroute, d'une voie ferrée, d'une école ou d'un hôpital. Si on les crée c'est qu'ils ont une utilité donc une valeur ! Le coût de leur réalisation est compensé par leur existence. Certes on ne vend pas une autoroute ou une voie ferrée comme on vend une voiture ou une maison, encore que l’État français ait vendu certaines de ses autoroutes ! Il n'en demeure pas moins qu’une fois réalisés cette autoroute, cette voie ferrée, cette école ou cet hôpital ont bien une valeur que l'on doit porter à l'Actif de la Nation et qui contrebalance leur coût de réalisation porté dans la colonne Passif des comptes de l’ État. De plus, comme les routes et voies ferrées facilitent les échanges et déplacements, font gagner du temps et engendrent moins de morts, elles produisent tout au long de leur existence une valeur ajoutée que l'on doit également porter à l'Actif de la Nation ! L’école, quant à elle, permet l’instruction de nos enfants, les sortant ainsi de l’ignorance, de l’obscurantisme et de la barbarie, les ouvrant au raisonnement et à la critique, favorisant leur émancipation et leur création. L’hôpital quant à lui sauve des vies qui sont aussi une richesse pour une Nation.
Par ailleurs, comme la valeur est « l'expression de la mesure d'une grandeur ou d'une quantité » (Le Petit Larousse), ceci à l’aide d’un étalon, ce dernier doit rester fixe, ce qui n’est plus le cas pour les étalons monétaires. Qui admettrait que l’unité mètre étalon change de longueur ou que l’unité kilogramme change de poids, ceci constamment ? Personne je pense ! Alors pourquoi l’admet-on de l’étalon monétaire qui change à la minute ? Un rapport immuable entre les différents étalons d’une même grandeur physique (mètre, pied, pouce ; kilogramme et livre ou pound ; degrés Celsius, Kelvin ou Fahrenheit…) existe bien. C’est pourquoi le maintien d’une parité fixe entre monnaies doit exister. N’était-il pas le premier objectif du FMI ? Pourquoi l’a-t-on supprimé en 1976 par les accords de la Jamaïque ? Pour favoriser la spéculation des financiers et banquiers sur les marchés monétaires ? Actuellement la valeur d’une action ou d’une monnaie est estimée à la Bourse, cet endroit où la spéculation à l'échelle mondiale y règne en maître avec de surcroît l'accord des États, même si soi-disant ils la contrôlent et veulent réguler les marchés ! Et on trouve cela normal ! De Gaulle disait « la politique de la France ne se fait pas à la corbeille ! ». Il semble que nos dirigeants aient oublié d’appliquer ces propos ! « Les bourses de valeurs ne devraient exister que pour des transactions strictement privées, de telle sorte que la spéculation reste affaire privée, comme le bridge ou le casino, ou les jeux de hasard, et n'ait aucune influence sur la vie économique de la nation. » (W. G. Serra). Comme le dit également Claude Bébéar « La Bourse n’a jamais été faite pour donner la valeur d’une entreprise. C’est un lieu d’échanges où se rencontrent ceux qui veulent vendre quelques actions et ceux qui veulent en acheter » (Figaro du 5 mars 2009). Et on bâtit une économie et une politique sur les cours de la Bourse ! On ne tourne vraiment pas rond ! Par ailleurs ces cours, faussés par les spéculations s’appuyant sur les bénéfices escomptés tirés des ventes qui fluctuent suivant le marché à court terme, n’intéressent que 300 millions d’actionnaires, soit seulement 4% de la population mondiale ! Encore faut-il faire une distinction entre les petits porteurs qui ont mis un argent sonnant et trébuchant et les gros actionnaires qui travaillent beaucoup avec l’argent qu’ils nous soutirent grâce d’une part aux spéculations, aux intérêts demandés et aux prix pratiqués, et d’autre part à travers le crédit, donc grâce à un argent bâti sur du néant !
En économie la valeur n’est qu’un nombre, résultat du rapport de l’objet à évaluer à l’étalon monétaire (dollar, euro, yuan, yen…) servant à la mesure ! C’est ce qu’exprime Albert Jacquard « la valeur qu'évoque l'économiste [...] est un nombre permettant de classer tous les biens et tous les services, sur une échelle unidimensionnelle » ("Mon utopie", Stock).
La valeur économique qu'on attribue à une marchandise, ou à un service, dépend de plusieurs facteurs.
- D’abord et avant tout, selon moi, de son utilité ou de sa nécessité vitale ; ainsi l’eau, la nourriture, le logement, l’habillement, l’éducation et l’instruction, l’énergie, les moyens financiers d’existence, les soins médicaux… étant tous absolument nécessaires à une vie décente, tout État qui prétend prendre soin de ses administrés doit tout faire pour satisfaire ces exigences et permettre à ses citoyens l’accès à ces produits, biens, services ou formation et de ne pas vivre dans la pauvreté ou pire la misère. Rappelez-vous ce que disait Confucius (cf. plus haut). Et comme le dit le proverbe « nécessité fait loi ». Il semble que nos dirigeants aient un peu trop vite oublié d’appliquer l’idée de cette phrase pleine de bon sens !
- Puis de sa qualité intrinsèque.
- Et bien sûr de l'offre et de la demande. En ce qui concerne ce dernier aspect, on ne demande que ce dont on a besoin pour vivre correctement et éventuellement pour se faire plaisir. Quoiqu’il en soit, le but de toute production est avant tout la consommation, mais malheureusement surtout le profit dans l’esprit de certains cerveaux retors et cupides. On ne produit que pour satisfaire une demande. On ne produit que ce qui se vend. C’est ce qu’ont compris les producteurs qui offrent ainsi ces biens ou services qu’ils jugent utiles, souvent à juste titre, à l’humanité. Mais si ils sont cupides ils y voient aussi l’occasion d’en tirer un profit parfois exorbitant ! Que chacun puisse profiter des revenus d’un travail effectif tout à fait d’accord. Mais qu’un individu, une entreprise ou une organisation puisse profiter du travail des autres pour s’enrichir sans rien faire ce n’est pas acceptable ! C’est cette course au profit qui semble gouverner l’activité du monde. D’où d’ailleurs ces innovations constantes pour faire acheter le dernier modèle, faire marcher le commerce et naturellement pour gagner du "fric" ! Mais ces produits et services, donc la richesse qu’ils représentent, ne proviennent-ils pas du travail des employés secondés éventuellement par les machines, robots et logiciels ? C’est grâce à ce travail que sont générés tous ces produits ou services pour satisfaire la demande des consommateurs. C’est donc bien le consommateur, quel que soit son âge, qui crée le producteur. Sans consommateur il n’existerait pas de producteur. Le consommateur devrait donc recevoir une part des richesses engendrées par cette production qu’il génère. D’où d’ailleurs l’idée de "dividende social" – ou "dividende humain" comme préfère l’appeler Albert Jacquard (communication personnelle) – idée soutenue par Clifford H. Douglas (1879-1952), par Walter G. Serra (1895-1971) et par Louis Even (1885-1974) dans le système économique dit du "Crédit Social" ou encore "Argent Social" pour les Canadiens. Pour illustrer ce point de l’offre et de la demande prenons l’exemple des drogues, produits n’ayant absolument aucune utilité et qualité et même nocifs, quelle que soit leur nature (tabac, héroïne, cocaïne, cannabis, etc.), donc intrinsèquement sans valeur. Si l’offre n’existait pas il n’y aurait pas de drogués, de trafics et d’argent sale. Mais comme il y a une demande pour ces drogues, on les produit et on en trafique. Elles sont pourtant payées très chers par leurs consommateurs, ceci au profit parfois des États (tabac, alcool au travers des taxes sur ces produits) mais surtout des producteurs et trafiquants (tabac, alcool, opium, héroïne, cocaïne, cannabis…) qui jouent sur l’addiction des drogués à ces produits pour s’enrichir. Si l’Homme devenait un tant soit peu raisonnable, la demande baisserait, le prix suivrait cette tendance ; si la demande disparaissait il n’y aurait plus de production de ces drogues, de trafics illicites et de la violence qu’ils engendrent, et de drogués ! Ce serait un bien ! Ce qui est valable pour les drogues l’est naturellement pour tout autre produit dont on trafique pour s’enrichir en jouant soit sur la nécessité vitale de consommer certains d’entre eux (eau, aliments, vêtements, logements, énergie, pétrole, gaz, etc.) mais en les rendant plus ou moins rares, soit sur l’addiction des gens à d’autres produits, pas forcément nécessaires, par exemple aux achats, à la nouveauté, au piercing, au tatouage, aux jeux vidéo, au téléphone, aux SMS, aux jeux d’argent… ! C’est aussi ainsi que l’État, suite à cette comptabilité bancale, nous soutire de l’argent par les taxes mises sur ces produits, argent qu’il prétend nécessaire pour l’investissement et le fonctionnement des services publics mais qu’il pourrait créer pour répondre aux besoins de ses citoyens au lieu de l’emprunter aux banques et financiers ! Quoiqu’il en soit, ne laissons pas les lois du marché dicter la conduite du monde ceci au seul profit d’une infime minorité qui agit sur nos pays comme des charognards !
Sur ces considérations, dans un autre domaine de l’activité humaine, pour réduire la dette des États on parle de diminuer le nombre de fonctionnaires. Mais si il existe des fonctionnaires c'est qu'ils ont – du moins faut-il l'espérer ! – une utilité. Qu'ils rendent donc un service aux citoyens du pays. Cette utilité ou nécessité est heureusement le cas de beaucoup de services publics (santé, police, défense, justice, enseignement, recherche scientifique, énergie, transports, poste, pompiers, éboueurs, etc.). Certes on peut concevoir que dans certains domaines d'activité le personnel soit trop nombreux. Par exemple en France les députés (577) et sénateurs (348) sont, proportionnellement à la population française, 9,5 fois plus nombreux qu’aux USA ! Et pour quel résultat ! De plus en 1985 les socialistes, avec Mitterrand et Laurent Fabius à la tête de la France, ont fait passer le nombre de députés de 487 à 577 pour mieux contrôler l’Assemblée Nationale ! D’après les chiffres donnés par l’Assemblée Nationale, depuis le 1er juillet 2010 chaque député coûte à la nation française 13.512,15€ par mois, soit, pour les 577 députés, plus de 93.558.126 euros par an, sans compter bien d’autres avantages qu’ils se sont votés (7.100,15€ par député par mois ) ! Le budget 2010 de l’Assemblée Nationale était de 533.910.000 euros ! Et ne parlons pas du Sénat qui avec ses 1.260 employés et 348 sénateurs nous coûte plus de 321,9 millions d’euros par an avec 13.340€ par mois pour chaque sénateur ! Lire à ce sujet le document de Robert Colonna d’Istria et Yvan Stéfanovitch intitulé : "Le Sénat : Enquête sur les superprivilégiés de la République", Les éditions du Rocher et les Dossiers spéciaux de Lafont presse de janvier 2012. N’oublions pas les 72 députés européens ! Par ailleurs, quand on constate qu’en France il existe sept niveaux de responsabilité (commune, communauté de communes, cantons, départements, régions, État central et Europe), avec près de 2 millions de fonctionnaires (parfois très bien rémunérés comme les technocrates de la Commission Européenne en particulier), se tirant parfois dans les pattes, on peut certainement "dégraisser" un peu, ceci pour un meilleur équilibre de nos finances et surtout un meilleur fonctionnement de nos institutions !
Dans d'autres domaines d'activité les fonctionnaires doivent être en nombre suffisant surtout dans certains services (hospitaliers en particulier) afin qu'ils puissent remplir pleinement et sereinement leur mission, sans être stressés. Ils doivent de plus être bien formés et correctement rémunérés et non exploités, être certes au service de leurs concitoyens puisque c’est là leur fonction, et être considérés et respectés tant par les usagers que par leur hiérarchie ! Puisqu'ils ont une utilité, qu’ils sauvent des vies, des biens, la nature…, la valeur comptable de leur activité devrait donc, en toute logique et bonne et saine comptabilité, être portée dans la colonne Actif des comptes de l’État. Elle équilibrerait ainsi la colonne Passif représentée par leur salaire et les autres dépenses de fonctionnement (bureau, papier, crayon, stylo, ordinateur, imprimante, appareils scientifiques, etc.) ces dernières correspondant en fait à des investissements. On dit toujours combien ça coûte, on oublie de comptabiliser soit ce que cela peut rapporter, à plus ou moins long terme, pour le bon fonctionnement de la Nation et la survie de sa population qui constitue une richesse, soit ce que cela évite de dépenser en soins, en réparations ou reconstruction !
Dans le système économique actuel et de comptabilité bancale, comme on considère les dépenses de l’État comme non rentables, à fond perdu, et les activités des fonctionnaires comme ne faisant pas parti d’un marché négociable, on fait appel à la fiscalité (impôts, TVA, taxes, CSG, ISF, etc.) pour les régler. C'est lié au fait qu'on comptabilise seulement les dépenses sans s'occuper si elles peuvent engendrer des services utiles et richesses à plus ou moins long terme, cas en particulier de l’éducation nationale ! Et comme la fiscalité ne rapporte pas suffisamment d'argent – « on vit au-dessus de nos moyens » nous serine-t-on ! – les budgets sont toujours en déficit ! Et pour soi-disant les combler on fait appel aux crédits des banques, des financiers, des fonds souverains, fonds de pension et fonds spéculatifs, ou des particuliers (emprunts d'État, obligations). Ces crédits, obligations ou emprunts, grevés d'intérêts qu’il faudra payer par de nouveaux impôts et taxes dans le système actuel, accroissent nos dettes et nous appauvrissent ! C’est un cercle vicieux ! Et nos "élites" ne s’en rendraient pas compte ?
Les États – donc nous finalement ! – doivent rembourser non seulement ces crédits mais en plus payer un intérêt souvent élevé enrichissant cette oligarchie financière et bancaire. C’est ainsi que la Grèce, quasiment en faillite, doit payer un taux d’intérêt de 37,69% pour les obligations à 10 ans (Gecodia), l’enfonçant encore un peu plus dans la misère ! L’Irlande, le Portugal et maintenant l’Italie ne sont pas loin : 9,38%, 14,07% et 6,33% respectivement au 5 décembre 2011 ! Plus vous êtes pauvre plus on vous ponctionne vous rendant encore un peu plus pauvre ! Cela rapporte plus car, c’est vrai, il y a beaucoup plus de pauvres que de riches ! Quel scandale, comme dirait Georges Marchais ! Et il faudrait se laisser plumer ? Réagissons !
Comme cette dette s’accumule depuis des décennies il ne faut pas s'étonner de son montant exorbitant pour les États ! Et on ne réagit pas comme il le faudrait ! Il semble qu’on accepte – sauf les Grecs ! – les sacrifices que nous demandent nos dirigeants pour soi-disant nous sauver en sauvant l’économie ! Mais quelle bêtise ! Nos dirigeants œuvrent, prétendent-ils, pour notre bien, notre salut ! Quels hypocrites ! Face à cette crise nos "élites" et économistes, naturellement toujours "distingués", et les Français avec eux, en fait tout le monde, oublient de raisonner ! On le comprend des économistes puisqu’ils en profitent. On le comprend moins de la part des Français, mais aussi de tout citoyen du monde, surtout de ceux qui sont instruits et cultivés, donc a priori capables de raisonner, car eux ils en pâtissent ! Ne vient-on pas d’apprendre que les "marchés financiers" sont rassurés parce que la "droite", qui vient d’accéder au pouvoir au Portugal, veut y instaurer une cure d’austérité pour le remboursement de sa dette ! C’est pareil en France ! Les socialistes, à la tête de la Grèce, avaient voté des mesures drastiques pour éponger cette dette ! Pour succéder au socialiste Georgios Papandreou les parlementaires avaient porté à la tête du pays Loukas Papadimos, ancien vice président de la BCE. Il a depuis été remplacé mais est toujours influent ! Les Italiens ont nommé président du conseil un économiste non élu, Mario Monti, pour succéder à Silvio Berlusconi. Mario Draghi, italien, est maintenant à la tête de la BCE remplaçant Jean-Claude Trichet. Que croyez-vous qu’ils vont faire ? Ils vont tous s’entendre comme larrons en foire pour sauver le système financier et pour que les États remboursent aux banques leurs dettes en privatisant tous les services publics conduisant à une augmentation des différents tarifs (eau, énergie, transports, santé…) ! N’oublions pas que Mario Monti, Loukas Papadimos et Mario Draghi ont un point commun : ils ont tous les trois travaillé pour la banque d’affaire américaine, Goldman Sachs, une des plus grosses institutions financières privées du Monde !Cela ne relève pas du hasard, mais d’une stratégie d’influence. Une fois de plus c’est le pauvre peuple qui va "trinquer" ! On comprend que les Grecs, les Irlandais, les Espagnols, les Portugais et les Italiens, après les Tunisiens, les Egyptiens, les Syriens et les Yéménites, mais pas forcément pour les mêmes raisons, s’indignent et se révoltent ! Bientôt ce sera le tour des Français. On commence également à s’indigner au Royaume Uni et aux États-Unis et à manifester devant la City et Wall Street, ces temples de la spéculation boursière ! Et selon certains il ne faudrait pas rendre la finance responsable de cette crise ! Selon eux, c’est nous qui sommes les responsables de notre sort ! En effet nous sommes en partie responsables car on les laisse nous exploiter en leurs donnant les moyens de le faire ! Selon leurs dires, transmis complaisamment par les médias, nous vivons au-dessus de nos moyens ! Nous devons nous serrer la ceinture, accepter une cure d’austérité pour sauver le système économique nous dit-on ! Mais quelle bêtise !
N’en déplaise à certains, c'est bien cette oligarchie financière et bancaire qui est responsable de la crise et de la misère ! C'est elle qui profite de cette crise puisqu'elle grève tout emprunt fait auprès d’elle d'un intérêt parfois exorbitant produisant des bénéfices qu'elle distribue à ses seuls actionnaires, à ses "traders" et dirigeants sous forme de rémunération défiant toute logique, de dividendes, de "stock options", de "bonus", de "golden parachute" et de "retraite chapeau" ! Suivant cet exemple et pour accroître encore leurs bénéfices les dirigeants des grandes compagnies industrielles ou commerciales, souvent des multinationales, de plus parfois acoquinés avec les dirigeants de la finance et des banques, licencient sans scrupule, délocalisent dans des pays où la main-d’œuvre est moins chère et les lois sociales inexistantes – les travailleurs ne sont-ils pas traités comme des esclaves dans certains pays ? – et remplacent également les travailleurs par des machines, robots, logiciels, créant toujours plus de chômage et de misère tout en créant plus de richesses, réservées malheureusement à un petit nombre de privilégiés, eux-mêmes et les actionnaires qui ne représentent qu’environ 300 millions d’individus dans le monde ! C’est encore cette oligarchie qui, pour mieux se protéger et s’assurer le remboursement des crédits, est à l’origine de ces "agences de notation" qui ont pignon sur rue, font la pluie et le beau temps, notent les États, communautés et entreprises, et condamnent les peuples à la misère, ceci en s’appuyant sur des prévisions à court terme et sur des statistiques boursières faussées par les "traders" et les spéculations qu’ils engendrent ! Elles œuvrent pour faire gagner encore plus d’argent aux banques en faisant monter le taux d’intérêt des crédits consentis aux États, communautés, entreprises et individus.
Comme tout crédit de banque constitue une dette envers et uniquement le système financier et bancaire, pour rembourser leur dette les États nous ponctionnent par des impôts et taxes de toute sorte. Les compagnies emprunteuses, quant à elles, incluent dans les prix des marchandises et des services la somme correspondante, augmentée des intérêts, et ainsi la récupèrent des consommateurs par le truchement des prix de ces mêmes marchandises et services. C’est toujours nous, pauvres contribuables et consommateurs, qui sont les "dindons de la farce" !
Pour faire court rappelons ce que Mayer Amschel Rothschild (1744-1812), fondateur de la dynastie banquière du même nom et selon le magazine américain Forbes « le père de la finance internationale », disait en 1790 : « Donnez moi le droit d'émettre et de contrôler l'argent d'une Nation, et alors peu m'importe qui fait ses lois. » De son côté Henry Ford (1863-1947), ce grand capitaine américain d'industrie, ne disait-il pas « l'unique objectif de ces financiers est le contrôle du monde par la création de dettes inextinguibles. » (Eustace Mullins, "Les secrets de la Réserve Fédérale", Editions Le retour aux sources). Quand on constate le niveau exorbitant et constamment croissant des dettes des États, ces mots sont d’une véridicité et d’une actualité brûlante.
Rappelons ce que disait John Adams (1735-1826), 2e président des États-Unis de 1797 à 1801 :
« Il existe deux moyens de conquérir et d’asservir une nation. L’une est par l’épée, l’autre est par la dette. » C’est ce que nous vivons toujours deux siècles plus tard !
Je pense utile de livrer à votre jugement ce que quelques hommes, et non des moindres, ont exprimé concernant les banques et la finance. Ils ont vu croître le danger du système financier, et l'ont dénoncé. Ils ont pressenti, avec une perspicacité singulièrement exacte, la nature et l'aboutissement fatal du monopole du crédit détenu par les banques.
Ainsi Napoléon Bonaparte ne disait-il pas :
« Quand l'argent d'un gouvernement dépend des banques, ce sont elles et non les chefs du gouvernement qui contrôlent la situation. » C’est précisément ce qui se passe ! Nous sommes tributaires du bon vouloir des banques !
Thomas Jefferson (1743-1826), qui fut le 3
e président des États-Unis de 1801 à 1809, exprimait déjà, il y a déjà deux siècles, ses craintes à ce sujet :
« Je crois que les instituts bancaires sont plus dangereux pour nos libertés que de grandes armées. Déjà ils ont donné naissance à une aristocratie d'argent qui défie et nargue le Gouvernement. Le pouvoir d'émission devrait être retiré aux banques et restauré au Gouvernement et au peuple auquel il appartient… »
« Si le peuple américain permet jamais aux banques privées de contrôler l'émission de sa monnaie courante, par l'inflation d'abord et la déflation ensuite, la corporation qui grandira ainsi dans son sein le privera de ses propriétés à tel point que ses enfants se réveilleront un jour sans foyers sur le continent même que leurs pères ont conquis. » N'est-ce pas justement ce qui s'est produit avec la crise dite des "subprimes" ?
Andrew Jackson (1767-1845), qui fut le 7e président des États -Unis de 1829 à 1837, écrivait aussi :
« Quand un gouvernement dépend des banquiers pour sa monnaie, ce sont les banquiers et non les chefs du gouvernement qui contrôlent la situation, depuis que la main qui donne est au-dessus de celle qui reçoit… La monnaie n’a pas de patrie ; les financiers n’ont pas de patrie et sont indécents ; leur seul objectif est le gain. »
James Abram Garfield (1831-1881), 20e président des Etats-Unis, mort assassiné, écrivait à son tour :
« Quiconque contrôle la quantité d’argent dans ce pays est maître absolu de toute l’industrie et de tout le commerce… Et si vous savez que le système tout entier est facilement contrôlable d’une façon ou d’une autre par quelques hommes tout puissants, pas besoin de vous expliquer quelle est l’origine des périodes d’inflations et de dépression. »
Thomas Woodrow Wilson (1856-1924), qui fut le 28e président des Etats-Unis de 1913 à 1921, n'écrivait-il pas à son tour :
“Je suis l'homme le plus malheureux. J'ai involontairement ruiné mon pays. Une grande nation industrielle est contrôlée par son système de crédit. Notre système de crédit est concentré. Le développement de la nation, par conséquent, et toutes ses activités sont entre les mains de quelques hommes… Nous sommes arrivés à être l'un des pays le plus réglé, l'un des gouvernements le plus complètement contrôlé et dominé dans le monde civilisé, plus du tout un gouvernement d'opinion libre, plus du tout un gouvernement par conviction et le vote de la majorité, mais le gouvernement par l'opinion et sous la contrainte d'un petit groupe d'hommes dominants qui arrêtent, contrôlent et détruisent toute liberté économique. [...] Certains des plus grands hommes aux États-Unis, dans le commerce et l'industrie manufacturière, ont peur. Car ils savent qu'il y a quelque part un pouvoir si bien organisé, si subtil, si vigilant et si invasif qu'ils feraient bien de ne pas élever la voix quand ils le condamnent” ("The New Freedom", 1913).
William Jennings Bryan (1860-1925): membre démocrate du Congrès des États -Unis :
« La puissance financière vit sur la nation en temps de paix et conspire contre elle dans l'adversité. Elle est plus despotique que la monarchie, plus insolente que l'autocratie, plus égoïste que la bureaucratie. Elle dénonce comme ennemis publics tous ceux qui critiquent ses méthodes ou font la lumière sur ses crimes. » N’est-ce pas ce à quoi on assiste de nos jours où toute critique du système financier et bancaire est jugée non fondée ?
La vue synthétique exprimée par Lord John E. E. D. Acton (1834-1902), Chief Justice of England en 1875 :
« L'issue qui s'est précisée de siècle en siècle et pour laquelle, fatalement, tôt ou tard, il faudra livrer une bataille décisive, c'est celle de la Nation contre la puissance bancaire. » On en est là !
De son côté Henry Ford (1863-1947), ce grand capitaine américain d'industrie, ne disait-il pas « l'unique objectif de ces financiers est le contrôle du monde par la création de dettes inextinguibles. » (Eustace Mullins, "Les secrets de la Réserve Fédérale", Editions Le retour aux sources). Quand on constate le niveau exorbitant et constamment croissant des dettes des États, ces mots sont d’une véridicité et d’une actualité brûlante.
Enfin, plus récemment, William Lyon Mackenzie King, premier ministre du Canada de 1921 à 1930 puis de 1935 à 1948 ne disait-il pas :
« Jusqu’à ce que le contrôle de l’émission des devises et du crédit soit restauré au gouvernement comme sa responsabilité la plus évidente et sacrée, toute référence à la souveraineté du parlement ou de la démocratie est inutile et futile. [...] Une fois qu’une nation s’est séparée du contrôle de son crédit, les gens qui font les lois importent peu. [...] Les usuriers, une fois au pouvoir, détruiront la nation ».
Quelle clairvoyance n'est-ce pas ! Malheureusement quand ils étaient au pouvoir ils n’ont pas réussi à changer le cours des choses ! On ne les a pas écoutés et on ne les écoute toujours pas ! Il faut dire que les dirigeants actuels sont, plus ou moins consciemment peut-être, tributaires des financiers et banquiers imbus qu’ils sont des dogmes économiques ! Eux, mais aussi le peuple, ne pensent pas remettre en question le système économique capitaliste parce qu'il existe depuis longtemps, qu'il a gagné face au communisme et qu'il a, en partie, favorisé le progrès, la modernisation des moyens d'existence et le développement du monde occidental et surtout celui des richesses des financiers et banquiers ! Et on nous parle de liberté ! Elle n’existera réellement que lorsque la liberté économique des États et des citoyens sera instaurée !
Aussi, écoutons les ! Soyons lucides Comme ils le demandaient et comme le demandait aussi Maurice Allais, rendons à l'État le contrôle total du crédit en créant un Office National du Crédit (ONC) ! C'est aux États qu'incombe le rôle de "battre monnaie". Ce fut un droit régalien ! Abraham Lincoln fit une première tentative en ce sens en faisant imprimer, pour 400 millions de dollars, des "greenbacks", aussi appelés des "United States Notes", ceci sans intérêt. Ils furent parmi les premiers moyens de paiements nationaux américains autorisés par le Legal Tender Act de 1862 ceci pour financer la guerre de sécession. On sait ce qu’il advint, Lincoln fut assassiné, prétendument par un sudiste ! Plus proch
e de nous, le 4 juin 1963, une petite tentative fut faite par le président John F. Kennedy pour retirer à la
Federal Reserve System (
FED) son pouvoir de prêter de l‘argent au gouvernement avec intérêt en signant l’
Executive Order N° 11110 qui rendait au gouvernement des États-Unis le pouvoir de battre monnaie sans passer par la
FED, modifiant l’
Executive Order N° 10289 dû à Harry Truman. Il autorisa l'émission de nouveaux "
United States Notes" adossés aux réserves d'argent du gouvernement fédéral, et quelque 4 milliards de dollars en petites coupures de 2 et 5 dollars furent émises. L’ordre de Kennedy rendait au Trésor le pouvoir «
d’émettre des certificats d’argent ». Cet ordre ne fut jamais exécuté, et son successeur, Lyndon B. Johnson, l’a supprimé. Certains prétendent même que l’assassinat de Kennedy serait lié à cet ordre qui contrariait les objectifs de la
FED. Une pétition est en cours demandant l'abolition de la
FED, dont les mesures «
ont bénéficié jusqu'ici davantage aux opérateurs boursiers et au grand capital qu'aux entreprises créatrices d'emplois » (Richard Fisher), et le retour de la création de la monnaie au gouvernement des États-Unis. Un État souverain et réellement indépendant devrait seul posséder ce droit de contrôler et émettre le crédit, sans intérêt, et ceci en fonction des besoins de son peuple. Il ne devrait jamais emprunter, ni de ses concitoyens ni de l'extérieur. Cela n'a aucun sens. Là réside la solution et la suppression de la dette publique qui n’est qu’envers le système financier et bancaire !
Et pourquoi ne pas étendre au monde entier cette réforme économique ? Le monde et ses organismes (ONU, FAO, FMI, BM, UE, BCE, etc.) – ces "machins" comme dirait de Gaulle ! – ne pourraient-ils pas s’entendre enfin pour créer une monnaie universelle – cela supprimerait les spéculations sur les monnaies ! –, en quelque sorte un étalon universel comme les étalons physiques du système international (SI), ou rétablir une parité fixe entre monnaies comme il existe des rapports fixes entre les différentes unités de longueur, température, poids, etc. Qu’ils ouvrent les crédits, sans intérêt comme le préconisait Aristote et le préconisent certaines religions, dont le monde a le plus grand besoin ! – C’est vrai que ces "machins" sont remplis d’individus et de technocrates, grassement payés, qui oublient de raisonner en ne cherchant pas les moyens de mettre fin à la crise financière et sociale que nous vivons. Ils veulent sans doute avant tout défendre leurs prérogatives et leurs intérêts ! On ne peut donc pas attendre grand-chose de leurs actes, englués qu’ils sont dans leurs dogmes ! –
Quant à nos dirigeants et journalistes quand feront-ils preuve d’honnêteté intellectuelle et d’absence d’hypocrisie ? Quand comprendront-ils que la vraie réforme consiste à changer radicalement le système économique actuel qui nous a conduit à cette crise économique et sociale ? Quand nos dirigeants ouvriront-ils les crédits ? On trouve toujours de l'argent pour faire la guerre qui est la cause de millions de morts et de blessés et de la destruction massive de richesses, mais enrichissant au passage les fabricants d’armes ! Qu’attend-on pour ouvrir, à l’échelle mondiale, tous les crédits afin de relancer la croissance et l’emploi et ainsi d’éradiquer la misère qui règne partout et engendre la violence ? Changeons les mentalités ! Arrêtons cette course effrénée au profit, réservé de plus à une infime minorité (4% de la population mondiale) ! Luttons contre la "pensée unique" et le "politiquement correct", ce nouveau genre de dictature de la pensée qu’on essaye de nous imposer par le truchement des médias, comme s’il n’existait pas d’autres solutions ! Libérons nous ! Faisons preuve de raison ! Soyons humanistes en sauvant des millions de vie ! Créons sans tarder les richesses "actives" dont le monde a le plus grand besoin ! Luttons contre la famine, cause de millions de morts par an ! Développons les ressources en eau afin de sauver des vies – on évalue à 30.000 le nombre de personnes mourant chaque jour par suite du manque d'eau potable ! – et de favoriser la culture par l’irrigation. Développons les énergies non polluantes, surtout celles à petite échelle. Construisons des logements salubres et économiques en énergie. Développons toutes les infrastructures. Et surtout instaurons partout une éducation, mieux une instruction avant tout laïque, qui, selon Danton, « est après le pain ce que le peuple a le plus besoin » ? Il existe plus d’un milliard d’analphabètes et plus encore d’incultes qu’il est facile d’endoctriner ! L’éducation, l’instruction et la formation permettraient aux habitants du Tiers Monde de raisonner sainement, de comprendre les notions de liberté, égalité, fraternité et laïcité. De plus cela leurs permettrait de trouver enfin sur place du travail et comment gérer les crédits et ainsi développer les ressources nécessaires à leur survie, ressources existant dans leurs pays mais non exploitées ou mises en valeur ! Puisqu’on raisonne de nos jours en terme de rentabilité, sachons que l’instruction laïque constitue un investissement très rentable à long terme. Apprenons aussi aux enfants – et à certains adultes également ! –, à raisonner, à réfléchir sur la portée de leurs actes et paroles, à être créatifs, constructifs, imaginatifs et critiques ! Qu’on leurs enseigne qu’ils ont certes des droits mais qu’ils ont aussi des devoirs, ceux d’être tolérants, d’accepter la différence, de respecter autrui, la nature, les lois et règlements, la politesse et la courtoisie, la morale et l’éthique, et de ne pas imposer, le plus souvent par la force et la terreur, leurs dogmes politiques ou religieux. C’est ainsi qu’on changera les comportements et qu’on pourra vivre enfin en paix et en harmonie.
Mais il faut aussi que les dirigeants comprennent que le système économique actuel, cause de la crise qui frappe le monde et que le magazine Le Point qualifie de "séisme historique", a prouvé ses limites et sa nocivité. Sa réforme, prônée par certains, ne suffit pas. Il faut impérativement le changer, non pas en suivant certaines propositions des "économistes atterrés" ("Changer d’économie", LLL Les Liens qui Libèrent édition, 2012) mais en faisant preuve de logique, en analysant les faits et en en tirant les conséquences ! Comme le disait John Maynard Keynes lui-même « la difficulté n’est pas de comprendre les idées nouvelles, mais d’échapper aux idées anciennes. » De multiples exemples puisés dans le passé devraient nous pousser à rechercher et comprendre ces idées nouvelles. Abandonnons les dogmes qu’ils soient politiques, économiques et même religieux. On veut nous faire croire qu’il n’y a pas d’autre solution que le capitalisme ou le libéralisme, vu l’effondrement du communisme. C’est faux ! D’autres voies existent. Empruntons les sans tarder ! Les dirigeants et nos élites s’honoreraient en faisant preuve d’honnêteté intellectuelle, d’objectivité, d’ouverture d’esprit, de tolérance et d’absence d’hypocrisie en permettant d’analyser sans dogmatisme ni parti pris et de façon courtoise les idées nouvelles et d’emprunter d’autres voies !
La vraie mondialisation, celle qui verrait la fin de la misère et ramènerait le bien être et la paix sur terre souhaités par l’humanité toute entière, passe donc nécessairement par d’autres voies, par une réforme du système économique actuel, ceci à l’échelle mondiale, instaurant la liberté totale de l’individu et en particulier des femmes, la laïcité ce qui implique l’égalité totale entre l’homme et la femme, donc les mêmes revenus pour le même travail, pour permettre à chaque individu de vivre décemment suivant son choix, ceci conduisant à la fraternité entre les peuples. Cette réforme consiste en un changement radical et même révolutionnaire de l'économie en instaurant un système s’appuyant sur les concepts scientifiques ci-après décrits succinctement.
- Sur la vraie nature de la valeur économique, qui n’est qu’un nombre.
- Sur la nécessité d’avoir un étalon fixe comme en toute science et une parité fixe entre les différents étalons monétaires.
- Sur le rôle de la monnaie ou de l’argent qui n’est qu’un moyen d’échange ayant remplacé le troc, peu pratique, mais qui est aussi la représentation de l’ensemble des richesses que renferme notre Terre, richesses qui sont considérables mais mal évaluées et comptabilisées.
- Sur la nécessité d’ouvrir d’urgence les crédits sans intérêt pour produire et construire tout ce dont le monde a besoin pour vivre décemment et en paix. On trouve toujours de l’argent pour faire la guerre. Ne peut-on pas en trouver pour éradiquer la misère ?
- Ce crédit (représentant plus de 95% de l’argent en circulation) permet le transfert de ressources ou richesses potentielles, dormantes mais bien réelles et existantes, en richesses dynamiques, actives, vivantes, utiles à l’humanité, créatrices elles-mêmes d’autres richesses ou évitant des pertes de vies et de biens.
- Ce crédit devrait être sous le seul contrôle des États et non des banques qui nous exploitent pour leur seul profit, et surtout être sans intérêt. Comme le disait Aristote: « L'argent ne devrait servir qu'à l'échange, et l'intérêt qu'on en tire le multiplie lui-même, comme l'indique assez le nom qu'on lui donne dans la langue grecque (tokos, se traduisant par revenu, rapport, intérêt, mais aussi enfantement, enfant en grec !). [...] L'intérêt est de l'argent issu de l'argent, et c'est de toutes les acquisitions celle qui est le plus contre nature. » Quand donc écoutera-t-on ce philosophe ?
- Sur la nécessité d’établir un juste équilibre entre les prix et le pouvoir d’achat (les revenus) ; si on produit c'est bien pour consommer. Or les moyens monétaires des consommateurs ne leurs permettent pas de justement consommer l'ensemble des produits mis à leur disposition.
- Sur l’instauration d’un prix compensé rétablissant ainsi l’équilibre prix/pouvoir d’achat.
- Sur la distribution d’un dividende social, ou humain comme préfère l’appeler Albert Jacquard, humanitaire ou universel pour tous, permettant de vivre décemment. Tout individu, quel que soit son âge, contribue directement ou indirectement à la production du fait qu’il consomme. Il a donc droit à une part des richesses et bénéfices ainsi créés.
- Sur la nécessité d’établir une comptabilité saine et équilibrée.
Ce système est connu sous le terme de "Crédit Social", ou "Argent Social" pour les Canadiens, système économique proposé par Clifford H. Douglas (en 1924), par Walter G. Serra (en 1933, 1949, 1950), par Louis Even (en 1936), plus récemment par Alain Pilote, système auquel Maurice Allais s’est rattaché et qu’il a défendu vers la fin de sa vie. Comme Alain Pilote l’explique :
« Le système du Crédit Social ne vise à rien d'autre qu'à faire de l'argent un reflet exact des réalités économiques. Il n'est donc aucunement question dans le Crédit Social d'émettre ou imprimer de l'argent n'importe comment, de façon irresponsable ou sans limites (comme se plaisent à le faire croire certains), ou selon les caprices des politiciens au pouvoir.
La vraie méthode proposée, la voici :
- Le gouvernement nommerait une commission de comptables, un organisme indépendant appelé par exemple "Office National de Crédit", qui serait chargé d'établir une comptabilité exacte ;
- l'argent serait émis au rythme de la production, et retiré de la circulation au rythme de la consommation. On aurait ainsi un équilibre constant entre la capacité de produire et la capacité de payer, entre les prix et le pouvoir d'achat.
Ce que les Créditistes demandent, c'est que le gouvernement cesse d'emprunter des banques privées de l'argent qu'il peut créer lui-même sans intérêt, par sa banque centrale.»
Pourquoi ne mentionne-t-on jamais dans les médias l’existence de ce système économique, système qui faisait peur à Molotov car il aurait répondu aux aspirations des peuples et aurait vu ainsi la fin du stalinisme ? Pourquoi cette censure concernant ce système ? Pourquoi n’informe-t-on pas le peuple sur l’existence de ce système ? Pourquoi tous les dirigeants refusent-ils d’en discuter sans parti pris ni dogmatisme ? Parce que cela fait peur aux financiers et banquiers, mais aussi à certains dirigeants, car cela gênerait leurs projets ? On aimerait le savoir !
Les "alter mondialistes", dont Maurice Allais s’était rapproché, et en particulier ATTAC, qui sont contre la mondialisation libérale et veulent, tout comme Arnaud Montebourg, la "démondialisation", les "Verts" (EELV), les partis dits de "gauche" qui se prétendent "socialistes" (mais sont gauches), ceux de "droite" (maladroits) ou du "centre" (nombrilistes), tous se disant humanistes, connaissent-ils seulement le système économique dit de "Crédit Social" ? On peut fortement en douter puisqu’on ne les entend jamais le mentionner et en débattre ! Ou, ce qui serait pire, ils le connaissent parfaitement mais, englués dans leurs dogmes archaïques et profitant peut-être du système actuel bien que certains d’entre eux le critiquent, ils défendent plus ou moins consciemment le pouvoir financier et bancaire actuel et ne veulent surtout pas que le "Crédit Social" soit appliqué car ces mouvements et partis, et leurs dirigeants, verraient disparaître les causes du malaise économique et social et perdraient ainsi toute raison d’exister !
Libérons-nous de cette dictature financière et bancaire qui maintient le monde en esclavage ! Faisons le sans tarder car la révolution gronde et pourrait engendrer une guerre mondiale et des millions de morts si elle éclatait !
Aussi, si vous êtes d’accord avec cette analyse, diffusez ce message autour de vous afin de répandre ces idées nouvelles.
Pétition
Quand est-ce que les dirigeants du monde entier, et en particulier ceux du G20, de l’ONU, du FMI et de la Commission Européenne, et des différents partis politiques, mais aussi les peuples comprendront que la solution à la crise économique actuelle et à la misère et violence qu’elle engendre ne sera possible que par l’adoption d’un nouveau système économique ?
Aussi lançons nous cette pétition pour qu’un nouveau système économique, s’appuyant sur des concepts scientifiques, soit adopté. Ce système doit s’appuyer sur les points suivants :
- Sur la vraie nature de la valeur, qui n’est qu’un nombre comme le dit Albert Jacquard « la valeur qu’évoque l’économiste [...] est un nombre permettant de classer tous les biens et tous les services, sur une échelle unidimensionnelle » (“Mon utopie”, Stock).
- Sur la nécessité d’avoir un étalon fixe comme en toute science. Par exemple personne n’admettrait que le mètre étalon change de longueur constamment. Pourquoi alors admet-on que le dollar, l'euro, le yen ou le yuan changent de valeur à la minute et que ces monnaies fassent l’objet de spéculation sur le marché des changes ? Le maintien d’une parité fixe entre monnaies était le premier objectif du FMI. Pourquoi l’a-t-on supprimé ? Pour favoriser la spéculation des financiers et banquiers et leurs permettre de s’enrichir à nos dépens ?
- Sur le rôle de la monnaie ou de l’argent qui n’est qu’un moyen d’échange et la représentation de l’ensemble des richesses que renferme notre Terre et que l’activité et l’ingéniosité humaine ont créé depuis l’apparition de l’Homme sur terre et continuent de créer.
- Sur le crédit (représentant plus de 95% de l’argent en circulation) qui permet le transfert de ressources ou richesses potentielles, dormantes en richesses dynamiques, actives, vivantes, utiles à l’humanité, créatrices elles-mêmes de richesses.
- Sur ce crédit qui devrait être sans intérêt et sous le seul contrôle des États et non des banques qui nous exploitent pour leur seul profit. On trouve toujours de l’argent, cette marchandise par excellence, pour faire la guerre. Pourquoi n’en trouve-t-on pas pour éradiquer la misère dans le monde ?
- Sur la nécessité d’un juste équilibre entre les prix et le pouvoir d’achat (les revenus) ; si on produit c'est bien pour consommer. Or les moyens monétaires des consommateurs ne leurs permettent pas de justement consommer l'ensemble des produits mis à leur disposition.
- Sur l’instauration d’un prix compensé, d’un dividende social, humain comme préfère l’appeler Albert Jacquard, humanitaire ou universel pour tous, permettant de vivre décemment ; tout consommateur, quel que soit son âge, contribue à la production.
- Sur la nécessité d’établir une comptabilité équilibrée. La dette est partiellement due à cela. Mais de plus elle est totalement arbitraire et n’existe qu’envers l’oligarchie bancaire et financière qui crée l’argent ou le crédit du néant, comme les économistes Ralph G. Hawtrey, Reginald McKenna, Henry D. Macleod, John Maynard Keynes et John K.Galbraith l’avouent eux-mêmes. D’où cet argent-dette que dénonçait Maurice Allais, notre prix Nobel de l’économie en 1988. L’État n’a-t-il pas autorisé aux banques une ouverture de 100€ de crédit pour tout dépôt de 7€ ? L’intérêt que nous versons à ces prêteurs est donc bâti sur du néant ! Tous nos dirigeants doivent le savoir mais ils se gardent bien de nous le dire et de lutter contre cet abus ! Serait-ce par ce qu’ils en profitent ? On aimerait le savoir !
Serait-ce trop demander à tous ces dirigeants de réfléchir à cette pétition et d’étudier sans parti pris ni dogmatisme les propositions du Crédit Social, système proposé par Clifford Hughes Douglas (1924), par Walter G. Serra (1933, 1949, 1950), par Louis Even (1936), système auquel Maurice Allais s’est rattaché et qu’il a défendu vers la fin de sa vie, et qu’à mon tour je défends ? Comme il le réclamait :
« Que l’économie soit au service de l’Homme et non l’Homme au service de l’économie. »
Aussi, si vous êtes d’accord avec cette analyse, diffusez ce message autour de vous afin de répandre ces idées nouvelles.